HISTOIRE DE MISSILES...
LE 1er GMS DU PLATEAU D'ALBION

 

Cadarache, Geosel, Geométhane, Atochem, Sanofi, les Alpes de Haute Provence regorgent d'activités industrielles plus ou moins dangereuses. Il est vrai qu'il fait bon vivre chez nous, mais le "ponpon" fut sans aucun doute l'installation du premier GMS, autrement dit les missiles stratégiques sur le plateau d'Albion à St Christol entre Banon et Sault, à la frontière avec le département du Vaucluse. Ces missiles et le reste expliquent peut être pourquoi il n'y a pas eu de photos satellites de notre département pendant de nombreuses années. Je n'ai jamais eu la possibilité de visiter les installations du plateau d'Albion durant ses 30 années de service. Je suis allé souvent à Simiane la Rotonde pour des soirées en 1992 et 1996, à Revest du Bion en 1999 mais sans jamais m'arrêter sur la route. La légende dit que si l'on restait à l'arrêt sur le bord de la route trop longtemps, des Jeep avec des militaires débarquaient pour voir ce qui se passait. Personnellement, je n'ai jamais tenté cela.

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Le village de St Christol avec au fond la montagne de Lure.

Quel est le rapport entre les missiles du plateau d'Albion et l'exploration spatiale me direz vous ? Mise à part le fait que l'exploration spatiale utilise des fusées et que les missiles du plateau soient aussi des fusées, il faut savoir que le développement des missiles balistiques Sol-Sol de notre force de frappe a permit de développer le lanceur civil Diamant qui lança le premier satellite français Asterix en 1966. La technologie du Diamant donnera une avance considérable à l'Europe dans le choix de créer Ariane au début des années 1970.

Il y a longtemps que j'aspirais à venir visiter le plateau d'Albion, du moins ce qui en reste après le démantèlement de 1997-98. Sans cesse repousser, ma première visite date de l'été 2004, à l'occasion des nuits Apollo proposées par l'observatoire SIRENE. SIRENE a établit son observatoire sur un silo désaffecté à 1100 m d'altitude sur la route de Lagarde d'Apt. Une première visite me fait découvrir ce que aurait pu être l'endroit pendant l'occupation par les militaires. Ce silo, le 1-2 est pratiquement le seul des 18 qui n'a pas été remblayé par de la terre.

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Le silo 1-2 où SIRENE a établit son observatoire.

Dossier réalisé avec l'aide amicale de l'équipe de SIRENE, Jean Marc Bussy, Dominique Caudron, Pierre François Mouriaux, Laurent Roche, le livre "les sentinelles de la paix" éditions Zéphir ainsi que de nombreux articles de revues françaises de l'époque.