L'ESPACE PRIVEE

 



Blue Origin (en anglais : « origine bleue ») a été créée en 2000 par Jeff Bezos, fondateur d'Amazon.com, dans le but de développer de nouvelles technologies permettant d'abaisser le coût d'accès à l'espace. Le siège se trouve à Kent dans la banlieue de Seattle. La société se consacre au développement du vol suborbital avec le lanceur monoétage New Shepard, baptisé ainsi en hommage au premier astronaute US Alan Shepard La société a développé aussi le moteur-fusée BE-3 de 50 tonnes de poussée brûlant un mélange d'oxygène et d'hydrogène liquide qui a été testé avec succès sur banc d'essais.

Pour Jeff Bezos, c'est d'abord la concrétisation d'une passion qu'il nourrit depuis tout jeune. C'est avec son argent personnel qui fonde Blue Origin. Fidèle à sa réputation, son ambition est d'abord de casser les prix. "Blue Origin a cet objectif de long terme de rendre l'espace sûr, fiable, et abordable pour que des millions gens puissent s'y rendre" précise son président.

Le lanceur New Shepard est un lanceur qui désole verticalement emportant avec lui une cabine habitée (3 personnes) pour une brève incursion dans l'espace, à 100 km d'altitude. Après séparation, la cabine revient suspendue par des parachutes tandis que le lanceur atterrit sous la poussé de son moteur pour être réutilisé.

Mars 2005, Blue Origin fait voler "Charon", un bati moteur d'avion destiné à tester le décollage et l'atterrissage vertical pour le New Shepard. L'engin de 400 kg vole depuis le Moses Lake, Washington et atteint 96 m d'altitude avant d'atterrir.

13 novembre 2006 Blue Origin réalise le premier vol de son lanceur dans le cadre du programme New Shepard depuis le nord de  la petite ville de Van Horn Texas. Selon le fondateur Jeff Bezos,  « Le lancement a été à la fois utile et agréable. Beaucoup d'amis et de parents sont venus y assister et encourager l'équipe ». Le vol n'a duré que 30 secondes. Le temps pour la cabine de s'élever verticalement jusqu'à 87 mètres d'altitude puis de revenir se poser en douceur, tout aussi verticalement, sur son aire de décollage.
L'élégante capsule blanche baptisé "Goddard" en hommage au pionner US Robert goddard, de forme conique, dotée de neuf propulseurs alimentés par du peroxyde d'hydrogène, aura donc parcouru à peine six fois sa hauteur (15 m pour 7 de large). L'ancêtre direct de New Shepard, le DC-X, développé il y a une quinzaine d'années par McDonnell Douglas, avait déjà grimpé jusqu'à 600 mètres. Et que l'altitude des premiers vols commerciaux que Blue Origin compte proposer à l'horizon 2010 se situe entre 80 à 100 kilomètres.

Blue Origin, doit proposer de courts voyages dans l'espace à un prix accessible au plus grand nombre. La société embauche et pas n'importe qui. « Blue origin a besoin de vous ! » écrit l'entrepreneur de 42 ans. Jeff Bezos se montre très précis dans ses demandes : « Nous recherchons spécia­lement des in­génieurs expérimentés en propulsion et en turbomécanique ainsi qu'un senior leader pour ­diriger notre groupe turbopompe. Les gens ayant une expérience en pro­pulsion et ­turbopompe sur les grands moteurs cryogéniques modernes comme le RS-68 sont particulièrement appréciés. » Or ce fameux mo­teur ­déve­loppé par Boeing équipe aujour­d'hui la puissante fusée américaine Delta 4...
« Il est très intéressant de voir que des hommes d'affaires avisés comme Jeff Bezos, et non de simples illuminés, sont capables d'investir des sommes considérables dans pareille entreprise, estime pour sa part le spationaute français Jean-Pierre Haigneré, qui songe lui aussi à développer un avion spatial européen pour « démocratiser » l'accès à l'espace. « Techniquement, compte tenu de l'expérience acquise en Europe, notamment avec le programme Hermès, trois à cinq ans seraient nécessaires pour mener le projet à bien, estime-t-il. Le plus dur sera de réunir les financements et de définir un cadre juridique qui permette à une telle entreprise de s'épanouir. »

2 vols ont lieu en 2007, les 22 mars et 19 azvril avec la cabine "Goddard"

 

2011

6 mai 2011, vol de quelques mètres du module de propulsion baptisé PM2.

Juillet 2011, Blue Origin effectue le premier vol du "PM2". Il s'agit d'un cours vol à basse altitude.

Aout, Blue Origin réalise un deuxième vol à haute altitude avec le "PM2", mais une instabilité en vol à mach 1.2 et 45 000 pieds d'altitude force la destruction du véhicule.
Un deuxième véhicule est en construction. La capsule habitée pour les vols sub-orbitaux occupera la position de la coiffe semi-sphérique observable au sommet de l'engin.

19 octobre, Blue Origin teste un "pad escape" avec sa cabine New Shepard. Après avoir atteint une altitude de 703 mètres, la cabine déploie ses trois parachutes et a réalisé un atterrissage en douceur à environ 497 mètres de son pas de tir. Cet essai fait partie du contrat CCP 2 de la NASA

Octobre 2012, le projet de Blue Origin n'est pas retenu pour le Ccicap de la NASA, le Commercial Crew integrated Capability destiné à envoyer des astronautes vers ISS en remplacement du Shuttle, la firme US achève le contrat CCdev-2 avec un "pad abort test" réussi le 22 octobre.

Cette photo représente le projet de ACRV de l'ESA des années 93-94. La position des sièges devait varier pour permettre à l'équipage d'encaisser les G au retour, dans le cadre d'une utilisation en version canot de sauvetage. Pour le décollage, cette position est impensable les G du simple lancement seraient ingérables pour l'équipage, on peut donc en déduire que ce sont des sièges pivotants.

Décembre 2011, visite guidée du QG de Blue Origin, Wasington, avec Lori Garver, administrateur adjoint de la NASA, Jeff Bezos, pdg au centre.

20 novembre 2012, Blue Origin teste son moteur BE 3 sur le site de Van Horn au Texas. L'essai dure 2 mn et demi avec une poussée de 44 tonnes. Le moteur BE 3 a ensuite été éteint puis rallumé quelques minutes après pour simuler la phase de vol suborbital du lanceur .

Le BE 3 utilise le couple LH2 et LOX liquide.

Février 2014, la FAA approuve la demande de Blue Origin pour le développement d’opérations sur son site de tests West Texas “pour y inclure de nouveaux véhicules en développement, qui utilisent de l'oxygène liquide et des propergols à hydrogènes liquides.”
“Après avoir analysé les données actuellement disponibles et les informations sur les conditions existantes et les impacts potentiels, le FAA a déterminé que ces opérations n'auraient pas, de façon significative, un impact sur la qualité de l'environnement” a dit l'agence dans un document posté sur son site Internet.

Novembre 2014, Blue Origin vient de prolonger son contrat avec la NASA (support en nature sans échange de fonds) pour trois nouvelles étapes, le test d'un système de sauvetage "pusher" en Mars 2016, donc comme chez SpaceX, le test du moteur BE-3 LOX-Lh2 pendant une mission suborbital en Septembre 2015 et le test d'un réservoir de carburant pendant une mission suborbital en Septembre 2015.

Le 29 avril 2015, Blue Origin teste son lanceur New Shepard NS1 lors d'un vol suborbital depuis son site du Texas. transporté par remorque à l'horizontale, le petit lanceur est basculé sur sa table tir. Propulsé par son unique moteur BE 3 de 44 tonnes de poussé brûlant de l'oxygène et hydrogène liquide, le lanceur envoie la cabine en forme de cloche New Shepard monte jusqu'à Mach 3 et une altitude de 93 km. Après séparation, elle retombe au sol soutenu par ses 3 parachutes. Le lanceur n'est pas récupéré après une perte de pression hydraulique et s'écrase au sol.

   

Le New Shepard est conçu pour atterrir et décoller à la verticale, le contrôle de l'appareil est effectué par des ordinateurs de bord, il n'y a pas de contrôle au sol. Blue Origin développe aussi le moteur BE4 de 240 tonnes de poussée à combustion étagée brûlant du méthane et de l'oxygène liquide. Deux moteurs de ce types doivent propulser le premier étage de la fusée Vulcain de United Launch Alliance (ULA) dont le premier vol est planifié en 2019. Blue Origin a inauguré un banc d'essais consacré à ce moteur près de Van Horn Texas en mai 2014.

Blue Origin possède un centre de lancement suborbital situé dans l'ouest du Texas, près de la ville de Van Horn. La licence actuelle de lancement et le permis du gouvernement américain (Federal Aviation Administration) autorise des vols du système suborbital New Shepard de Blue Origin. En mai 2015, un effectif d'environ 50 personnes travaille pour Blue Origin dans l’ouest du Texas. La rampe de lancement est située à 31° 25′ 23″ N 104° 46′ 33″ O, à environ 2,9 km au nord du bâtiment de check-out. La zone d’atterrissage est à 31° 27′ 06″ N 104° 45′ 46″ O, à 3,2 km au nord de la rampe de lancement.

15 septembre, Blue Origin va utiliser le complexe de lancement 36 de Cap Canaveral pour ces lancements et crée 300 emploies. Le LC36 a accueillit 145 lancements d'Atlas Centaur. Blue Origin va investir localement 220 millions $, il fabriquera sa flotte de lanceurs orbitaux réutilisables sur site et les remettra à neuf pour plusieurs vols. Il espère des lancements commerciaux et gouvernementaux chaque semaine. Blue Origin va utiliser un des 2 pads, et Moon Express l'autre.

23 novembre, Bleu Origin réalise le second vol suborbital NS02 du New Shepard NS2. Le lanceur avec la cabine décolle du pad situé au Texas à 12h21 locale sous la poussée de son moteur BE3 de 45 tonnes et grimpe à 100 km d'altitude avec une vitesse de M 3,72. Après 2mn 30 s de vol, la cabine se sépare et le lanceur redescend autonome et atterrit non loin du site en douceur à 8 km/h. La cabine atterrit aidé par 3 parachutes de son coté 11 minutes plus tard. Pour Blue Origin, ce vol valide le dessin et l'architecture du véhicule. La société pense utiliser le lanceur pour commencer ses vols commercial avec des charges utiles dès 2016.

   

21 janvier 2016, le lanceur New Shepard NS2 réalise le vol NS03 et répète le vol de novembre 2015 en envoyant la cabine sur une trajectoire balistique à 100 km d'altitude. Elle retombe suspendue à des parachutes tandis que le lanceur atterrit en douceur au sol non loin de son point de départ.

Mars 2016, Jeff Bezos ouvre les portes de l'usine de Seattles Washington qui fabrique le New Shepard.

Ligne d'assemblage du New Sheaprd à Seattle

Une ingénieur assemble le couvercle contenant les parachutes du New Sheaprd.

3 avril, 3eme vol du New Shepard NS2, vol NS04, avec à son bord 2 expériences de micro gravité. Le vol est nominal, la cabine (Crew Capsule) se détache du lanceur et retombe sous parachute tandis que l'étage revient au sol après avoir allumé son moteur BE3 vers 1100 m d'altitude. L'altitude maximale atteinte est de 10 310 mètres. La cabine devra embarquer 6 passagers pour un vol suborbital dans l'avenir au dessus de l'atmosphère dans un espace de 15 m3, 10 fois la cabine Mercury de Alan Shepard. L'atterrissage se fera par parachute après une décélération de 5 G à 7km/h.

Les expériences COLIIDE (collisions dans la poussière) et BORE (comportement de petits rochers en zero G) embarquées dans la cabine par 2 universités

6 secondes avant le toucher au sol à 1000 m d'altitude, le New Shepard a réalisé une dernière manoeuvre de freinage évitant le crash au sol, manoeuvre visant à poussé les limites de performances du lanceur.

Mai, Blue Origin prépare son 4e vol du New Shepard NS2, cette fois ci pour simuler une situation d'urgence, un des trois parachutes ne s'ouvrira pas. L'objectif étant de récupérer la capsule tout de même avec ce scénario de défaillance.

13 juin, le 4e vol du NS2, vol NS05 est prévu pour le 17. Le 17, le test reporté au 19 suite au remplacement nécessaire d'un joint torique qui fuit dans le système de pressurisation de l'azote dans la capsule. Décollage à 14h15 TU.

19 juin, le New Shepard réalise son 4e vol depuis le Texas. Le lanceur NS2 s'élance à 14h35 TU depuis son pad de tir de Culberston. A T+ 2mn 20s, à la vitesse de 2 070 mph et   km d'altitude, le moteur principal BE3 s'arrête. A T+2mn 50s, la capsule se sépare, l'ensemble continuant sur sa lancée jusqu'à 101 km. L'étage redescend et sous la poussée de son moteur atterrit à T+7mn19s. La cabine quand à elle se pose non loin de là, sous ses 2 parachutes à T+9mn56s. La cabine atterrit à la vitesse de 35,4 km/h, les rétro-fusées s'allument à 2m de haut environ 1/10è de seconde avant de toucher le sol. Le contact a lieu à environ 5-8 km/h. Pour la première fois, BO diffusait le live du lancement en direct. La cabine emportait 3 charges utiles "pathfinder" développées par des instituts Allemand et Américains sur l'étude en microgravité.

Septembre, Blue Origin présente son lanceur orbital "New Glenn" avec 7 moteurs BE4. Le lanceur sera proposé en 2 versions, une avec 2 étages et un moteur BE-4 (LOX-CH4) pour le second étage pour les missions habités et commerciale (hauteur 82 m pour 7 m de diamètre) et une avec 3 étages avec un moteur BE-3 pour le 3e étage (LOX-LH2) pour les missions au delà de la terre, la hauteur atteindra 95 m. Le premier étage reste équipé de 7 moteurs BE 4. L'atterrissage se ferait sur mer apparemment. Le premier vol est prévu avant 2020 depuis le LC 36, l'ancien pad de tir des Atlas Centaur. BE développera aussi un autre lanceur lourd, le "New Armstrong"

Blue Origin a prévu de réaliser un essai "in-flight abort test" avec le New Shepard au début du mois d'octobre. 16 secondes après le lancement du New-Shepard et à une altitude d'environ 4900 m, la capsule devrait être séparée du lanceur par ses moteurs d'éjection afin d'éloigner cette dernière de son lanceur. Ces moteurs devront fonctionner pendant 2 secondes puis après un vol balistique, la cabine atterrira à l'aide de ses parachutes, comme un retour sur terre nominal. Le lanceur, lui, atterrira non loin de là à la verticale. BE pense être en mesure de réaliser ses premiers lancements-test habités en 2017 et ses premiers vols commerciaux habités dès 2018. BE prévoit aussi un nouveau lanceur qui décollera du SLC-36. Le SLC-11 réaménagés servira pour tester les moteurs BE4, intégrer les véhicules de lancement, les lancer, ainsi que des systèmes de soutien-sol pour récupérer et remettre en état les premiers étages revenu sur Terre.

Le 5 octobre, le New Shepard NS2 réalise le vol NS 06, un "in-flight abort test", test de sauvetage à "max Q", le tout retransmis en direct sur Internet. Le vol a parfaitement réussit, après un "hold" du décompte à T-1 mn 13 pendant 20 minutes. Le décompte repart à T-12 minutes et s'arrête à T-1mn 27s puis repart pour ne plus s'arrêter. Après un décollage sous un ciel bleu sans nuage, le lanceur prend rapidement de l'altitude et de la vitesse. A T+46 secondes, à près de 9000 km/h, la cabine se sépare comme pour un vol avorté. La cabine revient au sol suspendue à ses parachutes à T+ 4mn 15s, tandis que le lanceur atterrit par ses propres moyens à T+7 mn 31s. BO prévoit les premiers vols habités de tests fin 2017 et les premiers vols commerciaux en 2018.

 

Une 7e tortue vient d'être collée sur l'écoutille à la base du lanceur NS2 qui une fois nettoyé sera exposé au public 7 tortue pour 1 pad-abort test, 1 vol sur New Shepard 1 et 5 sur New Shepard 2. La tortue qui sert de mascotte à J.Bezos apparemment en référence à la fable "Le lièvre et la Tortue" de J.de La Fontaine.

Le bâtiment destiné à la fabrication du lanceur "Nex Glenn" à Cap Canaveral sur le site KSC Exploration Park, au Sud du KSC Visitor. Il sera achevé fin 2017.

Vue artistique du pad 36 qui accueillera le New Glenn avec le pad A pour le lanceur et la pad B pour banc d'essai. Le pad est prévu pour 12 tirs par an. Le LC36, mis en service pour les Atlas Centaur en 1962 a réalisé 145 lancements (68 du pad A et 77 du pad B) jusqu'en 2004-2005. Le site a été désactivé en 2006 puis les tours démolit en 2007 avant que l'USAF donne l'exploitation des installations au Space Florida 2009 pour les lanceurs dits "génériques". En 2016, la concession est donné à Blue Origin pour lancer le New Glenn. Juste à coté, Blue Origin doit développer une autre installation sur l'ancien LC 11 de l'USAF qui a vu s'élancer dans les années 60 les Atlas pour tester le moteur BE 4.

Un des 7 moteur BE4 qui propulsera le lanceur New Glenn. Le second étage en sera équipé d'un, soit 8 moteurs au total. La performance du New Glenn sera inférieure au Falcon H en LEO.

Le bâtiment de fabrication du lanceur New Glenn à Cap Canaveral

Avril 2017, première apparition publique pour le lanceur New Shepard NS2 mis en exposition au 33 symposium de l'espace à Colorado Spring. Le lanceur a réalisé 5 vols suborbitaux entre novembre 2015 et octobre 2016 avant d'être retiré du service.

           

Photos: C Davenport et SpaceFlight Now

Juillet, le NS1 est mis en exposition au salon aéronautique EAA AirVenture à Oshkosh dans le Wisconsin.

  

Septembre, Blue Origin doit lancer d'ici la fin de l'année son 3e "New Shepard", le NS3. La société présente une nouvelle coiffe de 7 mètres pour le New Glenn afin de lancer des charges plus grandes. Le 3e lanceur intègre les leçons tirées du modèle précédent qui a été lancé 5 fois avant sa retraite en octobre 2016.
Le nouveau lanceur "New Shepard" expédié sur son site de lancement a été modernisé pour améliorer la réutilisation, comme des panneaux d'accès pour l'entretien et une nouvelle protection thermique. Ce 3e lanceur sera aussi tester en 2018 avant que le lanceur n°4 prenne le relais pour envoyer des astronautes au dessus de la limite de Von Karman (110 km). Le 3e lanceur est pour la première fois équipé de vrais hublots.

A terme d'ici 2020, le lanceur "New Glenn" (2,5 milliards $, financés à 100% par BO) devrait lancer des satellites sur orbite, 45 tonnes en LEO et 15 tonnes en GTO. Eutelsat et OneWeb sont déjà client pour respectivement un et 5 lancements.

Le 12 décembre, le 3eme lanceur New Shepard NS3 décolle des installations du Texas pour son premier vol, NS07. Dans la cabine, un mannequin, le "Skywalker" et 12 expériences commerciales, scientifiques et éducatives. Le booster culmine à 99 km tout comme la cabine qui revient se poser après un vol de 10 mn 6 s.

   

   

Février 2018, Mike Pence, le vice-président des USA visite les locaux de ULA et de Blue Origin .

Le bâtiment de BO à Cap Canaveral (photo Jacqmans)

Mars 2018, Jeff Bezos, le PDG de BO est invité au 3e salon MARS (Machine learning, (home) Automation, Robotics and Space Exploration) de Palm Spring CA, accompagné d'une maquette de la cabine du NS.

Le premier exemplaire du New Shepard NS1 qui a volé en avril 2015, sans récupération du booster, suivit d'un autre vol en novembre avec récupération du booster est placé dans la hall d'entrée du nouveau bâtiment de BO à Cap Canaveral. A ces coté, dans l'entrée du bâtiment se trouve aussi une cabine qui a subit le premier essais de récupération "pad escape" le 19 octobre 2012, le premier vol au sommet du New Shepard le 29 avril 2015, 5 autres vols au sommet du New Shepard 2 jusqu'au 5 octobre 2016 (vol PET, M1 à M6).

Le 29 avril, Blue Origin réalise le 8e vol du lanceur New Shepard, NS08 (3eme exemplaire qui a déjà volé en décembre avec dans la cabine quelques charges utiles). Le lanceur décolle à 17h07 TU après un retard du à la météo (orages) et arrêt de chronologie dans le décompte. Le lanceur libère la cabine qui culmine jusqu'à 105 908 m d'altitude et atterrit sans problème sous parachutes.

Le mannequin "Skywalker" réalise son second vol

Le 18 juillet, Blue Origin réalise le 9e vol du New Shepard, NS09 emportant des charges pour la NASA. La cabine culmine à 11 825 m d'altitude et réalise un test d'éjection en urgence. 8 expériences étaient à bord pour le compte de la NASA, universités et entreprises privées. Pour ce vol, la ligne de Karman, qui définit la frontière entre le ciel et l'espace, fixée à 100 km d'altitude a été franchi de 19 km. Selon plusieurs sources, le vol habité serait imminent.

   

Le 18 décembre, des problèmes sur les installations au sol repousse le vol NS 10.

Le 21 janvier 2019, une mauvaise météo retarde le vol de 2 jours.

Le 23 janvier 2019, Blue Origin lance le NS3 pour la mission NS10 depuis le Texas, après plusieurs report en fon d'année 2018 du à des problèmes techniques et à la météo. Pour la 3e fois, la cabine emporte 8 expériences de la NASA. Le lanceur accélère passe Max Q à T+ 54 secondes. jusqu'a atteindre 3582 km/h. L'étage éteins son moteur à T+ 2mn 23s. Après séparation à T+ 2mn 45s, la cabine monte à son apogée à 107 km d'altitude à T+4mn 07s. L'étage New Shepard atterrit à T+7mn 28s et la cabine à T+10 mn 11 suspendue à ses 3 parachutes. Un jour parfait pour le PDG Jeff Bezos: "Le New Shepard a maintenant réalisé 10 vols consécutifs, 9 atterrissages consécutifs, 3 essais d'éjection en vol consécutif et 11 atterrisages consécutif de la cabine. C'est aussi le 4e vol de cet exemplaire NS3, avec une restauration minimale entre les vols. Pas à pas, nous sommes proche du vol habité. Et toutes ses leçons seront incorporées au New Glenn aussi."

Ariane Cornell, de nationalité franco-américaine, qui a présenté la transmission en direct du vol NG 10 est la Directrice des ventes et responsable de la stratégie des vols d'astronautes de BO. Elle pourrait être la passagère d'un des premiers vols habités de New Shepard. D'anciens astronautes sont aussi candidats, Jeffrey Ashby, 64 ans pilote sur STS 93 et 100, commandant sur STS 112) et Nicolas Patrick, 54 ans MS sur STS 116 et 130.