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LES LANCEURS US

LES LANCEURS JUPITER REDSTONE

Redstone est le premier missile militaire US développé dans les années 1950 et qui servit de base au premier projet de programme spatiaux "Orbiter" et "Mercury". Redstone aurait pu devenir le premier lanceur de satellite US si l'administration avait donné la priorité à ce lanceur à la place du programme Vangaurd chapeauté par la Navy. La Redstonne lancera les premières cabines habitées Mercury pour des vols suborbitaux avant de lancer sa place à l'Atlas.

100 lancements seront réalisés d' août 1953 à novembre 1967 avec 5 versions (Redstonne, Jupiter A et C, Juno 1 et Mercury Redstone et Redstone Sparta).

HISTOIRE

En novembre 1948, l'US Army contracte General Electric pour étudier un missile guidé à long rayon d'action nommé Hermès. Ce programme consiste en différents projets comme le Hermès C1, un missile balistique sol-sol de 800 km de rayon d'action. Cependant comme la priorité est mise sur les autres projets Hermès, le C1 est ralenti.

En 1950, tout change quand la guerre de Corée prend de l'importance, le programme Hermès C1 est transféré au  Army's Guided Missile Center. Le programme prend la désignation de SSM G 14. 
En 1951, la charge utile du missile augmente réduisant le rayon d'action à 400 km. En milieu d'année, le programme est encore une fois transféré à l'Arsenal Redstone sous la direction de W von Braun et le missile renommé SSM A 14. Ce ne sera qu'en avril 1952 qu'il prend le nom de Redstone après s'être appelé brièvement Ursa et Major.

Les travaux de définition du Redstone sont fini fin 1952 et en octobre, Chrysler reçoit un contrat pour la production du missile. Le SSM A 14 inclut quelques premières technologiques comme le guidage inertiel et une partie haute éjectable réduisant la traînée dans le rentrée.  Il utilise un moteur North American Rocketdyne NAA75-111 à propergols liquides, un dérivé du XLR43-NA-1. 
A cet époque, des discussions sont lancées sur la possibilité de placer un satellite artificiel autour de la terre. Equipé d'instruments de mesure et d'appareils scientifique, il serait mis en orbite en utilisant une fusée, le seul engin capable d'atteindre la vitesse de satellisation. 

Le 20 août 1953, le premier tir du XSSM A 14 a lieu avec succès et en 1955, Chrysler démarre la production du Redstone. Entre 1953 et 1958, près de 37 missiles Redstone seront mis a feu.

redstone.jpg (32048 octets)

Parallèlement, l'Army et la Navy commence le développement un missile de portée intermédiaire IRBM lancés depuis le sol ou un navire. 
Le programme de missile Jupiter démarre en 1954 à l'Arsenal. Ce missile IRBM de portée intermédiaire (1600 km) est développé pour succéder au Redstone et être déployé par l'USAF. Lorsque le missile Thor est mis en étude en 1955, l'Army demande à développer le Jupiter en collaboration avec la Navy comme missile mer-air. Le Jupiter utilisant des propergols liquide, incompatible avec la sécurité en mer à bord des navires, la Navy commence le développement du Jupiter S en février 1956. Mais il sera vite annulé et remplacé par le Polaris UGM 27 SLBM.  
Novembre 1955 démarre les premiers essai du moteur Rocketdyne S 3D. Les premiers d'essais en vol sur le Jupiter A, un Redstone modifié commence en mars 1956.
La version originelle du missile Jupiter nommé SM 78 vole pour la première fois en octobre 1957. Après maintes négociations, le missile est déployé en Turquie (15) et en Italie (30) avec des missiles Thor en novembre 1961. Du fait de sa complexité à mettre en oeuvre sur un site de lancement, le missile Jupiter est retiré du service en juillet 1963 et remplacé par des Polaris. Le missile est renommé PGM 19A. Jusqu'en 1960, à l'arrêt de la production, Chrysler avait construit 100 missiles Jupiter.

Le missile Jupiter est développé en deux versions, chacun utilisant le Redstone comme base, le Jupiter A porteur d'armes déployé en Europe jusqu'en 1963 et le Jupiter C (en fait le Jupiter Composite Re entry Test Vehicle) destiné à expérimenter les techniques de rentrée d'ogives dans l'atmosphère.
Parce qu'un objet de retour dans l'atmosphère subit un stress dynamique et une élévation de chaleur très intense, le ABMA Army Ballistic Missile Agency reconnaît très tôt la nécessité de développer un cône de rentrée pour protéger les charges durant la rentrée. En complément des études de laboratoires, les scientifiques du centre de Huntsville conçoivent le besoin de tester en réel les conditions de rentrée d'un tel cône. Elle utilise alors une fusée composite, proposé pour le projet Orbiter. En dépit du fait que ce lanceur soit dénommé Redstone, l'ABMA se baptise Jupiter C parce qu'il sera utilisé pour le programme Jupiter. Le satellite est simplement remplacé par le cône de rentrée. Jupiter C est en fait un composite comprenant un booster Redstone comme premier étage et un assemblage de fusée Sergeant pour les étages supérieurs.  
Plusieurs de ces lanceurs sont assemblés mais seulement trois vole comme véhicule de test des cônes de rentrée, le RS 27 le 20 septembre 1956, le RS 34 le 15 mai 1957 et le RS 40 le 8 août 1957. Tout trois sont des succès mais seul le dernier vol a permit de récupère le cône de rentrée à 1000 km du point de lancement. Ce cone de rentrée était le premier objet humain  à revenir sur terre après avoir traverser l'atmosphère. Il fut d'ailleurs montré à la TV par le président et placé en exposition au NASM de Washington. 

Juin 1954, Verner Von Braun propose d'utiliser un missile Redstone pour placer un satellite en orbite. Son discours reste sans écho.

1955, le ABMA propose un projet de satellite nommé Orbiter en janvier, mais il reste sans réponse quand le président annonce que le premier satellite US sera réalisé par la Navy. Leur programme Vanguard utilise comme étage de base le Viking (un dérivé du V2) un étage Aerobie et un troisième à poudre. Il est officialisé le 9 septembre 1955. Le site de Cap Canaveral est choisit pour lancer la fusée.

La première production vole en juillet 1956 et en juin 1958, le premier contenant de missiles est déployé en RFA. La Navy abandonne le 8 décembre 1956 ce missile en faveur d'un missile à propergol solide (Polaris), suite à une étude mené en avril 1956.

Le Redstone est un missile MRBM capable d'emporter 4 charges thermonucléaire MT W 39 sur 325 km. La mise en place du missile nécessite de lourdes infrastructures avec pas moins de 20 camions lourds. A partir du lieu de tir, il faut 8 heures pour assembler les trois étages du missiles et le mettre en place sur le pad. Le remplissage nécessite lui 15 minutes de plus.

1957, le 4 octobre, l'URSS lance le premier satellite artificiel de la terre Spoutnik 1. 

Le 6 décembre, en direct à la TV des milliers de téléspectateurs assistent impuissant à l'explosion du lanceur Vanguard sur sa table de lancement. L'Amérique lance son "Flopnik" écrira la presse.
Un mois avant cet échec le 8 novembre, le secrétaire à la défense avait donné son accord pour modifier deux missiles Jupiter C en Redstone pour lancer un satellite en mars 1958, une solution alternative. L'équipe de Von Braun se met immédiatement au travail et réalise son lanceur Juno 1 en ajoutant un 4eme étage au Jupiter C.
Le 31 janvier 1958, l'ABMA lance avec succès le satellite Explorer 1 avec son lanceur Jupiter C RS-29, l'Amérique a son satellite. Le premier succès du Vanguard aura lieu le 17 mars suivant.

Le 16 janvier 1959, la NASA demande au ABMA de modifier 8 missiles Redstone pour le programme Mercury.

Le 19 décembre 1960, la première Redstone porteuse d'une cabine Mercury s'envole de Cap Canaveral. Le 31 janvier 1961, une seconde suit MR 2 emportant un chimpanzé Ham dans l'espace et le 5 mai 1961, MR 3 s'envole embarquant le premier américain pour un vol suborbital de 15 mn Alan Shepard. Le 21 juillet, MR 4 emportera Virgil Grisson à 60 km d'altitude. 

Juin 1963, le M8 et XM9 sont renommés PGM 11A et PTM 11B. La mise à la retraite du Redstone commence et à la fin de 1964, il n'est plus en service. Il sera remplacé par le missile Pershing à propergol solide. Près de 120 Redstone ont été produit par Chrysler entre 1955 et 1960.

Explorer Satellites

Dr. Ernst Stuhlinger of the Army Ballistic Missile Agency revealed in a speech at the Army Science Symposium at the United States Military Academy, West Point, New York, during July 1957 that practically all components necessary for a successful satellite launch were available at the Army Ballistic Missile Agency. These components, he said, were left from the earlier Project Orbiter and were also available from the Jupiter-C reentry test vehicle program. He also indicated that the Army Ballistic Missile Agency had an orbit evaluation program, first projected by the Guided Missile Development Division in 1954. It consisted of a computer program that would provide scientific data on the oblateness of the earth, on the density of the upper atmosphere, and on high altitude ionization.

Among other things Dr. Stuhlinger noted in his speech was his observation that the 300-pound payload of the Jupiter-C reentry test vehicle missile could be converted to a fourth rocket stage plus an artificial earth satellite. In stating that the projected program had also included studies on high atmospheric conditions, on ionized layers of great altitudes, on the lifetime of satellites, on the earth’s field of gravity, on mathematical studies of orbiting satellites, on recovery gear, on protective coverings for nose cones, and on radio-tracking and telemetering equipment (such as the highly sensitive micro-lock, a small continuous wave-radio transmitter developed by the Jet Propulsion Laboratories for Project Orbiter), Dr. Stuhlinger added strength to the rumors, rife at that time, that the Department of the Army was engaged in an unauthorized satellite project. Because of these rumors, the Secretary of Defense ordered the Department of the Army to refrain from any space activity. Following this, the Department reaffirmed its close cooperation with Project Vanguard and denied that any of its research programs interfered with the intended tactical uses of the Redstone.

Then, the Soviet Union launched Sputnik I on 4 October 1957. A month later, the Soviet Union orbited a second, larger satellite. In this country, Project Vanguard faltered when it experienced repeated failures- The Secretary of the Army then submitted a proposal for a satellite program to the Secretary of Defense during October. He pointed out that eight Jupiter-C missiles were available and with slight modification would be capable of launching artificial satellites. He suggested that the Department of the Army be authorized to pursue a 3-phase satellite program using these Jupiter-C missiles. The first phase of the proposed program provided for launching two Jupiter-C missiles in which the nose cone would be replaced by a fourth stage containing instrumentation that would be packaged in a cylindrical container—the satellite. In the second phase of the proposed program, the Army would launch five of the Jupiter-C missiles that would orbit satellites equipped with television facilities. The third and last phase of the proposed program also involved the launching of a Jupiter-C. In it, the nose cone would be replaced by a 300-pound surveillance satellite.

On 8 November 1957, the Secretary of Defense directed the Department of the Army to modify two Jupiter-C missiles and to attempt to place an artificial earth satellite in orbit by March 1958. Eighty-four days later, on 31 January 1958, the Army Ballistic Missile Agency launched the first U.S. satellite—Explorer I—into orbit. EXPLORER I

Following this successful launch, five more of these modified Jupiter-C missiles (subsequently redesignated Juno I) were launched in attempts to place additional Explorer satellites in orbit. Three of these attempts ended in failure. They were: Explorer II, RS-26, on 5 March 1958; Explorer V, RS-47, on 24 August 1958; and Explorer VI, RS-49, on 23 October 1958 The other two successful ones were Explorer III, RS~24, on 26 March 1958 and Explorer IV, RS-44, on 26 July 1958.

During this satellite program, the Department of the Army gathered a great deal of knowledge about space. Explorer I gathered and transmitted data on atmospheric densities and the earth’s oblateness. It is primarily remembered, though, as the discoverer of the Van Allen cosmic radiation belt. Explorer III also gathered data on atmospheric density while Explorer IV collected radiation and temperature measurements.

 

 

JUPITER C JUNO 1

C'est la première version spatiale du missile Redstone. Il place en orbite le premier satellite américains le 31 janvier 1958 Explorer 1.

Haut de 20,9 m, c'est un lanceur à 4 étages d'un diamètre de 1,78 m.

Le premier étage est le missile Redstonne proprement dit allongé haut de 17 m. Son unique moteur A7 de 37,4 tonnes de poussée brûle un méla,ge de UDMH et diéthylène triamine.

Les trois autres étages sont à propergols solides. Le second est un assemblage de 11 fusées "Sergent" (1,08 m sur 15 cm 28 kg) qui fonctionnent 5 secondes avec une poussée de 680 kg soit 7480 kg. Le troisième est un assemblage de trois fusées "Sergent" (94 kg et 2400 kg de poussée). Le dernier est équipé d'une seule "Sergent" de 680 kg de poussée.

Après le désastre de Vanguard, l'équipe de Von Braun met au point ce lanceur en trois mois.
Il sera lancé  6 fois jusqu'en octobre 1958 avec trois échecs (
Vol n°5, échec de l'allumage de l'étage 4, Vol n°8, problèmes avec les étages supérieurs, Vol n°9, défaillance structurelle après 149 s de vol).

jupiter C dessin.jpg (45753 octets)
Jupiter C
jupiter dessin.jpg (60219 octets)
Missile Jupiter

jupiter redstone fabrication.jpg (67646 octets)

Fabrication chez Chrysler

 

Lanceur Etage 1 Etage 2 Etage 3 Etage 4 Etage 5
Jupiter-C Redstone / A-7 11 Baby Sergeant 3 Baby Sergeant - -
Juno-1 Redstone / A-7 11 Baby Sergeant 3 Baby Sergeant Baby Sergeant -
Juno-1 (5 Stage) Redstone / A-7 11 Baby Sergeant 3 Baby Sergeant Baby Sergeant JPL 2lb Motor

 

No            Type                 Serial      Date           LS          Payload
------------------------------------------------------------------------------------------
 16     1     Jupiter-C            RS-27 (UI)  20.09.56 *     CC LC-5     Microlock Beacon
 25     2     Jupiter-C            RS-34 (NT)  15.05.57 *     CC LC-6     Nose-Cone-Test 1
 29     3     Jupiter-C            RS-40 (TX)  08.08.57 *     CC LC-6     Nose-Cone-Test 2
 35     1     Juno-1               RS-29 (UE)  01.02.58       CC LC-26A   Explorer 1
 38     2     Juno-1               RS-26 (UV)  05.03.58    F  CC LC-26A   Explorer 2 
 38     3     Juno-1               RS-24 (UT)  26.03.58       CC LC-5     Explorer 3
 44     4     Juno-1               RS-44 (TT)  26.07.58       CC LC-5     Explorer 4
 47     5     Juno-1               RS-49 (TI)  24.08.58    F  CC LC-5     Explorer 5
 49     1     Juno-1 (5 St.)       RS-49 (TE)  23.10.58    F  CC LC-5     Beacon 1 
 

 

 

JUNO 2

Le missile Jupiter, dénommé SM 78 par l'US Army est une suite dans le développement du Redstone. Le diamètre est augmenté comme la pousée (43600 kg). Le propergol est le kérosène à la place de l'alcool. Après le succès du Redstone Juno 1, l'Army et la nouvelle NASA, l'agence spatiale de l'espace américaine crée le Juno 2, basé sur le missile Jupiter. Les changements les plus importants se situent au niveau du moteur, le S3D de Rocketdyne de 68 tonnes de poussée. Le Juno 2 utilise les mêmes étages supérieurs que le Juno 1 mais une coiffe les recouvrent. 

juno 2 pad.jpg (94448 octets)

La Juno 2 mesure 23,2 m de hauteur pour 2,66 m de diamètre et 56 tonnes au décollage.
La charge utile du Juno est de 40 kg en orbite basse. En fait Juno 2 voit son premier étage amélioré avec un moteur S3D de 68 tonnes de poussée (182 s).
Des fusées "Sergent" améliorées équipent les autres étages (815 kg de poussée).

10 Juno 2 sont lancés de décembre 1958 à mai 1961 dont une avec trois étages (14 août 1959 pour lancer Beacon du LC 26 de Cap Canaveral). On compte 6 échecs (arrêt prématuré du moteur du premier étage, contrôle perdu après 5 secondes de vol, arrêt prématuré, échec à l'allumage par perte radio et deux échecs à l'allumage). 


Nr    TypeNr  Vehicle        Serial     Date        LS         Payload
-------------------------------------------------------------------------------------
 1     1      Juno-2         AM-11       6.12.58  P CC LC-5    Pioneer 3
 2     2      Juno-2         AM-14       3. 3.59    CC LC-5    Pioneer 4
 3     3      Juno-2         AM-16      16. 7.59  F CC LC-5    Explorer [6] (S 1) 
 4     1      Juno-2 (3 St.) AM-19B     14. 8.59  F CC LC-26B  Beacon 2     
 5     4      Juno-2         AM-19A     13.10.59    CC LC-5    Explorer 7 (S 1a)
 6     5      Juno-2         AM-19C     23. 3.60  F CC LC-26B  Explorer [8] (S 46)
 7     6      Juno-2         AM-19D      3.11.60    CC LC-26B  Explorer 8 (S 30)
 8     7      Juno-2         AM-19F     24. 2.61  F CC LC-26B  Explorer [10] (S 45)
 9     8      Juno-2         AM-19E     27. 4.61    CC LC-26B  Explorer 11 (S 15)
10     9      Juno-2         AM-19G     24. 5.61 F  CC LC-26B  Explorer [12] (S 45a)

 

MERCURY REDSTONE

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mercury redstone dessin.gif (45157 octets)

    

MERCURY REDSTONE

Lors du premier lancement les moteurs s'allument mais s'éteignent 1 seconde plus tard. La lanceur retombe de quelques centimètres sur sa table mais n'explose pas.

No:           Type                 Serial      Date           LS          Payload
----------------------------------------------------------------------------------------
 66     1     Redstone-MRLV        MRLV-1      21.11.60 *  F  CC LC-5     Mercury MR-1
 67     2     Redstone-MRLV        MRLV-3      19.12.60 *     CC LC-5     Mercury MR-1A
 69     3     Redstone-MRLV        MRLV-2      31.01.61 *     CC LC-5     Mercury MR-2
 71     4     Redstone-MRLV        MRLV-5      24.03.61 *     CC LC-5     Mercury MR-BD
 72     5     Redstone-MRLV        MRLV-7      05.05.61 *     CC LC-5     Mercury MR-3
 76     6     Redstone-MRLV        MRLV-8      21.07.61 *     CC LC-5     Mercury MR-4

 

REDSTONE SPARTA

REDSTONE SPARTA

Ces lanceurs furent tous lancés de Woomera en Australie. Les 9 premiers lancements étaient suborbital le dernier ayant permis de mettre en orbite Wresat, 45 kg (Weapons Research Establishment Satellite) le premier satellite Australien (198 x 1252 km, 83°). Le Redstone Sparta était constitué du booster Redstone, de l'étage Antarès 2 et Alcyone.

No            Type                 Serial      Date           LS          Payload
-----------------------------------------------------------------------------------
 91     1     Redstone Sparta      xxxx/SV-1   28.11.66 *  F  Wo LA-8     Sparta 1
 92     2     Redstone Sparta      2034/SV-2   13.12.66 *     Wo LA-8     Sparta 2
 93     3     Redstone Sparta      xxxx/SV-3   20.04.67 *     Wo LA-8     Sparta 3
 94     4     Redstone Sparta      2032/SV-4   04.07.67 *     Wo LA-8     Sparta 4
 95     5     Redstone Sparta      2009/SV-5   24.07.67 *     Wo LA-8     Sparta 5
 96     6     Redstone Sparta      2039/SV-6   17.08.67 *     Wo LA-8     Sparta 6
 97     7     Redstone Sparta      2012/SV-7   15.09.67 *     Wo LA-8     Sparta 7
 98     8     Redstone Sparta      2030/SV-8   11.10.67 *     Wo LA-8     Sparta 8
 99     9     Redstone Sparta      2041/SV-9   31.10.67 *     Wo LA-8     Sparta 9
100    10     Redstone Sparta      2029/SV-10  29.11.67       Wo LA-8     Wresat

famille.gif (319662 octets)

Photo de famille prise au musée de Cap Canaveral. De gauche à droite Juno, Redstone et Jupiter C. En gris un missile de l'USAF et couché une Atlas.

LES INSTALLATONS DE LANCEMENT

Les Redstone, Juno, Jupiter sont lancé des LC 5/6/26 situés au Sud de Cap Canaveral, à 4 km du phare. Les premiers pads 1 à 4 ont été construit autour du phare. Le LC 5-6 est le premier complexe construit éloigné après 1955.Les LC 5/6/26 sont orientés pour que les lanceurs partent vers l'Atlantique. Le site occupe 851 m de long sur 243 m de large. Les blockhaus sont à 100 m  et 121 m du centre de chaque pad.

Lorsque les pad sont terminés en 1957, une simple voie ferrée désert les tours de service qui approche les pad par le Sud.

A la fin des années 1959-60, une tour en forme de H est ajoutée sur le LC6. Le pad lance les missile Jupiter depuis 1959-60. Sur le LC6, une tour en forme de A permet de préparer les Juno 2 et Mercury Redstone.

Aujourd'hui seul reste la tour de service du LC 26 exposé depuis 1966 sur le LC 26B avec un lanceur Redstone en attente de lancement. Cette tour a préparé tous les lancements de fusées exceptés les Mercury Redstone. 

LC5 1961.jpg (263934 octets)

LC 5 en 1961

 

Le LC 26, pad B avec sa tour de service et un lanceur Redstone vue en 1996 au musée de Cap Canaveral. Le pad a lancé Explorer 1 en 1958.

La tour est mobile. Avant le lancement, elle est déplacée sur rail et éloignée du lanceur

400 m plus loin, le blockhaus du LC, très rustique pour l'époque.

 

LC26 blockaus 1996.jpg (126761 octets)

 

Au sud du LC 26, le LC 5-6. Le pad 5 a lancé notamment les Mercury Redstone. Le concept est du au Dr Debus, c'est le premier concept de pad mobile qui sera repris pour les Titan 3 et les Saturn.
Le 7 de Freedom 7 représentait la cabine n°7. Comme l'a suggéré J Glenn, les prochaines envolés prendraient le nom 7 en hommage aux 7 astronautes du programme.

Le pad 5 a vu s'envolé les premières Juno 2 et Redstone inhabitées.

Aujourd'hui la tour de service n'est plus visible seul trône une maquette de Mercury redstone. la tour ressemblait à celle du LC 26.

 

Le 4 septembre 1999, l'ouragan Floyd passe sur la Floride et la maquette du lanceur se couche sur le sol. Elle est sévèrement endommagée. Seule la cabine sera récupérée.

L'ensemble sera changé par une autre maquette construite par Gard-Lee of Apopka, Florida.

Le LC 5-6 totalise 65 lancements dont 38 Redstone, 7 Jupiter C, 10 Jupiter, 4 Juno, 6 et 6 Mercury Redstone.

En plus, on compte 4 mise à feu de Redstone.
Le blockaus du complexe est au Nord Ouest.