SON HISTOIRE...EN IMAGES ET ANECDOTES, 1950, 60 et 70
| LES MAIRES DE LA VILLE
Pendant la seconde guerre, c'est Emile Paret qui
administre la ville. L'homme né en 1883 avait été maire de
Sisteron en 1924 à la mort de Felix Thélène. Pendant le conflit,
sous le gouvernement de Vichy, il est révoqué et reprend sa
place le 22 août 1944, après la Libération. Lorsqu'il décède le
27 avril 1956, c'est le premier adjoint d'alors, Ellie Fauque
qui prend la succession le 9 juin suivant. L'ancien instituteur
puis directeur de l'école de Sisteron fut maire de 1956 à 1977,
un homme "humble et très
perspicace, très estimé de la population locale". C'est l'homme de
la reconstruction de la ville. Il demeura conseiller municipal jusqu'en
1983. Il décède à l'âge de 85 ans en octobre 1986. L'hôpital de la ville, le Chicas
porte désormais son nom depuis novembre 1987.

En 1977, Pierre Lanza, professeur au Paul Arène
lui succéda jusqu'en 1979. Son mandat fut interrompu par une fin de vie
brutale, un accident cardiaque le 22 avril, à l'âge de 39 ans. Paul
Mourier, 1er adjoint fera l'intérim jusqu'au 8 juin. André Roman,
professeur au lycée Paul Arène et 3e adjoint assura la succession
jusqu'en mars 1983. Le square devant la mairie et le stade de
football à Beaulieu porte son nom.


Le
14 mars 1983, Daniel Spagnou, (né en 1940) originaire de
l'Ubaye, sera élu premier magistrat
de la ville. Depuis, il à été reconduit à ce poste 6 fois,
soit plus de 30 années durant lesquelles Sisteron à connu l'essor remarquable que tout le
monde connaît.
En tant que vice président du conseil général (1988-2001) puis du conseil régional
(1992-2002) et député à l'assemblée nationale (2002-2017), il sait se faire entendre et amène
les responsables politiques au coeur de ses préoccupations. Si la zone
artisanale Nord, l'abattoir, la base de loisirs, les illuminations de
la Citadelle, les jumelages avec d'autres villes et la foire expo sont
ses plus grandes réalisations. Pour Daniel Spagnou, un seul leitmotiv
« défendre cette commune ». « On ne fait rien de grand qu'avec le
coeur » aime t'il rappeler. Son coeur reste encore grand pour
Sisteron.

Au recensement de 2016, la ville comptait 7341 habitants. En 1982, la
population de la ville était la même qu'en 1716, à quelques 400 âmes
près (6470 contre 6094). Elle baisse à partie de 1850 (4500) jusqu'en
1930 (3300). Elle remonte alors jusqu'à un pic de 7243 en 1975,
redescend légèrement pour maintenant se stabilise depuis quelques
années. Depuis 2008, les recensements se font tous les 5 ans pour les
communes de moins de 10 000 habitants. En 2011, Sisteron comptait 7408
habitants.
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La vielle ville comporte plusieurs vielles maisons
comme l'Hôtel de la Baume, reconstruit en 1946, conserve du début du
XIVe une baie
géminée et un chapiteau. il y a quelques maisons des
XVe
et
XVIe siècles
rue de la Pousterle, et au 190 rue Droite basse une maison du début du
XVIIe siècle
à la belle porte sculptée. Juste à coté, une maison du début du
XVIIe siècle
à la belle porte sculptée. Dans la rue Mercerie, au 5 se trouve des vestiges d'arcades qui
reposaient sur des piliers à chapiteaux sculptés, sur la façade d'une
ancienne maison romane du XIIIe siècle, remaniée au fil du temps. La belle porte sculptée de l'hôtel d'Ornano, au n°2 de la rue
Saunerie. Elle fut la maison natale du maréchal de France Jean-Baptiste
d'Ornano qui naquit en 1581 à Sisteron et mourut le 2 septembre 1626 au
château de Vincennes. Aujourd'hui rénové, préservé, elle garde le musée
d'Ornano juste à coté.

Les vestiges d'Arcades rue mercerie, la
Caisse d'épargne et la porte de l'hôtel d'Ornano aux 4 coins
2 immeubles témoignent de l'époque prospère de la
ville entre 1900 et la première guerre mondiale. La caisse d'épargne, au
bout de l'allée Verdun. Son avant-corps est orné d’un fronton brisé à
ailerons brisés, entre lesquels est placé le blason de la ville. Il est
surmonté d’une couronne et de cornes d'abondance L'autre immeuble est
celui de la Civatte,
place du Général de Gaulle, qui faillit être détruit par le bombardement
de 1944. Il comporte de nombreux détails ornementaux soignés : moulures,
sculptures, ferronnerie.

L'immeuble de la Civatte,
office notarial Mertellii et Vachier et la porte au
196
rue Droite, immeuble d'Ornano
| PAUL ET JEAN HEYRIES, TEMOINS DE LEUR TEMPS
C'est à un voyage dans le temps et dans l'espace
que nous convient Paul et Jean Heyries
avec les milliers de clichés qu’ils ont pris de 1929 à 2000,
principalement à Sisteron. Cette exposition n’en montre qu’une
partie. « Il y a tellement de photos qu’il faudrait louer le
musée toute l’année explique Louis Heyries, le fils de Paul et
frère de Jean. Photographes de talent, le père puis le fils ont
su marquer leur temps par ces milliers de clichés couvrant les
grands évènements, comme les cérémonies, les fêtes, les
hommages, l’évolution de la ville...
Sisteron est une des rares villes à avoir été photographié dès
le début de l’invention de la photographie, notamment par St
Marcel Eysseric et par Albert Glergue, 2 photographes amateurs.
A la mort de Glergue en 1929, son magasin de photographie est
vendu à Paul Heyries. Ce dernier récupère donc le fond de photo
de la ville qui comprenait aussi des photos sur plaques de St
Marcel. C’est la raison pour laquelle plusieurs photos du fonds
Eysseric vue sur des cartes postales se sont retrouvées dans le
fond Clergue et par la suite le fond Heyries lorsqu’il fut
vendu.

Paul Heyries continue à photographier Sisteron
et immortalise la vie de ses habitants, notamment pendant la
guerre, la destruction d’une partie de la ville par les
bombardements américains. Plus tard, il suit la vie des
associations et les changements de la ville. Il immortalise sur
pellicules le Corso de Sisteron de 1947 à 1955. A sa retraite en
1962, le fond de commerce est divisé en 2 parties, une librairie
pour Louis, rue Droite et la photo pour Jean, avenue Paul Arène
(Provence Photo). Ainsi Jean se retrouve avec le fond photo de
son père et celui de Clergue. Témoin de son époque, Jean va
exploiter son magasin photo jusqu’en 2000, année où il part en
retraite. Désormais, le plus célèbre photographe de Sisteron
consacre tout son temps libre à trier et classer ses photos qui
ont fait l’histoire de la ville. Lorsqu’il décède en avril 2007,
à 68 ans, le fond ne trouve pas acquéreur. Ce n’est qu’il y a
2-3 ans que son épouse le proposera aux Archives
départementale. Avec le fond de St Marcel Eysseric, les Archives
départementale se retrouvent donc propriétaire du fond de photo
de Sisteron depuis pratiquement le début de l’invention de la
photographie jusqu’à aujourd’hui. |
Le cimetière qui se trouve aujourd'hui à coté de la
Citadelle, au bout de la monté du Collet n'a pas toujours été là. Alors
que la ville était totalement ceinte par des remparts, le cimetière se
trouvait devant la cathédrale notre Dame des Pommiers, la ou se trouve
la place du Général de Gaule. L'actuel cimetière couvre 2 hectares de
terrain et compte 2000 concessions. Il y a autant de personnes enterrées
au cimetière que d'habitants en ville !


La tombe de l'écrivain et poète Paul
Arène se trouve dans ce cimetière. Paul Arène est né à Sisteron en 1843
et décède à Antibes en 1896. Il repose prés de ses parents. Une stèle
commémorative a été érigée sur l'avenue qui porte son nom, en centre
ville, là où il vécu. Un buste est posé non loin de là, devant la place
Paul Arène, buste qui se trouvait en bout du pré de foire avant la
construction de l'actuelle mairie
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HISTOIRE D’EAU
L’histoire moderne de l’eau
à Sisteron date du début du 20em siècle. A cette époque, les
maisons n’avaient pas l’eau courante, elle n’arrivera que vers
1920. « J’ai l’âge de l’eau à Sisteron » nous explique Louis
Heyries, un ancien qui nous raconte l’histoire de l’eau à
Sisteron, ses fontaines, ses lavoirs.

Au début de siècle et avant,
les gens buvaient l’eau des fontaines. Elle venait des Combes
via le Molard. Elle arrivait dans la serve (bassin) hors les
murs près de la porte de Provence (le haut de la rue Droite
actuelle). L'eau suivait ensuite la pente naturelle du terrain
vers la grand place, dont le canal de fuite alimentait les
tanneries, se jettait dans le Rieu. Elle alimentait également la
fontaine Ronde (maintenant carré) de la rue Saunerie, dont la
fuite se déversait dans un cloaque, arrosant quelques jardins à
Bourg Reynaud et alimentant une tannerie avant d’aboutir dans la
Durance. Aujourd’hui l’eau potable vient de plusieurs lieu. La
plus grande partie vient de Soleillet, pompée dans le canal EDF.
Une autre partie provient d’un forage dans la Durance et de 2
sources (Pinole et Chatillon). Un réservoir au collet permet la
distribution dans toute la ville. Les fontaines d’antan ne coule
plus u presque.

Il y avait 4 fontaines à
Sisteron, datant toute de la même époque (1400) celle du Jallet
(fontaine du Cocq) avec son lavoir datant de 1407, adossée à
l’intérieur du rempart de la ville où l’on battait les
lavandiers. Elle ne coule plus aujourd’hui. Avant le
bombardement de 1945, la mairie se trouvait sur la « Grand
Place », maintenant place du docteur Robert avec sa fontaine et
son obélisque. Elle a été déplacée il y a 25 ans devant
l’horloge et coule en circuit fermée. Les 2 dernières se
trouvent dans la vieille ville, rue Saunerie et Bourg Reynaud.
La fontaine ronde de la rue Saunerie est en fait maintenant
carré, on a perdu le bassin d’origine. Elle a gardé le nom. La
fontaine à Bourg Reynaud est sur la place de la grande école,
aujourd’hui place de la Nievre. Son lavoir a été déplacé il y a
bien longtemps en contre-bas. Il est aujourd’hui fermé comme
celui de la fontaine ronde, Bourg Reynaud et du Jallet. « On ne
peut que regretter cela dans notre ville nous dira ce visiteur.
Ailleurs, les lavoirs sont ouverts et régulièrement entretenu.
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La place du Dr Robert était à l'origine appelée la grande
place ou trônait la mairie. Elle se situait devant l'Horloge de la ville. Un passage sous cette
horloge permettait de passer de la place de l'Horloge vers la
rue Mercerie. Lors du bombardement de 1944, la grand majeure partie des
maisons à sa gauche, dont le magasin Ravoux à été détruite offrant le passage vers la rue Mercerie d'aujourd'hui. A l'autre bout de la place,
se trouvait la fontaine de St Tropez, devant la mairie
de l'époque, laquelle était située devant la passerelle
desservant l'actuelle médiathèque. Cette fontaine date du 14e siècle,
elle est ornée d'un obélisque en l'honneur de l'évêque Jérôme de Suffren St
Tropez. Menaçant de s'écrouler, elle a été démontée et réinstallée au milieu de la place du Dr
Robert en 1991. La place a été renommé place du Dr Robert en hommage au
docteur Robert, chirurgien mort pendant la guerre. A droite de
l'Horloge se trouvait l'ancienne résidence de la sous préfecture. Au rez de
chaussée, l'imprimerie Turin qui imprimait et éditait le Sisteron-Journal.
La place de la mairie dans les années 1900 avec sur la vue de
gauche, le bâtiment qui deviendra la mairie, sur la vue de droite, la mairie
avant sa reconstruction en 1925. Sur la vue au centre, la place de la
mairie, coté Horloge avant les bombardements de 1944.

La mairie après sa rénovation en 1925 et l'Horloge après le
bombardement de 1944
Déblaiements de la place de la mairie après les bombardements
Vues de la place de l'Horloge depuis la route avec l'horloge au
fond; Les bâtiments et les maisons détruites en 1944 sur la place à gauche
de l'Horloge ouvraient une voie
plus large pour créer la place de l'Horloge et accéder à la rue Mercerie
derrière. Les bâtiment à l'angle font
partie de ceux construit après la guerre, dont le bar de l'Horloge, tenu
dans les années 70 par ma tante Carmen André avant que Donato puis les
filles de L'horloge K'fé prennent le relais... L'horloge date du 16e siècle, le
campanile en fer forgé date lui de 1839. La nouvelle place de l'Horloge a
été reconstruit début des années 1950.
La place Paul Arène est au dessus de la place de l'Horloge.
Elle a été crée après les bombardements dans les années 1950. Toutes les maisons autour de
l'ancienne traverse Paul Arène, reliait la rue Droite avaient été détruites par le bombardements.
Tout a été rasés et de nouveaux bâtiments ont pris place, dont le bar Prim'Ose et tous
les magasins jusqu'au coiffeur d'un coté de la route, le bar salon de Thé,
l'agence de voyage, le Casino de l'autre.
La place du marché aujourd'hui avec son marché du mercredi et
samedi matin. Tous les bâtiments autour ont été construits après la guerre.
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LA MAIRIE DEMENAGE AU PRE DE FOIRE
La mairie de Sisteron était sur la Grande place, à coté de l'Horloge
entre la fin du 19e et le début du 20e siècle. Avant, elle était située
derrière les bâtiments de la Grande place sur la place de la Boucherie
(actuelle place du Dr Robert).
Petite, elle logeait le garde champêtre, la perception et le juge. En
1925, la façade de l'édifice est rénovée dans un style néogothique. On y
accédait soit par la Rue de la Pousterle à l'Ouest, soit par la rue
Deleuze à l'Est ou par la traverse Paul Arène par le nord.

L'emplacement de l'ancienne mairie,
devant la passerelle de la médiathèque aujourd'hui. La fontaine était
juste en face de la maison à la façade blanche au fond. L'androne juste
à coté permettait de descendre à la rue de la Pousterlle et
par une autre androne jusqu'à la rue du Rieu.
Après
les bombardements, il a été décidé de la refaire au même endroit,
mais dans les nouveaux plans, le bâtiment ne passait pas. Pris de court,
il a été décidé de mettre la mairie provisoirement rue Mercerie, là où
se trouve l'atelier d'art "Sist'Art" le temps de faire de nouveaux plans
pour déplacer la mairie sur le champ de foire. La construction de la
nouvelle mairie sur le pré de foire se fera à partir de 1963 et durera un an. C'est
l'entreprise Paul Louis (installée au Calendal à l'époque) qui assura la
construction. Le rez de chaussé est en pierre taillé, pierre qui
venaient de la carrière de Mallefougasse (gérée par Peronne, Louis et un
maçon local). Mon grand père, Manuel Pastor qui travaillait chez Perrone
y participa.


Plan en couleur indiquant les
différents usages de l'ancien terrain de sport du pré de foire après la
seconde guerre mondiale. La route nationale 75 est en haut. On y voit
les parties acquises par le ministère de la reconstruction et de
l'urbanisation MRU pour l'établissement de logements et commerces, pour
les habitants dont les maisons avaient été détruite. Sur la partie
réservée par la commune sera édifiée la nouvelle mairie (vert et noir).
L'aménagement du champ de foire est précurseur de la
construction de la mairie. Pour reloger les habitants et les commerces
dont les maisons avaient été détruits par les bombardements, notamment
ceux autour de la grande place, des baraques en bois avaient été
construite à l'emplacement de la mairie actuelle, jusqu'à la fontaine au
fond du parc devant l'hôpital, où se trouve le jardin de la mairie et le
square Pierre Lanza. D'un coté se trouvait le bistrot de
monsieur Gachet (actuellement le Glacier à l'entrée du tunnel) et de
l'autre de monsieur Samuel (l'ancien patron du Primerose avenue Paul
Arène), entre les deux, les épiciers en attente d'être relogés.



La mairie actuelle restera en état tout au long de ces
années. En 2011, le toit a été refait et en 2014, ce sont les façades
qui sont remis à neuf avec gommage des pierres jaunes et sablages des
pierres blanches. A cela s'ajoutent quelques travaux de maçonnerie, les
bandeaux, les encadrements des fenêtres et les joints. les volets sont
reprints, ainsi que les rambardes et les gouttières. En 2018, en
complément de l'extension de l'Office de Tourisme, un ascenseur dessert
maintenant les étages du bâtiment.
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La cathédrale "notre dame des pommiers" doit son nom, non pas en hommage au
célèbre fruit, mais parce qu'elle a été construite entre les habitations et
les remparts de la ville, espace appelé en latin " pomerium" désignant cet
espace entre les maisons et les remparts. Elle fut construite en 1200.

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A LA DECOUVERTE DE L’ORGUE DE LA
CATHEDRALE
L’orgue de Sisteron est l’un des 6
qui trônent dans les églises et cathédrales du département. Sa
découverte est toujours un grand moment d’émotion. L’orgue de Sisteron,
issu des ateliers Merklin a été offert à la
cathédrale par la famille Latil en 1888. Riche industriel ayant fait
fortune en Afrique, il a aussi donné à Sisteron des crédits pour un
hôpital et plusieurs autres lieux. Il est magnifiquement habillé par un
buffet néo-gothique soigneusement décoré et sculpté. La partie
instrumentale est typique de Merklin qui suivait les canons classiques
français hérités de Ducroquet, avec ses 2 claviers, le grand orgue
pilier de l'instrument et un clavier de récit plus subalterne. Le
pédalier, à l’Allemande emprunte ses jeux au grand orgue, avec un
sommier à gravures alternées et des chapes à clapets.

Restauré en 1960 par Alain Sals, il
subit des modifications en 1974. Il est depuis 1991 classé monument
historique et a bénéficié d’une année de restauration complète.
L’instrument a été démonté pièce par pièce, et complètement
nettoyé avec l’aide de la mairie. Aujourd’hui, elle est soutenue par
l’association « les amis de l’orgue » qui depuis plus de 30 ans réunis
des Sisteronais passionnés et amoureux de ce monument d’art avec pour
objectif l’entretien et la conservation de cet instrument. En décembre
2012, l’orgue est à nouveau restauré. Pour sa mise en œuvre, une
personne étonnante,
Antoinette Cabanes, 81 printemps. Titulaire de l’Orgue,
elle officie chaque semaine sur cet instrument depuis de nombreuses
année. Arlette Julien, sa suppléante la remplace de tant en temps.
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L'abattoir de Sisteron est le premier abattoir ovin
de France et le second d'Europe. C'est en juin 1963 que sont inauguré
les locaux de 1500 m2 avenue du Gand. Auparavant, il était en centre
ville, aux capucins après St Ursule. Au rez de chaussée se trouvent les
salles d'abattage des ovins, bovins, chevaux et porcins, les rails
d'acheminement vers les bascules, les salles de ressuyage, les frigos et
le hall de chargement. Sur le terrain de 5200 m2 se trouvent également
les écuries, les parcs, le pont bascule, l'épurateur, l'incinérateur et
les logements des gardiens. Avec ce nouvel abattoir, c'est le label
"agneau de Sisteron" qui né. En 1984, avec l'accroissement de la demande
en viande d'agneau, l'abattoir déménage à nouveau pour la zone
artisanale au nord de la ville. Après différents agrandissements
successifs en 1988, 1991 et 1999, l'abattoir a aujourd'hui une capacité
d'accueil de quelque 600 000 agneaux par an, soit environ 10 000 tonnes.
Aujourd'hui, ce sont plus de 450 000 agneaux qui sont abattus chaque
année, ce qui représente environ 20% du marché du Sud-Est. Il emploie 50
personnes.

L'abattoir municipal, avenue du Gand.
Le site, accueillera les installations sportives couverte de la ville,
et sera rebaptisé complexe Daniel Maffren (qui fut premier adjoint sous
Ellie Fauque).

| LA CIRCULATION DANS LA VILLE
Sisteron a été bâti autour de la Citadelle qui
avec ses remparts l'enfermait, éloignant les éventuels ennemies.
Les rues et traverses permettaient depuis la bas de la ville, le
quartier de Bourg Reynaud de monter jusqu'à la Citadelle. La
traversé de la ville du Sud au Nord se faisait par une voie
unique, la rue Droite.
En arrivant par le Sud, on passait devant la
gare, l'hôpital, l'hôtel du Cours d'un coté, le pré de foire de
l'autre. La place de l'église marquait la fin des remparts de la
ville avec ses 3 tours encore dressées.
De là, soit on descendait par la rue Deleuze,
en passant devant ou derrière l'église, puis on arrivait
derrière l'Horloge , place de mairie pour rejoindre
la rue Mercerie et Saunerie, soit on passait devant le bâtiment
de la poste, la tour des gendarmes, la rue de Provence, la rue Droite qui
rejoignait elle aussi la rue Saunerie. Les voitures passaient
elle par la rue de Provence, la rue Droite et Saunerie. Un autre
passage permettait de rejoindre le pont de la Baume, en longeant
l'école Verdun, Bourg Reynaud, Rue Chapusie et Font Chaude en
bordure de la Durance.
On pouvait aussi arriver par l'Ouest, le
chemin du Signavous, maintenant la monté du Thor qui aboutit rue
de Provence.
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En Provence, l'androne
est une rue en escalier qui peut être couverte par des
maisons. Il est assez fréquent d'en trouver en Haute
Provence, comme à Sisteron, où le poète Paul Arène
(1843-1896) disait : « C'étaient là les couverts, abris
précieux pour polissonner les jours de pluie ».
Androna, androuna, androno est un mot occitan et catalan
qui désigne à l'origine un petit passage entre deux
maisons. Plus tard aussi une ruelle ou un cul de sac.
C'est un mot d'origine grecque andron emprunté par le
latin avec le sens « l'appartement des hommes" selon
Paulus Festus, comparable au gynécée des femmes.
“Androna” est attestée dans tout le domaine occitan, de
la Provence jusqu’en Gascogne depuis le XIIe
siècle. Les andrônes permettent aux habitants de la
ville haute de rejoindre la Durance et la vieille ville
sans faire de détour. La longue andrône qui relie la rue
Mercerie au quartier de bourg Reynaud fut le lieu de
tournage du film “Le secret des andrônes” d’après le
roman de Pierre Magnan. L’andrône de la barette rouge
permet de passer du centre-ville, derrière la
médiathèque à la place de la Niere, à Bourg Reynaud.


La longue Androne
reliant la rue Mercerie à Bourg Reynaud, rendue célèbre
par l'écrivain Pierre Magnan. Elle a été rénové en 2021.
Il a dans Sisteron une bonne
trentaine d'andrones et passages couverts réparties dans
le centre ville:, elle permettent la traversée d'une rue
à une autre. Elles ont été rénové dans les années 2000,
comme l'androne dite de "la pente rapide", "la rue des
Pardenières", "la longue androne et celle de la rue Font
Chaude en 2019.
L'androne du Bras d'or, rue Saunerie
a été rénové après une fermeture de plus de 20 ans. L’andrône
sortait à l’origine rue Saunerie près de la fontaine
carrée. Juste à côté, un passage couvert permettait de
rejoindre la rue Fond Chaude à Bourg Reynaud. Jadis, il
abritait les écuries des hôtels de la rue Saunerie qui
se trouvent au dessus. Une fois les bêtes à l’abri, les
cavaliers remontaient par un long escalier rude en
couvert très rude jusqu’à la rue Saunerie. Les maisons
construites au dessus au fur et à mesure des années ont
condamné l’andrône. Les travaux ont consisté à reprendre
l’ensemble des enduits des murs et voûtes de l’andrône,
l’ensemble des revêtements de sol avec création
d’emmarchements en pierre, l’éclairage de la partie
couverte et à remettre en valeur l’ancienne rue
médiévale.
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La destruction de la grande place et des
immeubles autour en aout 1944 a changé le plan de la ville et sa circulation.
La rue de l'évêché permettait le passage de la traverse Paul
Arène à la rue du Jalet. La rue parallèle en contrebas est la
rue de la Pousterle. Entre les 2, un ensemble de bâtiment
détruit par les bombardements. Les 2 rues se rejoignaient par
une rue "androne", Pousterle qui débutait rue Droite jusqu'à la
rue du Rieu.
L'artère ouverte qui débutait près de la poste a permis d'aménager une avenue
passant parallèlement à la rue Droite, puis la coupant pour à
nouveau passer parallèlement à la rue Saunerie, sous un
tunnel taillé dans le rocher et sortir au bout de celle ci pour
rejoindre les hautes Alpes. Pour la petite histoire, lors des
travaux de ce qui allait devenir l'avenue Paul Arène, le 8 avril
1955, des ouvriers nt mis à jour dans la traversée de la
Pousterle, au milieu des débris des pièces d'or et d'argent...


Dans les années 1970, le tracé de la ville se modifie
encore. Avec l'arrivée
d'immeuble aux Arcades puis à Mongervis, il fallait une route pour
relier le lycée de Beaulieu, doublant la RN 85.

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La ville a accueillit dans son histoire de nombreux
artistes, chanteurs et musiciens. Dans les années 1970, de grandes stars
sont passés chantés à Sisteron, Michel Sardou, Topaloff entre autres.
Même notre Jo-Jo national, Johnny Hallyday est venu chanter à Sisteron.
Il vient la première fois le samedi 1er juin 1974 sur la place de la
mairie sous un grand chapiteau, c'était la mode à cette époque. On
entendait 3000 personnes, jamais depuis Gilbert Becaud , dans la cour de
la gare, la ville n'avait accueilli une vedette de premier plan (dixit
Sisteron-journal). La seconde fois que le "taulier" vient à Sisteron,
c'est le 20 aout 1977, mais le spectacle est annulé. Comme l'expliquât
Gérard Cheillan, alors président du comité des fêtes dans le S-J,
c'était la préfecture qui était en cause demandant une plus grande
sécurité que devait payé le comité. Johnny reviendra pour la dernière
fois à Sisteron le dimanche 6 juillet 1980, sous chapiteau mais au Thor,
sur le stade.

| LA FRICHE TARDIF
Au milieu de la rue de Provence dans les
années 60-70 se trouvait un immense magasin, la quincaillerie
Michel puis tardif. on y trouvait de tout, de la simple vis à
l'immense poutre en fer, en passant par les outils, la
robinetterie et les choses plus ou moins indispensables. Le fond
du magasin était un immense lieu de stockage. Une petite voie
ferrée au centre permettait aux chariot de déplacer les objets
jusque devant la rue. A la fin des années 80, lorsque le "père
Tardif" est mort, la friche a été abandonné, puis reconvertit en
galerie marchande, sans succès. Claire merlin en pris le devant
pour son magasin de parfumerie, la partie arrière resta en état.
En 2014, la municipalité racheta la friche et la démolit pour en
faire des logements pour les étudiants. Malheureusement, la
découverte de vestiges en sous sol et le cout de leur études
annula le projet. En 2017, la mairie décida d'en faire un jardin
public avec jeu pour enfants

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La porte du Dauphiné fut détruite lors du bombardement de 1944. L'escalier qui encore aujourd'hui permet de relier le pont de la
Baume et la place du Dauphiné devant l'hôtel de la Citadelle montait à
l'origine en zigzag jusqu'à la porte du Dauphiné, laquelle terminait la
rue Saunerie. Le bombardement de 1944 a détruit la porte, les dernières
maisons de la rue Saunerie et l'escalier. Devenu place, le lieu a permit
d'y faire sortir le tunnel qui en 1957 déviait la circulation du centre
ville (Rue de Provence, Rue Droite et Saunerie). Cet escalier a été
provisoirement reconstruit après la guerre puis définitivement en 1964
avec un nouveau tracé menant directement sur la place du Dauphiné.


La porte du Dauphiné originelle, vue
coté Nord avec ses 2 arches (depuis 1929).
| LA POSTE
La poste était d'abord située en haut de la rue
Droite en bordure de la rue du jalet. Vers 1900, le bureau de
poste alla s'installer aux "4 coins", la place des riches. En
1926, il émigra vers le pré de foire, en occupant l'ancienne
prison. En face du bureau de poste, du coté de la rue Mercerie
se trouve la spendide porte de l'hotel d'Ornano, datant du 17e
siècle.
Ce bâtiment en bordure du pré de foire en centre ville
abritait le tribunal de
première instance avant son transfert à Forcalquier. L'entrée se faisait
de l'autre coté du bâtiment, rue du Jalet. Ensuite, il a accueillit la
caserne des gendarmes avant que la poste envahisse le lieu. Sur la porte d'entré, l'inscription "caserne" a été meulé.
L'autre partie du bâtiment a été détruit par la suite et reconstruit
pour accueillir des logements et au rez de chaussée un magasin, le
fameux magasin d'électroménager
"Schneider" de Georges Richaud dans les années 1970. A sa
retraite, la banque "Société
générale" s'y installé. La salle d'audience était
juste au dessus de la poste actuelle.

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La gare de Sisteron existe depuis 1872. Elle est
entre les gares de Chateau Arnoux et et Laragne. Un tunnel a été creusé
sous la Citadelle pour passer de l'autre coté de la ville. Long de 891
mètres, il entre au niveau de la rue des Cordeliers au Sud et sort au
dessus de la route de Ribiers sur un viaduc. C'est ce pont que
l'aviation américain a détruit, non sans mal lors de leur bombardement
en août 1944. A l'origine, il ne devait pas y avoir de viaduc au dessus
du Buech. A l'époque, le village de Ribiers, au nord était farouchement
opposé au passage du train dans son village pour rallier Laragne. La
SNCF a du construire ce pont pour contourner Ribiers remontant vers le
nord de Sisteron pour revenir récupérer la ligne de chemin de fer à
Mison.

La voie de chemin de fer est double à Sisteron pour
permettre le croisement des trains. A l'époque de la vapeur, le plein en
eau se faisait à la gare, l'eau étant pompée directement de la Durance,
depuis la "machine fixe", située au bas de la route du même nom menant à
l'actuel complexe des Marres.

Le long de l'avenue du Gand, une passerelle a été
construite par la SNCF en 1965 afin que les riverains du quartier puisse
traverser la voie ferrée pour ce rendre aux Plantiers. En décembre 2009,
le passage d'un train avec un wagon "hors gabarit" emporte l'ouvrage.
Une passerelle provisoire, un échafaudage est mis en place le temps de
tout remettre en état. A l'issue d'une bataille avec la SNCF, la
municipalité reconstruit une passerelle avec ascenseur en 2017.

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LE VIADUC
Le viaduc qu'emprunte le chemin de fer
à la sortie Nord de Sisteron était la cible du bombardement de 1944 par
les alliés. Il repose sur 10 arches. Juste à coté se trouve l'autre
cible des bombardements, le pont sur le Buech qui mène vers les hautes
Alpes. Il date de 1727. Il est élargi en 1865. Partiellement détruit en
1944, il est réparé pour assurer la circulation des voitures puis
élargit en 1975 par la pose d'une dalle en encorbellement (par dessus),
assurant un passage pour les piétons de chaque coté. Long
de 56 mètres pour 9 de large aujourd'hui, il repose sur 3 arches, dont
la plus grande fait 22 mètres.

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Avant au 19e siècle, les habitants déversaient leurs ordures
ramassées en ville dans la Durance, transportés par un tombereau, sorte
de caisse montées sur 2 roues tirés par un cheval qui passait dans les
rues. Les habitants qui avaient des poubelles mettaient leur déchets
dedans, les autres les jeter dans la rue. Dans
les années 1970, une décharge contrôlée à été construite au nord de la
ville aux Blaches. Le refuge SPA juste à coté date de la même époque.
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LE GENERAL DE GAULE A
SISTERON
Fin octobre 1960, le général
de Gaulle est en visite officielle dans les hautes et basses
Alpes. Le 21, il est à Briançon, Embrun dans la matinée, Gap et
Sisteron dans l’après midi. 2 à 3000 personnes sont présentes ce
vendredi 21 octobre 1960 à 16 heures, à Sisteron pour célébrer
la venue du Général. Lorsqu’il traverse la ville du cour
Melchior jusqu’à la sortie, il est dignement salué. Son arrivée
a été annoncée par les cloches de la cathédrale et la réception
s’est faite au rond point des routes face à la tour de la
médisance. A sa descente de voiture, il a été reçu par le maire
d’alors Elie Fauque, le préfet Maxime Mignon et le sous préfet
d’arrondissement. Le général est allé ensuite vers toutes les
mains qui se tendaient. Il a eu pour chacun, jeunes ou vieux un
petit mot. Le Quadrille, en costume local a ensuite offert au
président de la république une belle gerbe de fleurs et une très
grande boite de nougat de Canteperdrix.

Après le discours du maire
Elie Fauque, le général a chanté avec la foule « la
Marseillaise ». La visite « présidentielle » a duré 10 minutes.
Le président est reparti en voiture vers Volonne, l’ancien chef
lieu du département alors, puis Malijai et Digne où un discours
à été prononcé. Le 22 et 23 octobre, le président est à
Castelanne, puis finit ses visites du grand Sud par Grasse,
Cannes, Nice et Menton avant d’être reçu à Monaco par le prince
Rainier 3 et la princesse Grace. Avant de s’arrêter à Sisteron,
le général a visité le barrage de Serres Ponçon. |
Il y a eu beaucoup d'écoles sur Sisteron. A celle du centre ville
et du quartier de la Baume, à coté de l'église, ce sont
ajoutées celle des quartiers du Gand, du Thor et les
Plantiers dans les années 1960. L'école communale était en centre ville avec l'école de Verdun
(crée en 1890) pour les filles et
celle du Tivoli pour les garçons et ses 3 classes de maternelle. Le lycée, dès la 6e était dans le
grand bâtiment du Tivoli.
La mixité à l'école communale se fera à la cantine, au premier étage
du bâtiment Tivoli à la fin des années 1970 puis finalement dans les classes
en 1977,
au CM2 de M Vialla pour moi.
L'école du Tivoli a été agrandi à la fin des années 1950 pour les CP,
CE1 et 2, CM1 et 2. Avec l'augmentation du nombre d'élèves, des
baraques en préfabriquées avaient été installé derrière le bâtiment du
Tivoli pour les classes de CE2 et CM1 avec M Meyruiex et Michel (qui seront démolies en 1980). L'école du Tivoli a fermé dans les
années 1990. Aujourd'hui, ces locaux, modernisés abrite la crèche
municipale et au dessus l'école de préparation en pharmacie.

Que de souvenirs au Tivoli avec nos
instituteurs d'alors, au rez de chaussée, M Michel, directeur de l'école (CM2), M Javel
(CM1) et Mme Gallego (CM2). Au premier étage, en passant par derrière,
après
le préau, M Colombon (CP). M Maurel (CE1) et au bout M Villa (CM2), Dans les baraques derrière le lycée Tivoli, il y avait
M Meyrueix dit "papatchouk" (CE2) et Jackie Michel (CM1).
Je suis né au
96, rue Droite. Puis mes parents ont déménagé aux Marres, début 1968 dans la maison
"Alphonse" puis au Plantiers, printemps 1969, dans l'immeuble du Cadrillon,
après la naissance de mon frère. J'ai donc débuté
ma scolarité a la Maternelle des
Plantiers en septembre 1970, petite et moyenne section jusqu'en 1971-72. On
déménagea aux Combes, je finis l'année à la maternelle du Tivoli et
commence l'école communale juste à coté en 1972 au CP de
M Colombon. Suivront le CE1 de M Maurel, le CE2 (M
Meyrueix), le CM1 de M Javel et 2 CM2 avec Mme Galégo et M Vialla) en 1977. 6e, en 1978 au lycée du Tivoli, puis 5e
et 4e à Beaulieu à partir de
1979. En 1977, nous avions quitté la ville pour le village de Peipin,
plus au Sud. Comme mes parents travaillaient sur Sisteron, je suis resté
finir ma scolarité sur Sisteron, car de toute façon, j'allais revenir au
lycée de la Sisteron dès la 6e.

L'école de Verdun avec la tour de la
Porte Sauve, une des 2 tours qui encadrent sa cour avec celle de Notre
Dame
La Baume a été longtemps un quartier à part dans
Sisteron, un village hors des murs autrefois rattachés au diocèse de
Gap. L'école de la Baume a déménagé sur la route de St Geniez dans les années 1980 suite à la construction de l'autoroute A51.
En effet la route passait sous le rocher et le quartier de la Baume. Des
études avaient montré qu'il était préférable de la déplacer pour des
raisons de sécurité lors du percement des tunnels à cause des
vibrations. La maternelle de la Baume se trouvait au niveau du Cloitre
St Dominique où l'été ATM nous gratifie de ses beaux spectacles "des
nuits de la citadelle".
Lorsque le lycée de Beaulieu a ouvert, les lycéens
sont partis du Tivoli, il ne restait alors que les classes de collège,
6e et 5e. Sa dernière rentrée fut celle de septembre 1978. En 1980, il est réhabilité
pour recevoir le centre des impôts et le centre des loisirs (auparavant
à Chantereine) et diverses administrations et associations (syndicat,
régie scolaire) sur ces 3 étages. En 2018, le centre des impôts déménage dans le bâtiment
de la poste. La cantine scolaire marche toujours depuis ces années. Elle
fut interrompue au début de 1971 et les 120 élèves transférés en car au
lycée de Baulieu.

Le bâtiment du Tivoli abrita en 1905
l'école primaire supérieure pour les filles, la seul du 04 à l'époque
jusqu'en 1945. A partir de là, le bâtiment abritera le collège jusqu'en
1980. L'immeuble en 2019, il n'a pas changé.
L'école primaire du
Gand a fermé en 2014. En 2019, il y a 5 groupes scolaires, Verdun
(primaire) et Tivoli "Jean Andrieu" (maternelle) en centre ville, Laplane au Thor (maternelles et primaires), Simone Veil à la Baume
(primaires) et Pierre Magnan au Plantiers (maternelles et primaires)
totalisant 610 élèves dans 30 classes de la petite section au CM2. A
Beaulieu au Sud de la ville se trouve le collège et lycée Paul Arène
ouvert à la rentrée 1968.
Initialement, il n'était que lycée. En 1979, les classes de collège de
Tivoli sont rapatriées à Beaulieu.
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MONUMENT AUX MORTS
Sisteron a 2 monuments aux
morts principaux, un en centre ville l’autre à la sortie de la
ville.
Le monument le plus ancien
est situé boulevard de la libération, en face la cathédrale.
C’est une allégorie à la France victorieuse, une statue
représentant femme sur un piédestal. Elle a été réalisée par
Louis Botinelly (1883-1962) en 1921. Elle est bordée d’un petit
jardin et d’une clôture. 3 plaques sur la base commémorent les
enfants de Sisteron morts pour la France durant les guerres de
1914-1918 et celle de 1939-1945.
La femme a les deux bras en
l’air, le gauche portant un drapeau qui l’enveloppe par
l’arrière, le droit un rameau d’olivier. La statue aujourd’hui
regarde vers l’église, mais cela n’a pas toujours été le cas. A
l’origine, le monument était entouré de 4 canons de 75 et la
statue regardait vers le Sud, le parking alors entre elle et la
tour de la Médisance. Par la suite, au milieu des années 1980,
elle a été tourné d’un quart de tour suite à la suppression du
parking et regarde vers la cathédrale.

Le monument de la Résistance
est à la sortie Nord de la ville. Il était à l’origine contre la
route nationale, ce qui obligeait la police municipale lors des
cérémonies à bloquer la circulation. D’ailleurs, son déplacement
à quelques mètres de là, sous les platanes à l’abri, à susciter
de nombreuses tracasserie entre la mairie et les associations
militaires. C’est finalement la DDE qui a tranché lorsque les
travaux du rond point « Gabert » ont commencé en 1991. Il est
dédié « aux martyrs de la résistance, la ville de Sisteron
reconnaissante. » Un pot sur le devant rassemble les cendres des
déportés des camps de concentration nazis.
Dans le carré militaire au
cimetière se dresse la stèle des victimes des bombardements de
août 1945 avec ses 98 noms. Elle a été rénovée il y 10 ans.
Toujours dans le cimetière, la ville a aménagé un coin pour les
Musulmans. En bordure se dresse depuis 1996, la stèle aux
rapatriés, les Harkis Français Musulmans.
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Le pont de la Baume traverse la Durance au nord de la ville.
Il mesure 40 mètre de long et 6 de large. Avant la construction du pont
barrage au sud de la ville, c'était le seul accès à l'autre rive, la D4.
il repose sur une arche de 28 mètre de portée. Le premier pont date de
1365. il est réparé en 1501. En avril 1879, après de fortes pluies et
une crue, une partie, la culée s'effondre. réparé en 1886, il est plus
large et plus léger avec des parties évidées. En 2013, un projet de
rénovation est présenté par la municipalité. Il prévoit de créer des
voies pour les piétons en plus des voies routière. Le projet a été
abandonné, trop cher. Par contre, l'élargissement de la RD 4 à l'entrée
du pont a été réalisé en 2013 pour permettre le passage de camions.

| LE CHATEAU DE LA GAZETTE
La gazette ou plutôt, le château de la Gazette, à
proximité du pont du Buech, au plan en U date de la fin du 17e siècle et
succède à un ancien rendez-vous de chasse. Le premier propriétaire connu
de la Maison de la Cazette est Jean-Louis Arlaud alias Jean-Louis Borel
connu aussi sous le nom du Capitaine de la Cazette en 1553. Par
succession, la maison ira à la famille de Matheron puis à la famille de
Voland, et depuis 250 ans, le Château de la Cazette appartenait à la
famille De Barlet (Juristes renommés) d’Aix en Provence. Une visite fut
réalisée en 2013 à l'occasion des journées du patrimoine,
Arlette Sauveur-Jourdan, propriétaire du lieu depuis 1748 avait
pour ce rendez vous ouvert les portes du chateau.
l a été vendu en 2017 et les nouveaux propriétaires en ont fait
des chambres d'hôtes

L'entrée du Château et le château

Le site est immense et grandiose avec
de magnifiques jardins et bassins
|
L’hôpital remonte à la création de l’hospice de
charité en 1705 par Guillaume de Saint-Donat. Agrandi plusieurs fois,
ses façades ont été refaites et ne présentent plus d’éléments d’origine.
Ses façades et ses toitures sont néanmoins inscrites. Petite merveille
que de rares visiteurs peuvent et ont pu visiter, la chapelle de la
charité. Construite avec l’hôpital en 1705 par Guillaume de Saint-Donat,
elle servait de lieux de recueillement pour les malades. Son chœur est
orné de fausses ogives, à but décoratif datant de 1713-1720 et de
boiseries fin XVIIe ou début XVIIIe siècles,
finement et richement sculptées. Elle a été repeinte par un élève de
l’école des beaux arts de Digne après la restauration de l’hôpital
lui-même en 1996. La chapelle avait été placé sous un sarcophage le
temps des travaux. La chapelle de l’hôpital est néanmoins visitable tous
les premiers mercredi du mois à 14 heures pour la messe et le lundi,
mardi, mercredi et vendredi de 16 à 17 heures en passant par l’hôpital.


Attenant l'hôpital, désaffecté
aujourd'hui, Sisteron a un hôpital dépendant du CHICAS (centre
hospitalier intercommunal des Alpes) de Gap
| LA PISCINE ET SON BALLON
La piscine, à Beaulieu date du début des années 1970. Avec ses 3
bassins de 25 mètres, 20 mètres et sa fosse à plongé de 4 mètres, elle correspond aux besoin de la population.
L'hiver, un ballon
gonflé par de l'air chaud permet de couvrir un bassin pour les scolaires
et le public. Les intempéries de février 1978 font s'écrouler ce ballon.
Dans la nuit du 17 février, 70 cm de neige tombe sur Sisteron,
le ballon ne peut pas le supporter. L'adjoint chargé des sports,
Gérard Cheillan et la municipalité étudient divers
possibilités pour rouvrir au plus tôt la piscine, prévu le 20
février. La réparation du ballon couterait entre 30 000 et 50
000 FF, son remplacement 150 000 FF'. D'autres solutions sont à
l'étude, couvrir le bassin en dur, mettre une couverture mobile
ou construire une autre piscine. Pas de blessé mais constat est fait, le
ballon blanc et bleu a vécu. Après 40 ans de service, quelques
modernisation (douche, production d'eau chaude, électricité) elle tire
sa révérence en aout 2017, suite à l'incendie dans un local technique.

|
Le tunnel routier qui traverse Sisteron sous la
Citadelle date du 1er février 1955 avec une mise en service pour la
Pâques 1957. Long de 162 mètre pour 10 de large et 5,15 de haut à la
clef, il a nécessité le travail de 50 personnes de l'entreprise Gianotti
frères de Marseille sous la direction de René Bertahud et Jean Erad des
"Ponts & Chaussés". Son entrée est située sur l'avenue Paul Arène, au
pied de la Coste, un quartier entièrement détruit par le bombardement de
1944. Il permet de traverser Sisteron en longeant la rue Saunerie devenu
trop étroite. Il sort sur la place du Dauphiné où s'élevait la porte du
Dauphiné. Il a permis une plus grande fluidité de la circulation qui
culminait avec 9000 voitures quotidienne dans l'été à cette époque.
Auparavant, la traversée se faisait sur une voie unique depuis la rue de
Provence à la rue Saunerie, un feu tricolore (4 minutes) assurant le
changement de sens.

Photos Michel Revest, le Méridional

Il ne
sera éclairé qu'en 1975. Un autre tunnel sera creusé sous Sisteron, au
milieu des années 1980, mais cette fois ci sous le rocher de la Baume
pour l'autoroute A51. La section Aubignosc-Sisteron Nord sera ouverte en
juin 1990. Dans les années 1990, le tunnel sera rénové, la chaussé
décaissé pour gagner quelques centimètres lors du passage des convois
exceptionnels et le plafond sera refait pour gèrer au mieux l'écoulement
des eaux venant du rocher.
| LA SALLE DS FETES
L'Alcazar, la salle des
fêtes a été construit dans les années 1950 par M Gabert qui
habitait la maison au dessus. A l'époque, pas de maison autour, juste des
entreprises comme Mariotti, Sud Alpes (ex Michel), le maçon
Gaouna et le dépôt de vin Figuères. Avant l'Alcazar, on
guinchait au "Val gelé" à la sortie Nord de la ville ou au
variétés, l'ancien chapelle, devenu le musée "Terre et temps" à
coté des Visitandines, l'ancienne Caserne. L'Alcazar s'est
arrêté pendant quelques années, 3 ou 4 ans pour servir de
dortoir pour les filles dans les années 60. Réaménagé avec
lavabos, WC et douches, il a logé des dizaines d'étudiantes
avant que ne soit mis en service le lycée au plantier. Les
filles du centre d'apprentissage l'utilisaient aussi.

L'Alcazar a été refait en 1998,
les murs sont restés en état, le carrelage reis au niveau, la
scène refait en dur ainsi que le fond plafond. le comptoir, à
droite en entrant a été déplacé à gauche. Après agrandissement
du parking, c'est en 2011 que débute la construction d'un
immeuble avec 50 logements, baptisé "les terrasses de la
Durance", à la place de Sud Alpes.

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Le barrage EDF de Sisteron date des années 1970. Après la seconde guerre
mondiale, EDF construit son premier barrage sur la Durance avec
Castillon sur Verdon en 1949. Suivront le barrage de Serres ponçon,
terminé en 1960 et en 1972 Mallemort. Ces réalisations ont permit la
libéralisation des eaux du Verdon pour le développement de la
distribution d'eau et de l'irrigation tributaires du canal de Provence,
notamment avec la création de Serres ponçons. Il est à ce moment le 4e
des gisement hydraulique français. Sisteron est avec en aval la chute de
Salignac, le dernier maillons de l'aménagement intégral de la Durance,
de Serres Ponçon à la mer sur 250 km pour compléter le tronçon entre
l'aval de Curbans (05) et oraison (04). L'usine remplace les 2 petites
unités de Ventavon et du Poet dans les hautes Alpes.
L'usine de
Sisteron, au nord de la ville juste à coté de l'usine Sanofi est
alimentée par le barrage de la Saulce à travers un canal de 32 km.
L'usine est en sous sol par 100 m de profondeur. 2 conduites d'eau
forcés (6 m de diamètre) de 136 et 155 m assurent l'alimentation des 2
turbines. L'eau ressort sur 1000 m dans une galerie de fuite et se
déverse dans le Buech. elle a été mise en service en 1975.
L'eau du
Buech rejoint la Durance juste après le viaduc du chemin de fer. C'est à
cet endroit que commence la chute vers l'usine de Salignac construite à
quelques années d'intervalle. 118 ha de retenu (6,2 millions de m3), un
barrage, un canal de 4600 m et l'usine hydro-électrique. L'usine
de Sisteron produit 214 MW d'électricité. En septembre 2019, le stator
de la turbine du groupe de production 1 est remplacé. Une pièce de 8 m
de diamètre et 3 de haut, 170 tonnes positionnée au mm près.

Le canal qui alimente l'usine de Sisteron lors d'une
vidange en octobre 2011
Le barrage de Salignac ou de St Lazare, à la sortie Sud de Sisteron fait
77 m de long. 4 vannes assurent la régularisation du débit vers le canal
qui court au dessus de la Durance sur 4600 m. 12 camions Carterpilar
Scrapers (87 tonnes en charge) assuraient la rotation chargé de milliers
de tonnes de terre et remblais jour et nuit. 300 personnes y
travaillaient. Une des grues présentes sur le chantier était un des plus
grosses en activité à cette époque. Elle servait pour le dragage du
chenal de fuite à la sortie de l'usine. Son gobelet retirait 6 m3 de
terre de l'eau.
Le canal désert son eau après une chute de 28 m à travers 2 conduites
vers 2 turbines. L'eau ressort dans le bassin de restitution prolongé
par un chenal de fuie de 2000 m.
Le barrage de Salignac a permit aussi la création d'un nouveau pont pour
enjamber la Durance et relier ses 2 rives. Auparavant, il n'y avait que
les ponts de la Baume à Sisteron et celui de Volonne, 10 km plus bas.

L’usine de Sisteron-Salignac mise en service en 1975 produit 256
millions de W. En octobre 2013, afin de se mettre en conformité avec
les nouvelles directives européennes sur l’eau, EDF engage une série de
travaux sur le canal du barrage de St Lazare pour restituer un débit
minimum d'eau afin de conserver la faune et le flore dans la Durance.
Une seconde vanne est ajoutée pour doubler le débit (6 m3/s). Le canal a
été vidé et une grue de 65 m installée pour permettre le perçage du mur
de soutien du canal et la mise en place d'une vanne et sa canalisation.

Le canal EDF assure la production d’électricité (l’équivalent de 15
centrales soit 2000 MW), l’irrigation (80 000 hectares de terres
cultivées) et l’eau potable de la Provence pour 3 millions de personnes.
L’ensemble de l’aménagement produit chaque année environ 6 milliards de
kWh avec ses 15 centrales hydro-électriques, soit 10 % de l’ensemble de
la production hydraulique d’EDF. Les centrales hydroélectriques de la
Durance sont télécommandées depuis le centre de conduite hydraulique de
Sainte Tulle. L'ensemble de la chaîne permet de fournir 2 000 MW en 12
minutes.
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LE MASSIF DU MOLARD UN LIEU A
VISITER

Le massif du Molard surplombe la Ville de
Sisteron et un sentier botanique de randonnée se situant
derrière la Gendarmerie, permet en 30 minutes de contempler un
magnifique point de vue. Une très belle table d’orientation de
1974 permet en un clin d’œil de voir la vallée de la Durance et
la majestueuse montagne de Lure.
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Le camping était à l'origine au bord du Buech,
presque sous le viaduc SNCF. Il a déménagé dans les années 1970-80 pour
laisser place au Tennis Club qui se trouvait alors au lycée de Beaulieu.
Le camping s'est retrouvé à la sortie Nord de la Baume. Au début des
années 1980, avec la construction de l'autoroute A51 et des tunnels sous
la Baume, la société Escota racheta le site et le camping démangea à
nouveau un peu plus loin vers la Chaumiane, au quartier des "Pré hauts".
Il a été ouvert en juin 1988. Il offre 122 emplacements, portés à 200
l'année d'après.

Le bâtiment de la gendarmerie, monté du Thor date de
1905. C'était l'ancienne sous préfecture. En 2016, un projet de nouvelle
gendarmerie est décidé. Elle sera transféré au Plantiers juste à coté de
l'école Pierre Magnan et proposera une nouvelle caserne de gendarmerie
de 3600 2 pouvant accueillir 14 logements pour les fonctionnaires. A
cela s’ajoutera un lotissement de près de 10000 m2 avec 60 logements en
location ou en propriété.

Le stade de Rugby de la Chaumiane a été acheté au
début des années 1970. Le club House a été inauguré en février 2009 par
le maire Daniel Spagnou et le ministre des Sports Bernard Laporte

Le Tennis Club de Sisteron est une des plus anciennes
association sportive de la ville, elle date de 1924. Dans les années
1975, elle compte près de 300 membres et dispose de 2 courts avec double
mur d'entrainement et des vestiaires sur le complexe
lycée-stade-piscine.

Le téléphone arrive en ville comme dans toutes autres
villes de France. Au milieu des années 1970, le terrain derrière les
Combes avec ses 2 cerisiers sert pour l'implantation d'un central
téléphonique annonçant le téléphone automatique en ville. A cette
époque, les enfants du quartier se voient privés de leur terrain
de jeu. Ils n'ont pour s'amuser que les jeux publics derrière la
gendarmerie, sur le chemin du mollard. Aujourd'hui, il n'en reste
presque plus rien...

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