Durant les vols Mercury,
quand le centre de contrôle était à Cap Canaveral, les cabines étaient
suivit presque entièrement du sol. Le système de contrôle manuel
servait dans presque tous les cas de secours aux systèmes automatisé. Le
sol servait de conseil en cas de problèmes. Avec le programme Gemini en
1964, le centre déménagera vers Houston. En
juillet 1959, le groupe de travail Space Task Group est réorganisé en trois divisions
dont le groupe de coordination des opérations de Cap Canaveral sous la
responsabilité de Christopher Kraft. Kraft a servit à Langley comme
ingénieur aéronautique avant d'intégrer le STG et ses 35 membres. Kraft
supervise le réseau de poursuite au sol pour Mercury et le centre de
contrôle (procédures et contrôleurs). Le centre contrôle le vol du
lancement au retour en mer. L'astronaute suit le plan de vol et transmet
ses données au sol qui les valident ou les modifient en retour. En cas de
problème, il suit les procédures du sol. 

Le
Mercury Control Center est situé au bâtiment TEL 3 du Cap Canaveral (hangar
S), l'ancien bâtiment de télémétrie de RCA sur la Mission Control Road.
L'installation est terminée en octobre 1960 pour le premier vol Mercury.
La salle de
vol est équipé d'une large carte du monde, indiquant la position des
stations de poursuite fixes et mobiles ainsi que de la cabine Mercury sur
son orbite. Un petit cercle précède la cabine indiquant à chaque
instant le lieu d'atterrissage en cas de retour en urgence.
De gauche à droite, en
regardant la carte, sont indiqués le temps en GMT avec les heures, les
minutes et les secondes, le nombre d'orbite, le décompte en heures,
minutes et secondes, le temps passé (Elapsed time), le temps de la
désatellisation en heures, minutes et secondes, une indication d'arrêt
(située entre le nombre d'orbite et le décompte qui s'allume en cas
d'interruption), Des écrans rectangulaires sont situés sous les cotés
droit et gauche de la carte, connectés aux stations de poursuite. Des
couleurs rouge, jaune ou vert indiquent le statut de la station et si elle
communique avec la cabine. De chaque coté de la carte, des diagrammes indiquent l'état de santé de l'astronaute et de sa cabine contrôlé par
deux superviseurs. Quatre
panneaux situés en face des contrôleurs "retrofire" et flight
dynamics" permettent de contrôler la zone d'atterrissage, la
vitesse, l'angle de rentrée et l'accélération.
14 contrôleurs répartis sur trois rangées assurent le suivit de la
mission :
1 Flight Surgeon;
2 Capsule
Environment Monitor;
3 Capsule Communicator;
4 Capsule Systems Monitor; 5 Recovery Status Monitor;
6 Range Safety Observer;
7 FlightDirector;
8 Vehicle systems monitor
9 Vehicle Telemetry Monitor; 10
Recovery Director.
11 Operations Director;
12 Network
Commander;
13 Retrofire
Controller;
14 Flight DynamicsOfficer; |
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Des écrans de TV
permettent d'observer les opérations de lancement. Trois caméras sont
situées sur le LC 14 et une sur le LC 12. 
Chris
Kraft (ici avec Cooper) est né en 1924. Il vient de Langley, il participe
au Space Task Group qui développe le programme Mercury et dirige tous les
vols Mercury. En 1962, il part pour Houston pour superviser les vols Gemini et Apollo. Il est secondé par Gene Kranz, un ancien de l'USAF
responsable des opérations de compte à rebours pour Redstone et Atlas.
Il développe aussi les règles de mission, les procédures préparées à
l'avance qui permettront de palier aux urgences. Le
CapCom, Capsule Communicator est un des 6 astronautes du groupe qui est
chargé de parler avec le pilote de Mercury en vol. Il est basé au MCC,
aux Bermudes et
dans les autres stations de poursuite réparties autour du globe. Le
centre de contrôle des Bermudes "Bermuda Center Control", est similaire au
MCC et sert de secours en cas d'interruption des liaison avec le lanceur
pendant l'ascension. Il est supervisé par John Hodge. La
position du Flight Surgeon, du docteur est occupé dans le programme
Mercury par un médecin militaire de l'USAF. Pour Gemini, il sera occupé par un
médecin civil.
Le
MCC sert encore pour les trois premiers vols Gemini en 1963-64. Ltoit du bâtiment qui abrite le Mercury Control Center a été détérioré tout au
long des années qui ont suivit la fin des vols et devait être réparé. La NASA et l'USAF
refusant d'effectuer les réparations, il est décidé de stopper la
visite en autocar du centre de contrôle.

Le MCC en 1968
Listé comme monument historique, le coût de
restauration du MCC par la NASA a été estimé trop important. 5 millions
était demandé pour restaurer complètement le bâtiment, contre un
millions pour une simple décontamination de l'amiante au plafond. En
1999, la plupart des équipements est transféré au KSC Visitor ou une
salle est donnée pour le reconstruire comme la réplique de la Firing Room dans le
centre Saturn 5. En 2001, la salle peut être vue dans le film de James
Woods "Race to space".

La destruction du bâtiment a lieu le 28
avril 2010. Pour la NASA, la proximité de l'eau et l'air salin a
contribué à dégrader le bâtiment au fil des années.

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Dès
les premiers mois de Mercury, la décision est prise de développer un
nouveau réseau de poursuite pour les vols habités. Une séries de
stations de poursuite sont alors construites sur terre pour assurer la
poursuite des vaisseaux, les communications voies, la télémétrie et les
commandes. Les stations du réseau de poursuite mondial, World Wide
Tracking Network WWTN permettent de suivre les vaisseaux afin de
déterminer les paramètres orbitaux, de communiquer avec l'astronaute
sans être interrompus plus de 10 minutes sur une orbite et pendant plus
de 4 minutes au dessus de chaque station, d'assurer à tout moment un
retour en urgence en toute sécurité et enfin d'assurer les
communications entre toutes les stations au sol et le MCC de Cap
Canaveral.. Les
stations sont réparties autour de la terre afin d'assurer la couverture
maximale d'une mission sur trois orbites. Le MCC du Cap contrôle toutes
les stations avec en secours le MCC des Bermudes. Ce dernier sera mis hors
service en 1962 après la coupure d'un câble de liaison sous marin. Le
réseau de communication et d'information est assuré par le centre
Goddard situé dans le Maryland à Greenbelt. Le Dod prête à la NASA
quelques unes de ces installations, comme Atlantic Missile range, Pacific
Missile range, White Sands Missile Range et Elgin Gulf Coast Test Range.
La Grande Bretagne a construit une station aux Bermudes et sur les îles
canton, l'Australie a prêté sa station de Woomera et a construit une
station à Mucha. Le Niger a construit une station à Tunga et Chawaca et
l'espagne a mis à disposition un terrain au îles Canaries. Pour couvrir
l'ensemble des océans, 4 navires sont mis à la disposition de la NASA,
le Rose Knot Vistor, Coastal Sentry Quebec, Twin Falls Victory et range
Tracker. Au total, ce sont 19 stations de poursuite qui suivent Mercury en
orbite, de part et d'autre l'équateur sur 32° de latitude. 
Lorsque
la durée de vol des cabines Mercury augmente, des stations sont
rajoutées. Pour MA8 (6 orbites), le Rose Knot Vistor est déplacé de
l'océan Atlantique vers le Pacifique. 3 nouveaux navires sont ajoutés
(Huntsville, Watertoxn et American Mariner) autour des îles Midway pour enregistrer
les données de la rentrée. Pour MA9 (22 orbites), c'est l'ensemble du
réseau qui est modernisé avec l'ajout de radars, ordinateurs et navires
dans les océans.
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