Sisteron, site officiel

SISTERON, Alpes de Haute Provence

 

SON HISTOIRE...EN IMAGES ET ANECDOTES, 1950, 60 et 70

 

LES MAIRES DE LA VILLE

Pendant la seconde guerre, c'est Emile Paret qui administre la ville. L'homme né en 1883 avait été maire de Sisteron en 1924 à la mort de Felix Thélène. Pendant le conflit, sous le gouvernement de Vichy, il est révoqué et reprend sa place le 22 août 1944, après la Libération. Lorsqu'il décède le 27 avril 1956, c'est le premier adjoint d'alors, Ellie Fauque qui prend la succession le 9 juin suivant. L'ancien instituteur puis directeur de l'école de Sisteron fut maire de 1956 à 1977, un homme "humble et très perspicace, très estimé de la population locale". C'est l'homme de la reconstruction de la ville. Il demeura conseiller municipal jusqu'en 1983. Il décède à l'âge de 85 ans en octobre 1986. L'hôpital de la ville, le Chicas porte désormais son nom depuis novembre 1987.

En 1977, Pierre Lanza, professeur au Paul Arène lui succéda jusqu'en 1979. Son mandat fut interrompu par une fin de vie brutale, un accident cardiaque le 22 avril, à l'âge de 39 ans. Paul Mourier, 1er adjoint fera l'intérim jusqu'au 8 juin. André Roman, professeur au lycée Paul Arène et 3e adjoint assura la succession jusqu'en mars 1983.  Le square devant la mairie et le stade de football à Beaulieu porte son nom.

Le 14 mars 1983, Daniel Spagnou, (né en 1940) originaire de l'Ubaye, sera élu premier magistrat de la ville. Depuis, il à été reconduit à ce poste 6 fois, soit plus de 30 années durant lesquelles Sisteron à connu l'essor remarquable que tout le monde connaît. En tant que vice président du conseil général (1988-2001) puis du conseil régional (1992-2002) et député à l'assemblée nationale (2002-2017), il sait se faire entendre et amène les responsables politiques au coeur de ses préoccupations. Si la zone artisanale Nord, l'abattoir, la base de loisirs, les illuminations de la Citadelle, les jumelages avec d'autres villes et la foire expo sont ses plus grandes réalisations. Pour Daniel Spagnou, un seul leitmotiv « défendre cette commune ». « On ne fait rien de grand qu'avec le coeur » aime t'il rappeler. Son coeur reste encore grand pour Sisteron.



Au recensement de 2016, la ville comptait 7341 habitants. En 1982, la population de la ville était la même qu'en 1716, à quelques 400 âmes près (6470 contre 6094). Elle baisse à partie de 1850 (4500) jusqu'en 1930 (3300). Elle remonte alors jusqu'à un pic de 7243 en 1975, redescend légèrement pour maintenant se stabilise depuis quelques années. Depuis 2008, les recensements se font tous les 5 ans pour les communes de moins de 10 000 habitants. En 2011, Sisteron comptait 7408 habitants.

 

La vielle ville comporte plusieurs vielles maisons comme l'Hôtel de la Baume, reconstruit en 1946, conserve du début du XIVe une baie géminée et un chapiteau. il y a quelques maisons des XVe et XVIe siècles rue de la Pousterle, et au 190 rue Droite basse une maison du début du XVIIe siècle à la belle porte sculptée. Juste à coté, une maison du début du XVIIe siècle à la belle porte sculptée. Dans la rue Mercerie, au 5 se trouve des vestiges d'arcades qui reposaient sur des piliers à chapiteaux sculptés, sur la façade d'une ancienne maison romane du XIIIe siècle, remaniée au fil du temps. La belle porte sculptée de l'hôtel d'Ornano, au n°2 de la rue Saunerie. Elle fut la maison natale du maréchal de France Jean-Baptiste d'Ornano qui naquit en 1581 à Sisteron et mourut le 2 septembre 1626 au château de Vincennes. Aujourd'hui rénové, préservé, elle garde le musée d'Ornano juste à coté.

       

Les vestiges d'Arcades rue mercerie, la Caisse d'épargne et la porte de l'hôtel d'Ornano aux 4 coins

2 immeubles témoignent de l'époque prospère de la ville entre 1900 et la première guerre mondiale. La caisse d'épargne, au bout de l'allée Verdun. Son avant-corps est orné d’un fronton brisé à ailerons brisés, entre lesquels est placé le blason de la ville. Il est surmonté d’une couronne et de cornes d'abondance L'autre immeuble est celui de la Civatte, place du Général de Gaulle, qui faillit être détruit par le bombardement de 1944. Il comporte de nombreux détails ornementaux soignés : moulures, sculptures, ferronnerie.

   

L'immeuble de la Civatte, office notarial Mertellii et Vachier et la porte au 196 rue Droite, immeuble d'Ornano

PAUL ET JEAN HEYRIES, TEMOINS DE LEUR TEMPS

C'est à un voyage dans le temps et dans l'espace que nous convient Paul et Jean Heyries avec les milliers de clichés qu’ils ont pris de 1929 à 2000, principalement à Sisteron. Cette exposition n’en montre qu’une partie. « Il y a tellement de photos qu’il faudrait louer le musée toute l’année explique Louis Heyries, le fils de Paul et frère de Jean. Photographes de talent, le père puis le fils ont su marquer leur temps par ces milliers de clichés couvrant les grands évènements, comme les cérémonies, les fêtes, les hommages, l’évolution de la ville...
Sisteron est une des rares villes à avoir été photographié dès le début de l’invention de la  photographie, notamment par St Marcel Eysseric et par Albert Glergue, 2 photographes amateurs. A la mort de Glergue en 1929, son magasin de photographie est vendu à Paul Heyries. Ce dernier récupère donc le fond de photo de la ville qui comprenait aussi des photos sur plaques de St Marcel. C’est la raison pour laquelle plusieurs photos du fonds Eysseric vue sur des cartes postales se sont retrouvées dans le fond Clergue et par la suite le fond Heyries lorsqu’il fut vendu.

Paul Heyries continue à photographier Sisteron et immortalise la vie de ses habitants, notamment pendant la guerre, la destruction d’une partie de la ville par les bombardements américains. Plus tard, il suit la vie des associations et les changements de la ville. Il immortalise sur pellicules le Corso de Sisteron de 1947 à 1955. A sa retraite en 1962, le fond de commerce est divisé en 2 parties, une librairie pour Louis, rue Droite et la photo pour Jean, avenue Paul Arène (Provence Photo). Ainsi Jean se retrouve avec le fond photo de son père et celui de Clergue. Témoin de son époque, Jean va exploiter son magasin photo jusqu’en 2000, année où il part en retraite. Désormais, le plus célèbre photographe de Sisteron consacre tout son temps libre à trier et classer ses photos qui ont fait l’histoire de la ville. Lorsqu’il décède en avril 2007, à 68 ans, le fond ne trouve pas acquéreur. Ce n’est qu’il y a 2-3 ans que son épouse le proposera aux Archives départementale. Avec le fond de St Marcel Eysseric, les Archives départementale se retrouvent donc propriétaire du fond de photo de Sisteron depuis pratiquement le début de l’invention de la photographie jusqu’à aujourd’hui.

Le cimetière qui se trouve aujourd'hui à coté de la Citadelle, au bout de la monté du Collet n'a pas toujours été là. Alors que la ville était totalement ceinte par des remparts, le cimetière se trouvait devant la cathédrale notre Dame des Pommiers, la ou se trouve la place du Général de Gaule. L'actuel cimetière couvre 2 hectares de terrain et compte 2000 concessions. Il y a autant de personnes enterrées au cimetière que d'habitants en ville !

   

La tombe de l'écrivain et poète Paul Arène se trouve dans ce cimetière. Paul Arène est né à Sisteron en 1843 et décède à Antibes en 1896. Il repose prés de ses parents. Une stèle commémorative a été érigée sur l'avenue qui porte son nom, en centre ville, là où il vécu. Un buste est posé non loin de là, devant la place Paul Arène, buste qui se trouvait en bout du pré de foire avant la construction de l'actuelle mairie

HISTOIRE D’EAU

L’histoire moderne de l’eau à Sisteron date du début du 20em siècle. A cette époque, les maisons n’avaient pas l’eau courante, elle n’arrivera que vers 1920. « J’ai l’âge de l’eau à Sisteron » nous explique Louis Heyries, un ancien qui nous raconte l’histoire de l’eau à Sisteron, ses fontaines, ses lavoirs.

Au début de siècle et avant, les gens buvaient l’eau des fontaines. Elle venait des Combes via le Molard. Elle arrivait dans la serve (bassin) hors les murs près de la porte de Provence (le haut de la rue Droite actuelle). L'eau suivait ensuite la pente naturelle du terrain vers la grand place, dont le canal de fuite alimentait les tanneries, se jettait dans le Rieu. Elle alimentait également la fontaine Ronde (maintenant carré) de la rue Saunerie, dont la fuite se déversait dans un cloaque, arrosant quelques jardins à Bourg Reynaud et alimentant une tannerie avant d’aboutir dans la Durance. Aujourd’hui l’eau potable vient de plusieurs lieu. La plus grande partie vient de Soleillet, pompée dans le canal EDF. Une autre partie provient d’un forage dans la Durance et de 2 sources (Pinole et Chatillon). Un réservoir au collet permet la distribution dans toute la ville. Les fontaines d’antan ne coule plus u presque.

Il y avait 4 fontaines à Sisteron, datant toute de la même époque (1400) celle du Jallet (fontaine du Cocq) avec son lavoir datant de 1407, adossée à l’intérieur du rempart de la ville où l’on battait les lavandiers. Elle ne coule plus aujourd’hui. Avant le bombardement de 1945, la mairie se trouvait sur la « Grand Place », maintenant place du docteur Robert avec sa fontaine et son obélisque. Elle a été déplacée il y a 25 ans devant l’horloge et coule en circuit fermée. Les 2 dernières se trouvent dans la vieille ville, rue Saunerie et Bourg Reynaud. La fontaine ronde de la rue Saunerie est en fait maintenant carré, on a perdu le bassin d’origine. Elle a gardé le nom. La fontaine à Bourg Reynaud est sur la place de la grande école, aujourd’hui place de la Nievre. Son lavoir a été déplacé il y a bien longtemps en contre-bas. Il est aujourd’hui fermé comme celui de la fontaine ronde, Bourg Reynaud et du Jallet. « On ne peut que regretter cela dans notre ville nous dira ce visiteur. Ailleurs, les lavoirs sont ouverts et régulièrement entretenu.


La place du Dr Robert était à l'origine appelée la grande place ou trônait la mairie. Elle se situait devant l'Horloge de la ville. Un passage sous cette horloge permettait de passer de la place de l'Horloge vers la rue Mercerie. Lors du bombardement de 1944, la grand majeure partie des maisons à sa gauche, dont le magasin Ravoux à été détruite offrant le passage vers la rue Mercerie d'aujourd'hui. A l'autre bout de la place, se trouvait la fontaine de St Tropez, devant la mairie de l'époque, laquelle était située devant la passerelle desservant l'actuelle médiathèque. Cette fontaine date du 14e siècle, elle est ornée d'un obélisque en l'honneur de l'évêque Jérôme de Suffren St Tropez. Menaçant de s'écrouler, elle a été démontée et réinstallée au milieu de la place du Dr Robert en 1991.
La place a été renommé place du Dr Robert en hommage au docteur Robert, chirurgien mort pendant la guerre. A droite de l'Horloge se trouvait l'ancienne résidence de la sous préfecture. Au rez de chaussée, l'imprimerie Turin qui imprimait et éditait le Sisteron-Journal.
 
       
 
La place de la mairie dans les années 1900 avec sur la vue de gauche, le bâtiment qui deviendra la mairie, sur la vue de droite, la mairie avant sa reconstruction en 1925. Sur la vue au centre, la place de la mairie, coté Horloge avant les bombardements de 1944.
 
   

La mairie après sa rénovation en 1925 et l'Horloge après le bombardement de 1944
 

Déblaiements de la place de la mairie après les bombardements
 
 
   
 
Vues de la place de l'Horloge depuis la route avec l'horloge au fond; Les bâtiments et les maisons détruites en 1944 sur la place à gauche de l'Horloge ouvraient une voie plus large pour créer la place de l'Horloge et accéder à la rue Mercerie derrière. Les bâtiment à l'angle font partie de ceux construit après la guerre, dont le bar de l'Horloge, tenu dans les années 70 par ma tante Carmen André avant que Donato puis les filles de L'horloge K'fé prennent le relais... L'horloge date du 16e siècle, le campanile en fer forgé date lui de 1839. La nouvelle place de l'Horloge a été reconstruit début des années 1950.
 
 
       
 
La place Paul Arène est au dessus de la place de l'Horloge. Elle a été crée après les bombardements dans les années 1950. Toutes les maisons autour de l'ancienne traverse Paul Arène, reliait la rue Droite avaient été détruites par le bombardements. Tout a été rasés et de nouveaux bâtiments ont pris place, dont le bar Prim'Ose et tous les magasins jusqu'au coiffeur d'un coté de la route, le bar salon de Thé, l'agence de voyage, le Casino de l'autre.
 
   
 
La place du marché aujourd'hui avec son marché du mercredi et samedi matin. Tous les bâtiments autour ont été construits après la guerre.
 
 
LA MAIRIE DEMENAGE AU PRE DE FOIRE

La mairie de Sisteron était sur la Grande place, à coté de l'Horloge entre la fin du 19e et le début du 20e siècle. Avant, elle était située derrière les bâtiments de la Grande place sur la place de la Boucherie (actuelle place du Dr Robert). Petite, elle logeait le garde champêtre, la perception et le juge. En 1925, la façade de l'édifice est rénovée dans un style néogothique. On y accédait soit par la Rue de la Pousterle à l'Ouest, soit par la rue Deleuze à l'Est ou par la traverse Paul Arène par le nord.

L'emplacement de l'ancienne mairie, devant la passerelle de la médiathèque aujourd'hui. La fontaine était juste en face de la maison à la façade blanche au fond. L'androne juste à coté permettait de descendre   à la rue de la Pousterlle et
 par une autre androne jusqu'à la rue du Rieu.

Après les bombardements, il a été décidé de la refaire au même endroit, mais dans les nouveaux plans, le bâtiment ne passait pas. Pris de court, il a été décidé de mettre la mairie provisoirement rue Mercerie, là où se trouve l'atelier d'art "Sist'Art" le temps de faire de nouveaux plans pour déplacer la mairie sur le champ de foire. La construction de la nouvelle mairie sur le pré de foire se fera à partir de 1963 et durera un an. C'est l'entreprise Paul Louis (installée au Calendal à l'époque) qui assura la construction. Le rez de chaussé est en pierre taillé, pierre qui venaient de la carrière de Mallefougasse (gérée par Peronne, Louis et un maçon local). Mon grand père, Manuel Pastor qui travaillait chez Perrone y participa.

Plan en couleur indiquant les différents usages de l'ancien terrain de sport du pré de foire après la seconde guerre mondiale. La route nationale 75 est en haut. On y voit les parties acquises par le ministère de la reconstruction et de l'urbanisation MRU pour l'établissement de logements et commerces, pour les habitants dont les maisons avaient été détruite. Sur la partie réservée par la commune sera édifiée la nouvelle mairie (vert et noir).

L'aménagement du champ de foire est précurseur de la construction de la mairie. Pour reloger les habitants et les commerces dont les maisons avaient été détruits par les bombardements, notamment ceux autour de la grande place, des baraques en bois avaient été construite à l'emplacement de la mairie actuelle, jusqu'à la fontaine au fond du parc devant l'hôpital, où se trouve le jardin de la mairie et le square Pierre Lanza. D'un coté se trouvait le bistrot de monsieur Gachet (actuellement le Glacier à l'entrée du tunnel) et de l'autre de monsieur Samuel (l'ancien patron du Primerose avenue Paul Arène), entre les deux, les épiciers en attente d'être relogés.

       

La mairie actuelle restera en état tout au long de ces années. En 2011, le toit a été refait et en 2014, ce sont les façades qui sont remis à neuf avec gommage des pierres jaunes et sablages des pierres blanches. A cela s'ajoutent quelques travaux de maçonnerie, les bandeaux, les encadrements des fenêtres et les joints. les volets sont reprints, ainsi que les rambardes et les gouttières. En 2018, en complément de l'extension de l'Office de Tourisme, un ascenseur dessert maintenant les étages du bâtiment.

   

 

 
 
La cathédrale "notre dame des pommiers" doit son nom, non pas en hommage au célèbre fruit, mais parce qu'elle a été construite entre les habitations et les remparts de la ville, espace appelé en latin " pomerium" désignant cet espace entre les maisons et les remparts. Elle fut construite en 1200.
 
   
 
 

A LA DECOUVERTE DE L’ORGUE DE LA CATHEDRALE

L’orgue de Sisteron est l’un des 6 qui trônent dans les églises et cathédrales du département. Sa découverte est toujours un grand moment d’émotion. L’orgue de Sisteron, issu des ateliers Merklin a été offert à la cathédrale par la famille Latil en 1888. Riche industriel ayant fait fortune en Afrique, il a aussi donné à Sisteron des crédits pour un hôpital et plusieurs autres lieux. Il est magnifiquement habillé par un buffet néo-gothique soigneusement décoré et sculpté. La partie instrumentale est typique de Merklin qui suivait les canons classiques français hérités de Ducroquet, avec ses 2 claviers, le grand orgue pilier de l'instrument et un clavier de récit plus subalterne. Le pédalier, à l’Allemande emprunte ses jeux au grand orgue, avec un sommier à gravures alternées et des chapes à clapets.

Restauré en 1960 par Alain Sals, il subit des modifications en 1974. Il est depuis 1991 classé monument historique et a bénéficié d’une année de restauration complète. L’instrument a été démonté pièce par pièce, et complètement nettoyé avec l’aide de la mairie. Aujourd’hui, elle est soutenue par l’association « les amis de l’orgue » qui depuis plus de 30 ans réunis des Sisteronais passionnés et amoureux de ce monument d’art avec pour objectif l’entretien et la conservation de cet instrument. En décembre 2012, l’orgue est à nouveau restauré. Pour sa mise en œuvre, une personne étonnante, Antoinette Cabanes, 81 printemps. Titulaire de l’Orgue, elle officie chaque semaine sur cet instrument depuis de nombreuses année. Arlette Julien, sa suppléante la remplace de tant en temps.

L'abattoir de Sisteron est le premier abattoir ovin de France et le second d'Europe. C'est en juin 1963 que sont inauguré les locaux de 1500 m2 avenue du Gand. Auparavant, il était en centre ville, aux capucins après St Ursule. Au rez de chaussée se trouvent les salles d'abattage des ovins, bovins,  chevaux et porcins, les rails d'acheminement vers les bascules, les salles de ressuyage, les frigos et le hall de chargement. Sur le terrain de 5200 m2 se trouvent également les écuries, les parcs, le pont bascule, l'épurateur, l'incinérateur et les logements des gardiens. Avec ce nouvel abattoir, c'est le label "agneau de Sisteron" qui né. En 1984, avec l'accroissement de la demande en viande d'agneau, l'abattoir déménage à nouveau pour la zone artisanale au nord de la ville. Après différents agrandissements successifs en 1988, 1991 et 1999, l'abattoir a aujourd'hui une capacité d'accueil de quelque 600 000 agneaux par an, soit environ 10 000 tonnes. Aujourd'hui, ce sont plus de  450 000 agneaux qui sont abattus chaque année, ce qui représente environ 20% du marché du Sud-Est. Il emploie 50 personnes.

 

L'abattoir municipal, avenue du Gand. Le site, accueillera les installations sportives couverte de la ville, et sera rebaptisé complexe Daniel Maffren (qui fut premier adjoint sous Ellie Fauque).

   

 

LA CIRCULATION DANS LA VILLE

Sisteron a été bâti autour de la Citadelle qui avec ses remparts l'enfermait, éloignant les éventuels ennemies. Les rues et traverses permettaient depuis la bas de la ville, le quartier de Bourg Reynaud de monter jusqu'à la Citadelle. La traversé de la ville du Sud au Nord se faisait par une voie unique, la rue Droite.

En arrivant par le Sud, on passait devant la gare, l'hôpital, l'hôtel du Cours d'un coté, le pré de foire de l'autre. La place de l'église marquait la fin des remparts de la ville avec ses 3 tours encore dressées.

De là, soit on descendait par la rue Deleuze, en passant devant ou derrière l'église, puis on arrivait derrière l'Horloge , place de mairie pour rejoindre la rue Mercerie et Saunerie, soit on passait devant le bâtiment de la poste, la tour des gendarmes, la rue de Provence, la rue Droite qui rejoignait elle aussi la rue Saunerie. Les voitures passaient elle par la rue de Provence, la rue Droite et Saunerie. Un autre passage permettait de rejoindre le pont de la Baume, en longeant l'école Verdun, Bourg Reynaud, Rue Chapusie et Font Chaude en bordure de la Durance. 

On pouvait aussi arriver par l'Ouest, le chemin du Signavous, maintenant la monté du Thor qui aboutit rue de Provence.

En Provence, l'androne est une rue en escalier qui peut être couverte par des maisons. Il est assez fréquent d'en trouver en Haute Provence, comme à Sisteron, où le poète Paul Arène (1843-1896) disait : « C'étaient là les couverts, abris précieux pour polissonner les jours de pluie ».
Androna, androuna, androno est un mot occitan et catalan qui désigne à l'origine un petit passage entre deux maisons. Plus tard aussi une ruelle ou un cul de sac. C'est un mot d'origine grecque andron emprunté par le latin avec le sens « l'appartement des hommes" selon Paulus Festus, comparable au gynécée des femmes. “Androna” est attestée dans tout le domaine occitan, de la Provence jusqu’en Gascogne depuis le XIIe siècle. Les andrônes permettent aux habitants de la ville haute de rejoindre la Durance et la vieille ville sans faire de détour. La longue andrône qui relie la rue Mercerie au quartier de bourg Reynaud fut le lieu de tournage du film “Le secret des andrônes” d’après le roman de Pierre Magnan. L’andrône de la barette rouge permet de passer du centre-ville, derrière la médiathèque à la place de la Niere, à Bourg Reynaud.

La longue Androne reliant la rue Mercerie à Bourg Reynaud, rendue célèbre par l'écrivain Pierre Magnan. Elle a été rénové en 2021.

Il  a dans Sisteron une bonne trentaine d'andrones et passages couverts réparties dans le centre ville:, elle permettent la traversée d'une rue à une autre. Elles ont été rénové dans les années 2000, comme l'androne dite de "la pente rapide", "la rue des Pardenières", "la longue androne et celle de la rue Font Chaude en 2019.

L'androne du Bras d'or, rue Saunerie  a été rénové après une fermeture de plus de 20 ans. L’andrône sortait à l’origine rue Saunerie près de la fontaine carrée. Juste à côté, un passage couvert permettait de rejoindre la rue Fond Chaude à Bourg Reynaud. Jadis, il abritait les écuries des hôtels de la rue Saunerie qui se trouvent au dessus. Une fois les bêtes à l’abri, les cavaliers remontaient par un long escalier rude en couvert très rude jusqu’à la rue Saunerie. Les maisons construites au dessus au fur et à mesure des années ont condamné l’andrône. Les travaux ont consisté à reprendre l’ensemble des enduits des murs et voûtes de l’andrône, l’ensemble des revêtements de sol avec création d’emmarchements en pierre, l’éclairage de la partie couverte et à remettre en valeur l’ancienne rue médiévale.
 

La destruction de la grande place et des immeubles autour en aout 1944 a changé le plan de la ville et sa circulation. La rue de l'évêché permettait le passage de la traverse Paul Arène à la rue du Jalet. La rue parallèle en contrebas est la rue de la Pousterle. Entre les 2, un ensemble de bâtiment détruit par les bombardements. Les 2 rues se rejoignaient par une rue "androne", Pousterle qui débutait rue Droite jusqu'à la rue du Rieu. L'artère ouverte qui débutait près de la poste a permis d'aménager une avenue passant parallèlement à la rue Droite, puis la coupant pour à nouveau passer parallèlement à la rue Saunerie, sous un  tunnel taillé dans le rocher et sortir au bout de celle ci pour rejoindre les hautes Alpes. Pour la petite histoire, lors des travaux de ce qui allait devenir l'avenue Paul Arène, le 8 avril 1955, des ouvriers nt mis à jour dans la traversée de la Pousterle, au milieu des débris des pièces d'or et d'argent...

Dans les années 1970, le tracé de la ville se modifie encore. Avec l'arrivée d'immeuble aux Arcades puis à Mongervis, il fallait une route pour relier le lycée de Beaulieu, doublant la RN 85.

 

La ville a accueillit dans son histoire de nombreux artistes, chanteurs et musiciens. Dans les années 1970, de grandes stars sont passés chantés à Sisteron, Michel Sardou, Topaloff entre autres. Même notre Jo-Jo national, Johnny Hallyday est venu chanter à Sisteron. Il vient la première fois le samedi 1er juin 1974 sur la place de la mairie sous un grand chapiteau, c'était la mode à cette époque. On entendait 3000 personnes, jamais depuis Gilbert Becaud , dans la cour de la gare, la ville n'avait accueilli une vedette de premier plan (dixit Sisteron-journal). La seconde fois que le "taulier" vient à Sisteron, c'est le 20 aout 1977, mais le spectacle est annulé. Comme l'expliquât Gérard Cheillan, alors président du comité des fêtes dans le S-J, c'était la préfecture qui était en cause demandant une plus grande sécurité que devait payé le comité. Johnny reviendra pour la dernière fois à Sisteron le dimanche 6 juillet 1980, sous chapiteau mais au Thor, sur le stade.

 

LA FRICHE TARDIF

Au milieu de la rue de Provence dans les années 60-70 se trouvait un immense magasin, la quincaillerie Michel puis tardif. on y trouvait de tout, de la simple vis à l'immense poutre en fer, en passant par les outils, la robinetterie et les choses plus ou moins indispensables. Le fond du magasin était un immense lieu de stockage. Une petite voie ferrée au centre permettait aux chariot de déplacer les objets jusque devant la rue. A la fin des années 80, lorsque le "père Tardif" est mort, la friche a été abandonné, puis reconvertit en galerie marchande, sans succès. Claire merlin en pris le devant pour son magasin de parfumerie, la partie arrière resta en état. En 2014, la municipalité racheta la friche et la démolit pour en faire des logements pour les étudiants. Malheureusement, la découverte de vestiges en sous sol et le cout de leur études annula le projet. En 2017, la mairie décida d'en faire un jardin public avec jeu pour enfants

   

 

La porte du Dauphiné fut détruite lors du bombardement de 1944. L'escalier qui encore aujourd'hui permet de relier le pont de la Baume et la place du Dauphiné devant l'hôtel de la Citadelle montait à l'origine en zigzag jusqu'à la porte du Dauphiné, laquelle terminait la rue Saunerie. Le bombardement de 1944 a détruit la porte, les dernières maisons de la rue Saunerie et l'escalier. Devenu place, le lieu a permit d'y faire sortir le tunnel qui en 1957 déviait la circulation du centre ville (Rue de Provence, Rue Droite et Saunerie). Cet escalier a été provisoirement reconstruit après la guerre puis définitivement en 1964 avec un nouveau tracé menant directement sur la place du Dauphiné.

       

La porte du Dauphiné originelle, vue coté Nord avec ses 2 arches (depuis 1929).

LA POSTE

La poste était d'abord située en haut de la rue Droite en bordure de la rue du jalet. Vers 1900, le bureau de poste alla s'installer aux "4 coins", la place des riches. En 1926, il émigra vers le pré de foire, en occupant l'ancienne prison. En face du bureau de poste, du coté de la rue Mercerie se trouve la spendide porte de l'hotel d'Ornano, datant du 17e siècle.

Ce bâtiment en bordure du pré de foire en centre ville abritait le tribunal de première instance avant son transfert à Forcalquier. L'entrée se faisait de l'autre coté du bâtiment, rue du Jalet. Ensuite, il a accueillit la caserne des gendarmes avant que la poste envahisse le lieu. Sur la porte d'entré, l'inscription "caserne" a été meulé. L'autre partie du bâtiment a été détruit par la suite et reconstruit pour accueillir des logements et au rez de chaussée un magasin, le fameux magasin d'électroménager "Schneider" de Georges Richaud dans les années 1970. A sa retraite, la banque "Société générale" s'y installé. La salle d'audience était juste au dessus de la poste actuelle.

   

 

La gare de Sisteron existe depuis 1872. Elle est entre les gares de Chateau Arnoux et et Laragne. Un tunnel a été creusé sous la Citadelle pour passer de l'autre coté de la ville. Long de 891 mètres, il entre au niveau de la rue des Cordeliers au Sud et sort au dessus de la route de Ribiers sur un viaduc. C'est ce pont que l'aviation américain a détruit, non sans mal lors de leur bombardement en août 1944. A l'origine, il ne devait pas y avoir de viaduc au dessus du Buech. A l'époque, le village de Ribiers, au nord était farouchement opposé au passage du train dans son village pour rallier Laragne. La SNCF a du construire ce pont pour contourner Ribiers remontant vers le nord de Sisteron pour revenir récupérer la ligne de chemin de fer à Mison.

       

La voie de chemin de fer est double à Sisteron pour permettre le croisement des trains. A l'époque de la vapeur, le plein en eau se faisait à la gare, l'eau étant pompée directement de la Durance, depuis la "machine fixe", située au bas de la route du même nom menant à l'actuel complexe des Marres.

Le long de l'avenue du Gand, une passerelle a été construite par la SNCF en 1965 afin que les riverains du quartier puisse traverser la voie ferrée pour ce rendre aux Plantiers. En décembre 2009, le passage d'un train avec un wagon "hors gabarit" emporte l'ouvrage. Une passerelle provisoire, un échafaudage est mis en place le temps de tout remettre en état. A l'issue d'une bataille avec la SNCF, la municipalité reconstruit une passerelle avec ascenseur en 2017.   

   

 

LE VIADUC

Le viaduc qu'emprunte le chemin de fer à la sortie Nord de Sisteron était la cible du bombardement de 1944 par les alliés. Il repose sur 10 arches. Juste à coté se trouve l'autre cible des bombardements, le pont sur le Buech qui mène vers les hautes Alpes. Il date de 1727. Il est élargi en 1865. Partiellement détruit en 1944, il est réparé pour assurer la circulation des voitures puis élargit en 1975 par la pose d'une dalle en encorbellement (par dessus), assurant un passage pour les piétons de chaque coté. Long de 56 mètres pour 9 de large aujourd'hui, il repose sur 3 arches, dont la plus grande fait 22 mètres.

   

 

Avant au 19e siècle, les habitants déversaient leurs ordures ramassées en ville dans la Durance, transportés par un tombereau, sorte de caisse montées sur 2 roues tirés par un cheval qui passait dans les rues. Les habitants qui avaient des poubelles mettaient leur déchets dedans, les autres les jeter dans la rue. Dans les années 1970, une décharge contrôlée à été construite au nord de la ville aux Blaches. Le refuge SPA juste à coté date de la même époque.

 

LE GENERAL DE GAULE A SISTERON

Fin octobre 1960, le général de Gaulle est en visite officielle dans les hautes et basses Alpes. Le 21, il est à Briançon, Embrun dans la matinée, Gap et Sisteron dans l’après midi. 2 à 3000 personnes sont présentes ce vendredi 21 octobre 1960 à 16 heures, à Sisteron pour célébrer la venue du Général. Lorsqu’il traverse la ville du cour Melchior jusqu’à la sortie, il est dignement salué. Son arrivée a été annoncée par les cloches de la cathédrale et la réception s’est faite au rond point des routes face à la tour de la médisance. A sa descente de voiture, il a été reçu par le maire d’alors Elie Fauque, le préfet Maxime Mignon et le sous préfet d’arrondissement. Le général est allé ensuite vers toutes les mains qui se tendaient. Il a eu pour chacun, jeunes ou vieux un petit mot. Le Quadrille, en costume local a ensuite offert au président de la république une belle gerbe de fleurs et une très grande boite de nougat de Canteperdrix.

Après le discours du maire Elie Fauque, le général a chanté avec la foule « la Marseillaise ». La visite « présidentielle » a duré 10 minutes. Le président est reparti en voiture vers Volonne, l’ancien chef lieu du département alors, puis Malijai et Digne où un discours à été prononcé. Le 22 et 23 octobre, le président est à Castelanne, puis finit ses visites du grand Sud par Grasse, Cannes, Nice et Menton avant d’être reçu à Monaco par le prince Rainier 3 et la princesse Grace. Avant de s’arrêter à Sisteron, le général a visité le barrage de Serres Ponçon.

Il y a eu beaucoup d'écoles sur Sisteron. A celle du centre ville et du quartier de la Baume, à coté de l'église, ce sont ajoutées celle des quartiers du Gand, du Thor et les Plantiers dans les années 1960. L'école communale était en centre ville avec l'école de Verdun (crée en 1890) pour les filles et celle du Tivoli pour les garçons et ses 3 classes de maternelle. Le lycée, dès la 6e était dans le grand bâtiment du Tivoli. La mixité à l'école communale se fera à la cantine, au premier étage du bâtiment Tivoli à la fin des années 1970 puis finalement dans les classes en 1977, au CM2 de M Vialla pour moi. L'école du Tivoli a été agrandi à la fin des années 1950 pour les CP, CE1 et 2, CM1 et 2. Avec l'augmentation du nombre d'élèves, des baraques en préfabriquées avaient été installé derrière le bâtiment du Tivoli pour les classes de CE2 et CM1 avec M Meyruiex et Michel (qui seront démolies en 1980). L'école du Tivoli a fermé dans les années 1990. Aujourd'hui, ces locaux, modernisés abrite la crèche municipale et au dessus l'école de préparation en pharmacie.

       

Que de souvenirs au Tivoli avec nos instituteurs d'alors, au rez de chaussée, M Michel, directeur de l'école (CM2), M Javel (CM1) et Mme Gallego (CM2). Au premier étage, en passant par derrière, après le préau, M Colombon (CP). M Maurel (CE1) et au bout M Villa (CM2), Dans les baraques derrière le lycée Tivoli, il y avait M Meyrueix dit "papatchouk" (CE2) et Jackie Michel (CM1).

Je suis né au 96, rue Droite. Puis mes parents ont déménagé aux Marres, début 1968 dans la maison "Alphonse" puis au Plantiers, printemps 1969, dans l'immeuble du Cadrillon, après la naissance de mon frère. J'ai donc débuté ma scolarité a la Maternelle des Plantiers en septembre 1970, petite et moyenne section jusqu'en 1971-72. On déménagea aux Combes, je finis l'année à la maternelle du Tivoli et commence l'école communale juste à coté en 1972 au CP de M Colombon. Suivront le CE1 de M Maurel, le CE2 (M Meyrueix), le CM1  de M Javel et 2 CM2 avec Mme Galégo et M Vialla) en 1977. 6e, en 1978 au lycée du Tivoli, puis 5e et 4e à Beaulieu à partir de 1979. En 1977, nous avions quitté la ville pour le village de Peipin, plus au Sud. Comme mes parents travaillaient sur Sisteron, je suis resté finir ma scolarité sur Sisteron, car de toute façon, j'allais revenir au lycée de la Sisteron dès la 6e.

L'école de Verdun avec la tour de la Porte Sauve, une des 2 tours qui encadrent sa cour avec celle de Notre Dame

La Baume a été longtemps un quartier à part dans Sisteron, un village hors des murs autrefois rattachés au diocèse de Gap. L'école de la Baume a déménagé sur la route de St Geniez dans les années 1980 suite à la construction de l'autoroute A51. En effet la route passait sous le rocher et le quartier de la Baume. Des études avaient montré qu'il était préférable de la déplacer pour des raisons de sécurité lors du percement des tunnels à cause des vibrations. La maternelle de la Baume se trouvait au niveau du Cloitre St Dominique où l'été ATM nous gratifie de ses beaux spectacles "des nuits de la citadelle".

Lorsque le lycée de Beaulieu a ouvert, les lycéens sont partis du Tivoli, il ne restait alors que les classes de collège, 6e et 5e. Sa dernière rentrée fut celle de septembre 1978. En 1980, il est réhabilité pour recevoir le centre des impôts et le centre des loisirs (auparavant à Chantereine) et diverses administrations et associations (syndicat, régie scolaire) sur ces 3 étages. En 2018, le centre des impôts déménage dans le bâtiment de la poste. La cantine scolaire marche toujours depuis ces années. Elle fut interrompue au début de 1971 et les 120 élèves transférés en car au lycée de Baulieu.

   

Le bâtiment du Tivoli abrita en 1905 l'école primaire supérieure pour les filles, la seul du 04 à l'époque jusqu'en 1945. A partir de là, le bâtiment abritera le collège jusqu'en 1980. L'immeuble en 2019, il n'a pas changé.

L'école primaire du Gand a fermé en 2014. En 2019, il y a 5 groupes scolaires, Verdun (primaire) et Tivoli "Jean Andrieu" (maternelle) en centre ville, Laplane au Thor (maternelles et primaires), Simone Veil à la Baume (primaires) et Pierre Magnan au Plantiers (maternelles et primaires) totalisant 610 élèves dans 30 classes de la petite section au CM2. A Beaulieu au Sud de la ville se trouve le collège et lycée Paul Arène ouvert à la rentrée 1968. Initialement, il n'était que lycée. En 1979, les classes de collège de Tivoli sont rapatriées à Beaulieu.

 

MONUMENT AUX MORTS 

Sisteron a 2 monuments aux morts principaux, un en centre ville l’autre à la sortie de la ville.

Le monument le plus ancien est situé boulevard de la libération, en face la cathédrale. C’est une allégorie à la France victorieuse, une statue représentant femme sur un piédestal. Elle a été réalisée par Louis Botinelly (1883-1962) en 1921. Elle est bordée d’un petit jardin et d’une clôture. 3 plaques sur la base commémorent les enfants de Sisteron morts pour la France durant les guerres de 1914-1918 et celle de 1939-1945.

La femme a les deux bras en l’air, le gauche portant un drapeau qui l’enveloppe par l’arrière,  le droit un rameau d’olivier. La statue aujourd’hui regarde vers l’église, mais cela n’a pas toujours été le cas. A l’origine, le monument était entouré de 4 canons de 75 et la statue regardait vers le Sud, le parking alors entre elle et la tour de la Médisance. Par la suite, au milieu des années 1980, elle a été tourné d’un quart de tour suite à la suppression du parking et regarde vers la cathédrale. 

    

Le monument de la Résistance est à la sortie Nord de la ville. Il était à l’origine contre la route nationale, ce qui obligeait la police municipale lors des cérémonies à bloquer la circulation. D’ailleurs, son déplacement à quelques mètres de là, sous les platanes à l’abri, à susciter de nombreuses tracasserie entre la mairie et les associations militaires. C’est finalement la DDE qui a tranché lorsque les travaux du rond point « Gabert » ont commencé en 1991. Il est dédié « aux martyrs de la résistance, la ville de Sisteron reconnaissante. » Un pot sur le devant rassemble les cendres des déportés des camps de concentration nazis.

Dans le carré militaire au cimetière se dresse la stèle des victimes des bombardements de août 1945 avec ses 98 noms. Elle a été rénovée il y 10 ans. Toujours dans le cimetière, la ville a aménagé un coin pour les Musulmans. En bordure se dresse depuis 1996, la stèle aux rapatriés, les Harkis Français Musulmans.

 

Le pont de la Baume traverse la Durance au nord de la ville. Il mesure 40 mètre de long et 6 de large. Avant la construction du pont barrage au sud de la ville, c'était le seul accès à l'autre rive, la D4. il repose sur une arche de 28 mètre de portée. Le premier pont date de 1365. il est réparé en 1501. En avril 1879, après de fortes pluies et une crue, une partie, la culée s'effondre. réparé en 1886, il est plus large et plus léger avec des parties évidées. En 2013, un projet de rénovation est présenté par la municipalité. Il prévoit de créer des voies pour les piétons en plus des voies routière. Le projet a été abandonné, trop cher. Par contre, l'élargissement de la RD 4 à l'entrée du pont a été réalisé en 2013 pour permettre le passage de camions.

  

LE CHATEAU DE LA GAZETTE

La gazette ou plutôt, le château de la Gazette, à proximité du pont du Buech, au plan en U date de la fin du 17e siècle et succède à un ancien rendez-vous de chasse. Le premier propriétaire connu de la Maison de la Cazette est Jean-Louis Arlaud alias Jean-Louis Borel connu aussi sous le nom du Capitaine de la Cazette en 1553. Par succession, la maison ira à la famille de Matheron puis à la famille de Voland, et depuis 250 ans, le Château de la Cazette appartenait à la famille De Barlet (Juristes renommés) d’Aix en Provence. Une visite fut réalisée en 2013 à l'occasion des journées du patrimoine, Arlette Sauveur-Jourdan, propriétaire du lieu depuis 1748 avait pour ce rendez vous ouvert les portes du chateau.
l a été vendu en 2017 et les nouveaux propriétaires en ont fait des chambres d'hôtes

   

L'entrée du Château et le château

   

Le site est immense et grandiose avec de magnifiques jardins et bassins

 

L’hôpital remonte à la création de l’hospice de charité en 1705 par Guillaume de Saint-Donat. Agrandi plusieurs fois, ses façades ont été refaites et ne présentent plus d’éléments d’origine. Ses façades et ses toitures sont néanmoins inscrites. Petite merveille que de rares visiteurs peuvent et ont pu visiter, la chapelle de la charité. Construite avec l’hôpital en 1705 par Guillaume de Saint-Donat, elle servait de lieux de recueillement pour les malades. Son chœur est orné de fausses ogives, à but décoratif  datant de 1713-1720 et de boiseries fin XVIIe ou début XVIIIe siècles, finement et richement sculptées. Elle a été repeinte par un élève de l’école des beaux arts de Digne après la restauration de l’hôpital lui-même en 1996. La chapelle avait été placé sous un sarcophage le temps des travaux. La chapelle de l’hôpital est néanmoins visitable tous les premiers mercredi du mois à 14 heures pour la messe et le lundi, mardi, mercredi et vendredi de 16 à 17 heures en passant par l’hôpital.

Attenant l'hôpital, désaffecté aujourd'hui, Sisteron a un hôpital dépendant du CHICAS (centre hospitalier intercommunal des Alpes) de Gap

LA PISCINE ET SON BALLON

La piscine, à Beaulieu date du début des années 1970. Avec ses 3 bassins de 25 mètres, 20 mètres et sa fosse à plongé de 4 mètres, elle correspond aux besoin de la population. L'hiver, un ballon gonflé par de l'air chaud permet de couvrir un bassin pour les scolaires et le public. Les intempéries de février 1978 font s'écrouler ce ballon. Dans la nuit du 17 février, 70 cm de neige tombe sur Sisteron, le ballon ne peut pas le supporter. L'adjoint chargé des sports, Gérard Cheillan  et la municipalité étudient divers possibilités pour rouvrir au plus tôt la piscine, prévu le 20 février. La réparation du ballon couterait entre 30 000 et 50 000 FF, son remplacement 150 000 FF'. D'autres solutions sont à l'étude, couvrir le bassin en dur, mettre une couverture mobile ou construire une autre piscine. Pas de blessé mais constat est fait, le ballon blanc et bleu a vécu. Après 40 ans de service, quelques modernisation (douche, production d'eau chaude, électricité) elle tire sa révérence en aout 2017, suite à l'incendie dans un local technique.

 

Le tunnel routier qui traverse Sisteron sous la Citadelle date du 1er février 1955 avec une mise en service pour la Pâques 1957. Long de 162 mètre pour 10 de large et 5,15 de haut à la clef, il a nécessité le travail de 50 personnes de l'entreprise Gianotti frères de Marseille sous la direction de René Bertahud et Jean Erad des "Ponts & Chaussés". Son entrée est située sur l'avenue Paul Arène, au pied de la Coste, un quartier entièrement détruit par le bombardement de 1944. Il permet de traverser Sisteron en longeant la rue Saunerie devenu trop étroite. Il sort sur la place du Dauphiné où s'élevait la porte du Dauphiné. Il a permis une plus grande fluidité de la circulation qui culminait avec 9000 voitures quotidienne dans l'été à cette époque. Auparavant, la traversée se faisait sur une voie unique depuis la rue de Provence à la rue Saunerie, un feu tricolore (4 minutes) assurant le changement de sens.

Photos Michel Revest, le Méridional

   

Il ne sera éclairé qu'en 1975. Un autre tunnel sera creusé sous Sisteron, au milieu des années 1980, mais cette fois ci sous le rocher de la Baume pour l'autoroute A51. La section Aubignosc-Sisteron Nord sera ouverte en juin 1990. Dans les années 1990, le tunnel sera rénové, la chaussé décaissé pour gagner quelques centimètres lors du passage des convois exceptionnels et le plafond sera refait pour gèrer au mieux l'écoulement des eaux venant du rocher.

LA SALLE DS FETES

L'Alcazar, la salle des fêtes a été construit dans les années 1950 par M Gabert qui habitait la maison au dessus. A l'époque, pas de maison autour, juste des entreprises comme Mariotti, Sud Alpes (ex Michel), le maçon Gaouna et le dépôt de vin Figuères. Avant l'Alcazar, on guinchait au "Val gelé" à la sortie Nord de la ville ou au variétés, l'ancien chapelle, devenu le musée "Terre et temps" à coté des Visitandines, l'ancienne Caserne. L'Alcazar s'est arrêté pendant quelques années, 3 ou 4 ans pour servir de dortoir pour les filles dans les années 60. Réaménagé avec lavabos, WC et douches, il a logé des dizaines d'étudiantes avant que ne soit mis en service le lycée au plantier. Les filles du centre d'apprentissage l'utilisaient aussi.

   

L'Alcazar a été refait en 1998, les murs sont restés en état, le carrelage reis au niveau, la scène refait en dur ainsi que le fond plafond. le comptoir, à droite en entrant a été déplacé à gauche. Après agrandissement du parking, c'est en 2011 que débute la construction d'un immeuble avec 50 logements, baptisé "les terrasses de la Durance", à la place de Sud Alpes.

       

 


Le barrage EDF de Sisteron date des années 1970. Après la seconde guerre mondiale, EDF construit son premier barrage sur la Durance avec Castillon sur Verdon en 1949. Suivront le barrage de Serres ponçon, terminé en 1960 et en 1972 Mallemort. Ces réalisations ont permit la libéralisation des eaux du Verdon pour le développement de la distribution d'eau et de l'irrigation tributaires du canal de Provence, notamment avec la création de Serres ponçons. Il est à ce moment le 4e des gisement hydraulique français. Sisteron est avec en aval la chute de Salignac, le dernier maillons de l'aménagement intégral de la Durance, de Serres Ponçon à la mer sur 250 km pour compléter le tronçon entre l'aval de Curbans (05) et oraison (04). L'usine remplace les 2 petites unités de Ventavon et du Poet dans les hautes Alpes.

L'usine de Sisteron, au nord de la ville juste à coté de l'usine Sanofi est alimentée par le barrage de la Saulce à travers un canal de 32 km. L'usine est en sous sol par 100 m de profondeur. 2 conduites d'eau forcés (6 m de diamètre) de 136 et 155 m assurent l'alimentation des 2 turbines. L'eau ressort sur 1000 m dans une galerie de fuite et se déverse dans le Buech. elle a été mise en service en 1975.

L'eau du Buech rejoint la Durance juste après le viaduc du chemin de fer. C'est à cet endroit que commence la chute vers l'usine de Salignac construite à quelques années d'intervalle. 118 ha de retenu (6,2 millions de m3), un barrage, un canal de 4600 m et l'usine hydro-électrique.  L'usine de Sisteron produit 214 MW d'électricité. En septembre 2019, le stator de la turbine du groupe de production 1 est remplacé. Une pièce de 8 m de diamètre et 3 de haut, 170 tonnes positionnée au mm près.

Le canal qui alimente l'usine de Sisteron lors d'une vidange en octobre 2011

Le barrage de Salignac ou de St Lazare, à la sortie Sud de Sisteron fait 77 m de long. 4 vannes assurent la régularisation du débit vers le canal qui court au dessus de la Durance sur 4600 m. 12 camions Carterpilar Scrapers (87 tonnes en charge) assuraient la rotation chargé de milliers de tonnes de terre et remblais jour et nuit. 300 personnes y travaillaient. Une des grues présentes sur le chantier était un des plus grosses en activité à cette époque. Elle servait pour le dragage du chenal de fuite à la sortie de l'usine. Son gobelet retirait 6 m3 de terre de l'eau.

   

Le canal désert son eau après une chute de 28 m à travers 2 conduites vers 2 turbines. L'eau ressort dans le bassin de restitution prolongé par un chenal de fuie de 2000 m.
Le barrage de Salignac a permit aussi la création d'un nouveau pont pour enjamber la Durance et relier ses 2 rives. Auparavant, il n'y avait que les ponts de la Baume à Sisteron et celui de Volonne, 10 km plus bas.

L’usine de Sisteron-Salignac mise en service en 1975 produit 256 millions de W.

En octobre 2013, afin de se mettre en conformité avec les nouvelles directives européennes sur l’eau, EDF engage une série de travaux sur le canal du barrage de St Lazare pour restituer un débit minimum d'eau afin de conserver la faune et le flore dans la Durance. Une seconde vanne est ajoutée pour doubler le débit (6 m3/s). Le canal a été vidé et une grue de 65 m installée pour permettre le perçage du mur de soutien du canal et la mise en place d'une vanne et sa canalisation.

Le canal EDF assure la production d’électricité (l’équivalent de 15 centrales soit 2000 MW), l’irrigation (80 000 hectares de terres cultivées) et l’eau potable de la Provence pour 3 millions de personnes. L’ensemble de l’aménagement produit chaque année environ 6 milliards de kWh avec ses 15 centrales hydro-électriques, soit 10 % de l’ensemble de la production hydraulique d’EDF. Les centrales hydroélectriques de la Durance sont télécommandées depuis le centre de conduite hydraulique de Sainte Tulle. L'ensemble de la chaîne permet de fournir 2 000 MW en 12 minutes.


 

LE MASSIF DU MOLARD UN LIEU A VISITER

 

 

Le massif du Molard surplombe la Ville de Sisteron et un sentier botanique de randonnée se situant derrière la Gendarmerie, permet en 30 minutes de contempler un magnifique point de vue. Une très belle table d’orientation de 1974 permet en un clin d’œil de voir la vallée de la Durance et la majestueuse montagne de Lure.
 

Le camping était à l'origine au bord du Buech, presque sous le viaduc SNCF. Il a déménagé dans les années 1970-80 pour laisser place au Tennis Club qui se trouvait alors au lycée de Beaulieu. Le camping s'est retrouvé à la sortie Nord de la Baume. Au début des années 1980, avec la construction de l'autoroute A51 et des tunnels sous la Baume, la société Escota racheta le site et le camping démangea à nouveau un peu plus loin vers la Chaumiane, au quartier des "Pré hauts". Il a été ouvert en juin 1988. Il offre 122 emplacements, portés à 200 l'année d'après.

   


 

Le bâtiment de la gendarmerie, monté du Thor date de 1905. C'était l'ancienne sous préfecture. En 2016, un projet de nouvelle gendarmerie est décidé. Elle sera transféré au Plantiers juste à coté de l'école Pierre Magnan et proposera une nouvelle caserne de gendarmerie de 3600 2 pouvant accueillir 14 logements pour les fonctionnaires. A cela s’ajoutera un lotissement de près de 10000 m2 avec 60 logements en location ou en propriété.

 

Le stade de Rugby de la Chaumiane a été acheté au début des années 1970. Le club House a été inauguré en février 2009 par le maire Daniel Spagnou et le ministre des Sports Bernard Laporte

       

Le Tennis Club de Sisteron est une des plus anciennes association sportive de la ville, elle date de 1924. Dans les années 1975, elle compte près de 300 membres et dispose de 2 courts avec double mur d'entrainement et des vestiaires sur le complexe lycée-stade-piscine.

 

Le téléphone arrive en ville comme dans toutes autres villes de France. Au milieu des années 1970, le terrain derrière les Combes avec ses 2 cerisiers sert pour l'implantation d'un central téléphonique annonçant le téléphone automatique en ville. A cette époque, les enfants du quartier se voient  privés de leur terrain de jeu. Ils n'ont pour s'amuser que les jeux publics derrière la gendarmerie, sur le chemin du mollard. Aujourd'hui, il n'en reste presque plus rien...

   

 


Photos: Mairie Sisteron, St Marcel Eysseric, Albert Glergue, Paul et Jean Heyries, Michel Revest, le Méridional