L'ESPACE SOVIETIQUE En lançant le premier satellite artificiel de
la terre en octobre 1957, l'Union Soviétique entre de plein pied dans la course
à l'espace. De première en première, Laika, le premier être vivant en
orbite, Lunik, la première sonde a voler vers la lune, Gagarine le premier
homme dans l'espace, Leonov, le premier piéton spatial, le triomphe des
Soviétiques est incontestable. Si l'espace soviétique pouvait
se résumer à un seul nom, ce serait Serguiev Pavlovitch Korolev. Né en 1906,
ce fils d'enseignant renfermé s'intéresse très tôt à l'aéronautique et
commence à construire des planeurs. Découvrant
l'astronautique à travers l'œuvre du
visionnaire Constantin Tsiolkovski et aidé par d'autres étudiants et
enseignants (dont Tupolev), il devient membre actif du Groupe d'Exploration à
Propulsion à Réaction GIRD dans lequel participe Friedrich Tsander, disciple
de Tsiolkovski et Valentin Gloutchko, constructeur de moteur-fusée. Mais très vite les tensions entre constructeurs émergent. Korolev s'oppose à Glouchko, le principal constructeur de moteurs-fusées, allié au constructeur d'engins spatiaux Chelomeï et ami du pouvoir en place. Le conflit porte sur la technologie des moteurs. Korolev prône la construction de moteurs à oxygène et hydrogène liquide — la voie suivie par les américains. L'avenir lui donnera raison mais il ne pourra imposer sa solution. Après le limogeage de
Khrouchtchev en octobre 1964, Korolev reprend l'ascendant sur ses
concurrents et engage son projet N-1 de super-fusée lunaire, prévoyant
l'alunissage d'un cosmonaute soviétique
pour 1967 ou 1968. Repris par l'ingénieur Vladimir P Michine, son projet N-1 ne sera jamais mené à bien. Après bien des difficulté, le programme spatial soviétique s'engagera vers la voix des stations orbitales que des cosmonautes occuperont sans interruption jusqu'en 2001.
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