L'ESPACE CHINOIS

SHENZHOU 3

En juillet 2001, le troisième vol du Shenzhou est imminent avant la fin de l'année. En octobre, le lanceur CZ 2F est qualifié, c'est apparemment un défaut dans ce dernier qui retarde le lancement du Shenzhou. Il faut encore quelques mois de préparation avant d'envisager un tir. 

Le 25 février 2002, la Chine a annoncée avoir eu des problèmes techniques, mais que le vol de Shenzhou 3 aurait lieu en 2002.

Shenzhou 3 est finalement lancé le lundi 25 mars 2002 à 14h15 TU. Après la mise sur orbite, il déploie ses panneaux solaire et entame son programme d'essai. A bord, un "mannequin" constitué d'équipements destinés à simuler le métabolisme du corps humain dans l'espace et des expériences dans les domaines des sciences de la vie, des matériaux, de l'astronomie, de la physique spatiale et de la microgravité.
C'est le CSSAR (Center for Space Science and Applied Research) de l'Académie des Sciences qui a supervisé la réalisation des équipements de Shenzhou 3 dont plusieurs volent pour la seconde fois (four de cristallisation, module de croissance des protéines, etc). Le contrôle de ces équipements et l'exploitation des données scientifiques sont assurés par le POAC (Payload Operation and Application Center) du CSSAR, situé à Pékin.

Assurément, la présence de "cosmonautes virtuels" à bord de tous les vaisseaux de la République Populaire constitue l'un des aspects les plus innovants du programme de vols habités chinois. Ces mannequins bardés de capteurs remplaceraient définitivement les "spécimens biologiques" et, en particulier, les singes pour évaluer et améliorer le système de support-vie (cabine, scaphandres, capteur biomédicaux, etc). Pour ne pas affliger aux animaux des souffrances inutiles, les responsables de l'ISME (Institute of Space Medico-Engineering) affirment que leur "cosmonautes virtuels" simulent le métabolisme humain en fournissant des données plus précises. Ils sont aussi moins compliqués à transporter que les mammifères supérieurs. Ces mannequins seraient particulièrement utiles pour préparer les missions futures à destination de la Lune ou des planètes. A bord de Shenzhou 3, ils ont été placés dans le compartiment de descente et le module orbital.

   

   

La cabine revient sur terre le 2 avril à 8 h 51 TU dans le désert de Mongolie intérieure. La diffusion d'image permet de penser que tout s'est bien déroulé. Ce retour a été orchestré par le réseau de poursuite chinois CLTC (china Launch and Tracking Control) comprenant les navires de poursuite de la flotte Yuan Wang (Longue Vue), la station de Xi'an et le centre de contrôle de Pékin, le BACCC (Beijing Aerospace Command & Control Center). Il semblerait que les nouvelles stations d'outremer dans l'archipel des Karibati ou en Namibie ne soit pas en encore opérationnelles. Comme pour les autres Shenzhou, l'ordre a encore été transmis par un navire posté dans l'Atlantique sud.

Le module orbital est resté en orbite avec la plupart des 44 expériences qui couvrent les domaines de l'observation de la Terre, l'étude de la haute atmosphère, l'astrophysique, les sciences des matériaux, les sciences de la vie et la technologie. Shenzhou semble désormais concentrer toutes les ambitions de la République Populaire pour observer la Terre et l'Univers et utiliser la microgravité.

Shenzhou 3 transporterait un petit satellite qui aurait été fixé à l'avant du vaisseau. Révélé par l'analyste américain Charles Vick, il s'agirait du nano-satellite Chuang Xing 1 

Maquette de Shenzhou à Hong Kong

 

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