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PROJET GEMINI

GEMINI VII-VI-A

Le 25 octobre 1965, après la disparition de l'Atlas Agena 5002, les astronautes Stafford et Schirra regagne leur quartier au LC 16 de Cap Canaveral, la mission est annulée. Borman et Lovell qui ont arrêté leur entrainement pour GT7 sont venus assister au lancement de l'Agena depuis le "MoonPort" de Merritt island. Sur le chemin du retour vers le blockhouse du LC 19, ils croisent deux responsables de Mc Donnell Walter Burke et John Yardley qui discutent de la possibilité de faire voler deux Gemini ensemble. 
Martin avait proposé une mission semblable en utilisant le LC 20 juste à coté qui a été reconfigurer pour les Titan 3A, un Titan 2 avec un troisième étage. En septembre 1964, Georges Muller de la NASA s'était interrogé sur la nécessité de moderniser le LC 20 pour Gemini. Bien qu'un seul pad puisse suffire à Gemini, l'idée d'une mission finale commune avec deux cabines lancés des deux pads avait germé dans la tête des responsables. Plus tard, une autre idée avait germée, lancer GT6 le plus rapidement possible après GT5 montrant la rapidité de réponse des ingénieurs et techniciens du Cap. Même si l'idée d'un vol commun plait aux astronautes, il devient vite évident que lancer deux vaisseau à seulement 10 jours d'intervalle est impossible. Finalement, GT7 sera lancé comme prévu pour une mission de 14 jours et GT sera au sol jusqu'au retour d'une cible Agena. Mais l'idée du vol commun reste dans les esprits. Après concertation avec les directeurs de vol de Houston, les astronautes et les techniciens du Cap, le projet est déclaré viable. Gilruth, le directeur du MSC, Muller, à Washington, Seamans, puis Webb, le grand patron, tous donnent leur accord. Le 28 octobre, le Pt Johnson annonce lui même la décision de faire effectuer un voyage de groupe à GT7 et à GT6 vers la fin de l'année. Durant cette expérience, les deux cabines seront amenées à quelques mètres une de l'autre. GT6 ne sera lancé que 10 jours après GT7. Selon James Web, le patron de la NASA, les chances de succès sont de 50%, l'opération étant plus délicate qu'avec l'Agena.

Le nouveau plan prévoit de lancer GT 7 avec Lowel et Borman pour un vol de 14 jours. 7 jours après GT6 rejoindra la cabine en orbite. Ensemble, les deux vaisseaux manoeuvreront jusqu'à ce rapprocher de quelques mètres, sans s'amarrer. 

LA NOUVELLE MISSION DE GEMINI 7-6A

Au sol, les techniciens démontent la cabine GT6 et la mette en stockage dans un hangar sur Merritt island.  GT6 n'embarque que des batteries chimiques alors que GT7 des piles à combustible. Le lanceur Titan 2 est déstacké et tracté par camion vers le LC 20 pour y être stocké. Le 29 octobre, un nouveau Titan 2 est installé sur le même pad. La cabine GT7 suivra le 11 novembre. 


Début novembre, la date du 4 décembre est annoncée pour le lancement de GT7. Le MCC de Houston annonce que 7 stations de poursuite seront ajoutées aux 6 existantes, à savoir Canary Islands, Canarvon Australie, Kauai Hawai, Guaymas Mexique, le bateau Rose Knot et Coastal Sentry et des équipes de Houston du Corpus Chriti. Chaque équipe est composée de 4 à 7 personnes (commandant comunicator et médecins). C'est le MCC qui assurera le contrôle en vol des deux vaisseaux. Comme pour les missions précédentes, le RTCC Real Time Computer Complex, la clef du MCC servira de centre informatique. Pendant l'ascension ce sont les radars des Bermudes, du Eastern Test Range via ceux du Cap Canaveral-Houston qui reçoivent les données haute vitesse. Le Centre NASA de Goddard, le NASCOM assure la prédiction de la retombée de chacun des seconds étages du lanceur. Il assure en plus des prévisions de trajectoire au cas où il y aurait une perte de liaison avec le vaisseau. Le centre assure aussi toutes les communications entre les vaisseaux et le MCC au sol (télémétries, données, voix). Il comprend 89 stations dont 34 en mer.

Chaque vaisseau est équipé d'une antenne bande C pour aider les radars au sol à marquer la position de chaque véhicule. Pour identifier chaque vaisseau, les contrôleurs se baseront sur la différences de temps de propagation entre les vaisseaux. Après la mise sur orbite de Gemini 6, les stations du réseau des vols habités Manned Space Flight Network aura pour la première fois simultanément deux vaisseaux en orbite à contrôler. Après le retour de Gemini 6, les stations reviendront en position de base pour terminer le contrôle et le suivie de Gemini 7. Tous les signaux en provenance des vaisseaux (véhicule et équipage) entreront dans les antennes télémétrie du PCM. Les données de Gemini 7 sont contrôlées par le Gemini Systems Monitor Console et celle de Gemini 6 par le Agena Systems Monitor Console.

Les communications voix avec les vaisseaux seront en HF et UHF directement avec les stations au sol ou le MCC. Quand les vaisseaux seront ensemble au dessus du même site, les communications seront reçues simultanément si l'écart entre les vaisseaux vu du sol est inférieur à 20°. Le satellite Symcom 3 assurera les communications en secours.  

Un premier rapport sur la perte de l'Agena explique que c'est au moment de l'allumage de l'étage Agena que les réservoirs ont explosés. En effet pour allumer le moteur, on avait décidé d'introduire d'abord l'UDMH dans la chambre de combustion avant l'acide nitrique ce qui a provoqué la formation de vapeur qui ont remontés à l'intérieur du réservoir augmentant sa pression jusqu'à le faire exploser. Cette méthode d'allumage essayé au sol dans des conditions différentes sera revue.

GEMINI VII PART EN PREMIER

Le but initial de la mission GT7 est et reste un vol longue durée de 14 jours, le double de celui réalisé par GT5. A bord deux astronautes, deux bleu, Frank Borman, commandant et James Lovell, pilote tout deux sélectionné en septembre 1962. Borman était la première doublure de GT3. Alors qu'il espérait un vol sur GT7, il est assigné doublure pour GT4 et se voit assigné à GT7 au coté de Lovell. L'équipage doublure comprend Ed White (GT4) et Michael Collins du groupe 3.  Le lancement est prévu 4 décembre.

Comme la mission doit durer deux semaines, les astronautes ne pourront enlever leur tenue de vol. Cooper et See réalisent en juin 1965 un tests en chambre à vide avec de nouvelles tenues plus légère (6 kg) que les G3C mais pas valider pour le vide spatial, la G5C. A la place du casque rigide qui s'attache au reste de la tenue par un anneau, une sorte de capuche qui se zipe par dessus un casque de communication semblable aux casque des pilotes d'avions. Il est décidé que les astronautes pourront enlever leur tenue après le premier jour en orbite si le vaisseau est en bonne "santé". De plus, chaque homme enlèvera sa tenue en alternance avec l'autre sur une période de 24 heures. Pour la phase de rendez vous, les deux hommes revêtiront leur tenues. Afin d'éviter les problèmes rencontrés par GT5, les astronautes prendront de la lecture. En outre, 20 expériences sont prévues, dont 8 de biologie.   

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L'équipage est levé vers 7 heures du matin le 4 décembre et prend un petit déjeuner léger avec jus d'orange, café et toasts accompagné d'une dizaine d'autres astronautes (Young, Conrad, Gordon, Slayton, Scott, Armstrong, Grisson, Shepard, Schirra et Stafford). Après ce déjeuner, les deux équipages se rendent près du LC16 afin de revêtir leur nouvelle tenue spatiale développé pour les vols longue durée. 

GT7 est lancé le 4 décembre après un compte à rebours sans histoire. Il est 8 h 30 mn 03 locale quand le Titan 2 12562 quitte la pad 19. Al Bean est le Stoney Capcom, Schirra et Stafford regardant le tir depuis le toit du bock house du LC 37, tandis que White et Collins sont sur la plage. Après une ascension nominale, Gemini est placée sur orbite avec un périgée de 161,3 et un apogée de 327 km, 28,87°. Une des premières opérations est de voler de conserve avec le second étage du Titan 2 durant 20 mn à 5-18 m, comme Mc Divitt et White avaient essayé de le faire sur GT4. Une caméra 16 mn filme la scène. Dégazant de toute part, l'étage est animé d'un mouvement fou. L'équipage s'en rapproche à 15 m. Ayant brûler 12 % de carburant pour manoeuvrer autour de l'étage, il est décidé de s'en éloignant plus tôt que prévu.


Le périgée est ensuite augmenté à 221,6 km. A la 6eme orbite, les paramètres sont les suivants: 221,4-321,3 km. 206 révolutions restent à faire avant le retour. Au second jour de vol, l'équipage photographie un orage tropical sur l'Océan Indien. Des manoeuvres sont réalisées pour circulariser l'orbite en vue du RV avec GT6 le 5eme jour. Les paramètres sont de 298,4-300,8 km.
Les premières heures de vol sont marquées par une alerte sur la pile à combustible de la cabine. Fort de l'expérience de GT5, un circuit dérivateur à été placé afin de séparer les circuits d'oxygène nécessaire aux astronautes et à la pile. Cette alerte sera de courte durée, Houston considérant un voyant défaillant. 

Au sol, le seul gros problème a gérer est la préparation de GT6. En effet, le Titan 2 Gemini utilise un seul pad le LC19 qu'il va falloir très rapidement reconfigurer pour GT6 après le départ de GT7. Alors que deux mois étaient nécessaire pour préparer un GLV, les techniciens n'ont que 8 jours ! 
8 minutes après le départ de GT7, les techniciens de Martin sont sur le pad. Les électriciens, soudeurs et ingénieurs sont sur le site pour remettre en état les installations. A 21 h, le premier étage du titan 2 arrive. il faut deux heures pour le mettre en place. A 2 h du matin, le second étage est sur le pad. Au petit matin, à 9 h 30 il est assemblé. Gemini 6 arrive dans le même temps et est positionné à midi. Alors que des semaines sont nécessaire pour assemblé et vérifiées les étages, le fait d'avoir stocké ses étages déjà validé à fait gagner de précieux jours aux techniciens. 

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Le 8 décembre, un  problème sur une calculatrice électronique retarde le lancement du GT6 prévu le 12 entre le 13 et le 19. Le 9, le lancement est officiellement planifié pour le 12. 

A bord de GT7, la vie s'organise. L'orbite est stabilisée à 299-302 km. Les astronautes sont en "bras de chemise" ayant reçu l'autorisation de quitter leur scaphandre de 7 kg. L'agaçant mouvement de lacet de leur cabine a été neutralisé.

LE RENDEZ VOUS DANS L'ESPACE

Suite à la perte de la cible au lancement, le  badge est donc modifié et le sigle "GTA" remplacé.

La forme hexagonale du badge rappelle le numéro de cette mission Gemini-6. Les deux capsules Gemini 6 et 7 sont représentés avec une trajectoire en forme de 6. Le fond étoilé du badge (imaginé par Schirra) contient la constellation d'Orion et les étoiles Sirius, Castor et Pollux (ces deux dernières appartenant à la constellation des Gémeaux ou Gemini en anglais).

Les noms des 2 astronautes figurent sur le badge.

 

Dans les simulateurs du KSC, Schirra et Stafford continuent leur entrainement améliorant sans cesse leur "timing" et leur calcul. Les préparatifs étant terminés plus tôt que prévu, Gemini 6 reçoit le feu vert pour un départ le 12 décembre à 9 h 54 mn 02 s. Alors que GT7 survole le centre spatial et que le décompte arrive à son terme, les moteurs du Titan 2 GT6 sont allumés, la fumée envahit le pad, puis plus rien, le lanceur reste sur place. A 1,2 secondes, les moteurs se sont éteints. Le contrôle sol confirme l'arrêt des moteurs.

Selon les règles de sécurité, Schirra aurait du tiré son anneau de commande provoquant l'éjection de son siège et le catapultant dans une zone de sécurité loin du pad. Mais installé à 30 m du sol, au somment de la fusée, Schirra ne fait rien. L'astronaute racontera plus tard qu'il savait que le lanceur n'avait pas décollé, parce qu'il n'avait pas ressenti les mêmes choses que lors de son vol Mercury. Il avait raison, titan restait droit posé sur ses 4 pieds. Les mots de Stafford ont été plus direct: "Oh, merde!". A bord, tous les signaux électroniques, ainsi que l'horloge de bord, avaient démarré. C'est l'expression habituelle depuis Shepard. On entend toujours quelqu'un déclarer : "L'horloge a démarré ! On a décollé ! L'horloge avait bien démarré, mais il n'y avait pas eu de décollage.

Bien que entrainé à ce genre de situation, l'utilisation des sièges éjectables sur Gemini, aucun astronaute ne voulait en faire l'expérience. L'éjection se faisait avec une force de 20 g. Lors d'un test avec un mannequin, John Young fut le témoin d'un événement spécial. L'écoutille devait être éjecté avant que ne soit éjecté le siège proprement dit. Malheureusement, elle ne s'éjecta pas et le pauvre mannequin dut traverser l'écoutille ce qui fit dire à Young que si un homme avait été à la place il aurait eu un affreux mais court mal de tête! 

99 minutes après l'arrêt des moteurs, les astronautes sont invités à redescendre de leur cabine et a rejoindre leur quartier. Le sang froid de Schirra avait permit de sauver la mission et par la même autoriser une autre tentative. L'enquête va révéler que un capteur n'avait pas mesurer le mouvement du lanceur et avait fermé les valves d'alimentation en carburant. De plus, un ombilical s'est séparé prématurément du lanceur activant la séquence de démarrage. Dans les jours qui suivent, le lanceur est inspecté et la télémétrie analysée. Les techniciens de Aerojet ont découvert qu'un cache poussière avait été laissé en place sur la ligne du générateur de gaz qui a arrêté le moteur une seconde après l'ordinateur. Si cet élément n'avait pas été découvert, la prochaine tentative aurait sans doute avorté et l'équipage se serait sans doute là éjecté. Le générateur de gaz avait été démonté pour être nettoyé à l'usine de Martin de Baltimore et un cache avait été mis sur la ligne à la place. Lors du remontage, le cache est forcé mais personne ne s'en était aperçu lors de la préparation finale. Lorsque le générateur a été démonté les jours d'après, il était endommagé. Nettoyer, il a été réinstallé.  

Les dégâts sur le pad étant mineur, une tentative est programmé pour le 15. Les calculs sont refaits et le 15 décembre à 8 h 37 mn 23 s, GT6 décolle sans problème pour rejoindre GT7. 

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Ayant mis le cap sur la constellation d'Orion et suivant les signaux de leur radar de bord, Schirra et Stafford localisent et rejoignirent leur cible moins de quatre heures plus tard, pour le premier rendez-vous de l'histoire spatial. 

D'une orbite 161-248 km, la cabine passe sur une orbite 161-270 km puis 227-270 km. Elle devient coplanaire trois heures plus tard. GT6 passe sur sur orbite haute à 266-274 km, tandis que GT7 est à 294-298 km, leur écart diminuant sans cesse. une dernière manoeuvre permet à GT6 de s'élancer sur une orbite qui coupe celle de GT7 juste devant la cabine, un léger "coup de frein" permettant de réaliser le raccord parfait pour le rendez vous.  
Stafford (Gemini VI) annonce : "Nous sommes à 36 mètres... " Les deux vaisseaux poursuivent leur approche et les astronautes se font signe à travers les hublots, à moins de trois mètres de distance. 
"Nous avons du monde", annonce Lovell en regardant Schirra manoeuvrer sur les tout derniers mètres. 
"Il y a beaucoup de trafic là-haut", répond Schirra. 
"Faut appeler un agent", suggère Borman.
Schirra utilise alors les informations de son ordinateur de bord (ainsi qu'une dose de "pilotage aux fesses") pour finaliser le rendez-vous avec Gemini 7. Il est 15 h 31, les îles Mariane sont survolées, les vaisseaux sont à 1,5 m de distance. 

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Gemini 7 vue par Gemini 6 en orbite

Pendant cinq heures, les deux vaisseaux Gemini volèrent en formation, se dépassant à tour de rôle, et tournant l'un autour de l'autre en lentes pirouettes. Schirra annonce qu'il s'est approché à une distance de 15 à 20 centimètres entre les deux vaisseaux. Pour la première fois, chaque équipage peut voir le vaisseau de l'autre. Comme GT 7 évacue de l'eau par un de ses orifices, Schirra note : "Vous avez une véritable boule de glace derrière vous." Il signale également que des fils trainent derrière la cabine, ce qui expliquerait les bruits étranges perçus au début du vol par Borman et Lovell. 

Le vol en formation dure 5 h 18 mn, il est assuré par GT6. A leur grand regret, les équipages se séparent. GT6 abaisse son orbite, puis réalise toute une série de manoeuvre visant à rattraper puis fuir GT7 en prévision des rendez vous orbitaux autour de la lune. 

Le 16 décembre, GT6 allume ses rétro-fusées et plonge dans l'atmosphère. L'amerrissage a lieu à 10 h 29 mn à 1015 km au SO des Bermudes à 21 km du Wasp. Pour la première fois, il est relayé par la télévision via Early Bird. L'écoutille est ouverte à l'arrivée des plongeurs. Refusant d'être héli-treuiller individuellement, les astronautes restent dans leur cabine jusqu'à ce qu'elle soit hissée sur le pont du Wash.

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GT7 reste en orbite jusqu'au 18. Mais l'alarme de la pile à combustible fait craindre un retour anticipé. De plus, l'équipage n'a plus de carburant, juste ce qu'il faut pour rentrer. De plus un moteur d'attitude est en panne. Le 17 décembre, le vol sera mener à terme. la cabine quitte son orbite et plonge dans l'atmosphère le 18 décembre à 14 h 28. L'amerrissage a lieu à 9 h 05 mn avec une grande précision (11 km du Wasp) après un vol de 303 h 35 mn et 13 s. 

Rapidement sortie de leur cabine, les astronautes sont hissé dans un hélicoptère et déposé sur la passerelle du porte avion à 9 h 37, passablement étourdit mais en bonne forme. 

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" Les trois derniers jours sur Gemini VII ont été les plus durs. Ayant utilisé la majeure partie de notre carburant, nous ne faisions plus que culbuter à travers l'espace, jusqu'à ce que nous stabilisions à nouveau l'engin, avant d'attendre d'avoir à le faire à nouveau. On ne pouvait pas faire d'expériences. Nous étions devenus léthargiques au point que la lecture était une corvée. Nous ne fîmes que survivre pendant trois jours. Cela venait après onze jours passés dans un espace très, très réduit. Ce furent trois dures journées.

Les médecins, à tort ou à raison, exagérèrent tous les divers problèmes sur toute la ligne. Ils s'inquiétaient quant au sang qui s'accumulait dans nos jambes. On nous avait dit que nous allions fort probablement nous évanouir à notre retour, dès que l'engin se serait redressé. Je me rappelle avoir regarder Jim en lui disant : "Eh bien, maintenant, ne sommes-nous pas supposés nous évanouir ? Tu le fais ou pas ? "