ORION MPCV & SLS

 


2025

27 janvier, mise en place sur le ML du segment arrière gauche

La startup de véhicules électriques Canoo a officiellement déposé son bilan et cessera ses activités. Elle devait fournir les véhicules de transport pour les astronautes d’Artemis.

11 février, VAB, 9 des 10 segments SRB sont sur le ML.

15 février, VAB, les 2 SRB d'Artémis 2 sont assemblés sur le ML. Les cônes avant sont ajoutés le 20.

7 mars, Orion Artemis 2 a reçu ses ailes solaires. Suivront les caches protégeant le module de service.

   

9 mars, VAB, l'adaptateur SLA est dans le VAB

24 mars, VAB, l'étage "core" du SLS est placé entre les SRB.

7 avril, VAB mise en place de l'adaptateur SLA sur le core d'Artemis 2.

2 mai, la Maison Blanche dans les mains de Donald Trump depuis janvier publie une version allégée de la demande de budget du président PBR pour l'année fiscale 2026 concernant la NASA evac une réduction de 24%. La version détaillée de cette demande devrait être publiée fin mai-début juin. La publication de la proposition de budget marque le début du processus d'appropriation au Congrès américain, qui se conclut par la signature du président sur le projet de loi budgétaire adopté par la Chambre et le Sénat – il convient donc de garder à l'esprit que ce document est encore en cours d'élaboration. La maison blanche propose de supprimer MSR, le SLS, Orion, la Gateway, et de réduire les équipages de l’ISS. Le budget prévoit l’élimination progressive du SLS, un lanceur extrêmement coûteux et en retard, ainsi que de la cabine Orion après trois vols. À lui seul, le SLS coûte 4 milliards de dollars par lancement et dépasse le budget de 140 %. Le budget finance un programme visant à remplacer les vols SLS et Orion vers la Lune par des systèmes commerciaux plus rentables, capables de soutenir des missions lunaires ultérieures plus ambitieuses. Le budget propose également de mettre fin au projet Gateway, une petite station spatiale lunaire en cours de développement avec des partenaires internationaux, Canada, Europe, le Japon et les Emirats arabes unis, qui aurait été utilisée pour soutenir les futures missions SLS et Orion. Le premier module du Gateway a été livré à Northrop Grumman à Gilbert, Arizona, son lancement doit intervenir en 2027 à bord d'un falcon Heavy. La perte du Gateway entraînerait également des changements pour le programme HLS (Human Landing System) de l'agence, géré par le Marshall Space Flight Center de la NASA à Huntsville, en Alabama. L'atterrisseur Blue Ghost Mk. 2 de Blue Origin devait s'amarrer à Gateway pour accueillir des astronautes avant de se diriger vers la surface lunaire à bord de la mission Artemis 5. La version HLS de la fusée Starship de SpaceX s'amarrera directement au vaisseau spatial Orion pendant Artemis 3 et devrait s'amarrer à la Gateway pendant Artemis 4.

Arrivée du module HALO du Gateway chez Northrop Grumman, à Gilbert Arizona, le 24 avril

Le Gateway, Lunar Gateway, ancien Lunar Orbital Plateform Gateway (portail en orbite lunaire) est proposé en 2017 par la NASA. La station a initialement pour objectif de préparer les astronautes aux expéditions dans l'espace interplanétaire (Lune, Mars) en leur permettant d'y séjourner une cinquantaine de jours ainsi que de roder le fonctionnement d'un engin spatial loin du support procuré par la Terre. Avec Artemis, le projet servira de relais entre la terre et la surface lunaire pour les équipages et certains équipements. Le Gateway comprend 2 modules PPE, unité de puissance et le HALO, module d'habitation. 2 autres modules seront fournit par le Japon, l'Europe pour accroitre les capacités. Les Falcon Heavy de Space X et le SLS de la NASA assureront leur lancement et la mise en orbite lunaire à 3000- 70000 km. Maxar Technologies doit réalisé le module PPE et Northrop Grumman le HALO qui seront lancé par le falcon heavy. Le Dragon de Space X en version X servira pour ravitailler la station en orbite lunaire (3400 kg) lancé par une Falcon Heavy. Le Canada fournira un bras robot Canadarm 3. Initialement, le Gateway devait servir de relais entre la terre et le lune, mais en 2020, le programme change, les premiers vols d'Artemis SLS utiliseront le HLS pour amener et retourner les astronautes de la lune vers Orion, le Gateway ne sera utilisé que pour les missions dites "longues", à partir de 2028.

Le PPE assurera la production électrique du Gateway avec ses panneaux solaires fournissant 50 kW. La propulsion sera assurée par des moteurs ioniques et classiques.

Le HALO, Habita & Logistics Outpost, ou MHM Miniaml Habitation Module est inspiré du Cygnus avec 4 ports d'amarrage. La structure primaire du module est présenté en février 2025 chez Thales Alenia Space, à Turin, avant son envoi au USA.

Le module ESPRIT (télécom & propulsion) est en études par Airbus et Thales. Il devrait être lancé par SLS Bk 1B, Artemis 5.

       

Le module HALO prêt pour son voyage de chez Thales Alenia Space, Turin et à son arrivée chez Nortrop Grumman, à Gilbert Arizona, le 4 avril.

 

Le budget reflète la transition à venir vers une approche commerciale plus rentable des activités humaines dans l’espace, alors que la station spatiale approche de la fin de son cycle de vie. Le budget prévoit une réduction de l’équipage de la station ainsi que des recherches menées à bord, en préparation d’un démantèlement sécurisé de la station d’ici 2030 et de son remplacement par des stations spatiales commerciales. Les vols habités et les livraisons de fret vers la station seraient fortement réduits. La capacité de recherche diminuée de la station serait concentrée sur des efforts essentiels aux programmes d’exploration de la Lune et de Mars.
Conformément aux objectifs de l'administration de retourner sur la Lune avant la Chine et d'envoyer un homme sur Mars, le budget réduirait les recherches jugées moins prioritaires et mettrait fin à des missions trop coûteuses, comme la mission de retour d’échantillons martiens (Mars Sample Return), qui dépasse largement son budget et dont les objectifs pourraient être atteints par des missions humaines vers Mars. Cette mission n’est d’ailleurs pas censée rapporter d’échantillons avant les années 2030. En résumé, le SLS serait annulé après 3 vols, Artemis 3. La NASA n'aurait dans ce cas pas besoin du ML 2 pour lancer le Block 1B. Au KSC, le ML vient de recevoir la 7e partie de sa tour ombilicale, le 22 avril.

   

10 éléments composent la tour ombilicale du ML 2, 3 restent à monter

Du coté Europe, le directeur général de l'ESA, Josef Aschbacher, souligne l'importance de la coopération dans les activités spatiales: "La NASA a informé l'ESA de la demande de budget, et bien que certaines questions subsistent quant aux répercussions complètes, des réunions de suivi ont déjà lieu avec la NASA. L'ESA reste ouverte à une coopération avec la NASA sur les programmes visés par une réduction ou une suppression, mais évalue néanmoins l'impact avec ses États membres en prévision du Conseil de l'ESA en juin. L'ESA et la NASA partagent une longue histoire de partenariat fructueux, notamment dans le domaine de l'exploration – un exemple très visible de coopération internationale – où de nombreuses activités conjointes ont forgé des liens solides entre collègues américains et européens pendant des décennies. L'exploration spatiale est une entreprise dans laquelle le collectif peut aller bien plus loin que l'individu. Ainsi, l'ESA entretient des partenariats solides avec des agences spatiales du monde entier et s'engage à être non seulement un partenaire fiable, mais aussi un partenaire solide et attractif.
Lors du Conseil de l'ESA en juin, sur la base des développements ultérieurs, une évaluation sera menée avec nos États membres sur les actions potentielles et les scénarios alternatifs pour les programmes de l'ESA affectés et l'industrie européenne associée. Plus tard dans l'année, l'ESA tiendra son Conseil au niveau ministériel et est déterminée à renforcer le potentiel de l'Europe dans l'espace – pour le bénéfice ultime de l'Europe, des États membres de l'ESA et de leurs citoyens.

   

VAB, mise en place de l'étage supérieur ICP de Boeing et ULA pour le lanceur Artemis 2. Armstrong O&C Building, sortie du vaisseau Orion en partance pour le MPPFF, Multi-Payload Processing Function Facility afin de réaliser les remplissage en ergols.

9 mai, la NASA annule définitivement le Gateway. Les vol Artemis 2 et 3 sont maintenus, mais ce ne sont que des fly-by habité. Artemis 3 devait logiquement être la première vraie mission où 2 des 4 astronautes posaient le pied au sol, mais après s’être docké au Lunar Gateway avec Orion, se transférer dans le Starship HLS et aller se poser et revenir a la Gateway avec HLS, pour rentrer sur Terre avec Orion.

   

Remplacement des plaques métallique recouvrant le déflecteur du LC39B

20 juin, La NASA a testé le moteur RS-25 n° 20001 sur le banc d'essai Fred Haise du centre spatial Stennis de la NASA à Bay St. Louis, dans le Mississippi. Les équipes d'essai ont allumé le moteur pendant près de huit minutes et demie (500 secondes), soit la même durée d'allumage des moteurs RS-25 lors du lancement du SLS pour des missions Artemis vers la Lune. Au cours de l'essai, les opérateurs ont également allumé le moteur n° 20001 à 111 % de sa puissance, soit la même poussée nécessaire pour lancer en orbite le SLS transportant la sonde Orion. Cet essai de pleine durée était le premier depuis que la NASA a terminé les essais de certification des nouveaux moteurs RS-25 de série en 2024. L3Harris Technologie, ex Aerojet Rockedyne fabrique ses moteurs pour le SLS. Le moteur 20001 est le premier du genre a être fabriqué depuis la fin du programme STS en 2011, il propulsera le SLS Artemis 5. Le tir d'essai a eu lieu quelques jours avant le 50e anniversaire du premier essai du moteur principal de la navette spatiale à Stennis, le 24 juin 1975. Ce moteur portait le numéro de série 0001. Le nouveau moteur RS-25 est désigné n° 20001.

26 juin, Nortrop Grumman teste au banc le booster SRB BOLE (Booster Obsolescence and Life Extension), le plus grand propulseur à propergol solide segmenté jamais construit. L'essai se déroule parfaitement jusqu'à T + 1mn 43 s lorsque la tuyère est arraché du booster. Ce dernier finit normalement sa propulsion jusqu'à T+ 2 mn 36s.

Le moteur BOLE est destiné à équiper la version Block 2 du SLS à partir de la mission Artemis IX. Doté d'un carter composite non peint et d'un câblage en cuivre pour la protection contre la foudre, le propulseur a généré plus de 1,8 million de kilos de poussée à l'allumage et a fonctionné pendant environ deux minutes et 20 secondes. Des capteurs surveillaient des centaines de paramètres grâce à 763 canaux de données, et un système d'extinction au dioxyde de carbone a permis de sécuriser le propulseur après son allumage. Le moteur BOLE DM-1 s'est avéré être le deuxième moteur-fusée à propergol solide le plus puissant jamais testé, derrière un propulseur d'appoint de 260 pouces dans les années 1960. Monté sur le côté, le moteur était maintenu par un gros bloc de béton, ce qui l'empêchait d'avancer. Tous les moteurs d'essai du programme sont traités dans une enceinte de montage, éloignée du moteur avant le test. Il s'agit du premier des deux tests de développement du moteur prévus pour BOLE. Lors du test DM-1, le moteur a été refroidi à 15 °C afin de tester sa réponse en conditions ambiantes. D'autres tests évalueront les performances du BOLE à froid et à chaud, si le bloc SLS 2 reste intégré au programme Artemis. L'enveloppe du BOLE est fabriquée en fibre de carbone, il est plus grand que le RSRMV (Redesigned Solid Rocket Motor-V) hérités du SLS, mesurant 47,5 m de haut et 3,8 m de diamètre, contre 46,9 m de haut et 3,7 m de diamètre pour le RSRMV. La tuyère a été redessinée, avec un diamètre de 4,4 m, contre 3,9 m pour la buse RSRMV. La tuyère BOLE, fabriquée en matériau composite avec un matériau phénolique en verre brun, comprend également une rallonge de 0,6 m. Le boosters BOLE ont été conçus pour augmenter l'impulsion spécifique de 3,9 % et l'impulsion totale de 11 % par rapport aux propulseurs à cinq segments existants, permettant au bloc 2 d'ajouter 5 tonnes de charge utile par rapport à la prochaine version du bloc 1B du SLS. Pour offrir de meilleures performances, les boosters BOLE utiliseront un propulseur amélioré à base de polybutadiène à terminaison hydroxyle (HTPB), contrairement au polybutadiène acrylonitrile (PBAN)actuellement utilisé sur les propulseurs à poudre. Les améliorations apportées au propulseur BOLE sont le fruit de l'annulation du programme OmegA, lancé alors qu'Orbital ATK était en compétition pour le programme National Security Space Launch (NSSL). La famille Falcon de SpaceX et le lanceur Vulcan de l'United Launch Alliance ont finalement été sélectionnés par l'US Space Force, éliminant ainsi le besoin d'OmegA.

Le BOLE est le second plus gros booster à poudre testé, mais dans les années 1960 un autre moteur, le AJ260 avait été fabriqué par Aerojet comme premier étage du Saturn 5 au cas où les moteurs F1 échouent. D'un diamètre de 260 pouces (6,6 mètres), il avait été fabriqué et testé en Floride, à 50 km au nord de Miami et à 22 km de Homestad AFB, amené par bateau à travers un nouveau canal. 2 essais de mise à feu ont eu lieu en septembre 1965 et février 1965, avec un moteur court de 24 mètres produisant 1 800 tonnes de poussé durant 114 secondes. Un 3e essais a eu lieu en juin 1967 avec le booster SL 2 équipé d'une tuyère partiellement immergée délivrant une poussée de 2 900 tonnes. Presque à bout de souffle, la tuyère du booster s'est éjectée, répandant du propergol à base d'acide chlorhydrique sur les zones humides des Everglades, les champs cultivés et les maisons de Homestead. De nombreux habitants de Homestead se sont plaints des dégâts, notamment des dommages à la peinture de leurs voitures et la destruction de récoltes valant des milliers de dollars. Le programme a été abandonné les installations laissées en état pendant des années avec le booster SL 3 dans son silo d'essai recouvert de plaques de fer. Le bâtiment au dessus a até détruit et des poutrees en béton recouvrent le silo désormais.

 

Février 2024, sur son site de Promontory dans l'Utah, Nortrop Grumman a finalisé l'assemblage de son premier segment de moteur BOLE (Booster Obsolescence and Life Extension). Se basant sur une technologie de fibres de carbone et des matériaux composites plus légers, le booster BOLE procurera une poussée 11% supérieure à celle d'un SRB dans sa version actuelle ainsi qu'une augmentation d'emport de 5 t pour le SLS Block 2, qui décollera à partir d'Artemis 9

Ces RSRMV à 5 segments sont si longs (54,5 m) qu'un stabilisateur/support a été ajouté au banc d'essai pour empêcher le segment de se courber vers le bas en son milieu.

Pour Constellation, les programmes de développement moteur (DM) 1, 2 et 3 à 5 segments ont été réalisés en septembre 2009, aout 2010 et septembre 2011. Après l'annulation de Constellation, un essai de SRB à 5 segments pour le SLS a eu lieu en mars 2015, QM-1 et juin 2016 QM-2.
Le FSB-1 a eu lieu le 2 septembre 2020, le tir du Flight Support Booster-2 en juillet 2022. Le premier vol du BOLE est prévu pour Artemis IX dans les années 2030. Northrop Grumman est actuellement sous contrat pour produire les propulseurs SLS jusqu'en 2031, et ce contrat comprend les propulseurs pour Artemis IV à VIII ainsi que les propulseurs BOLE pour Artemis IX. Il restait 80 segments d'acier D6AC du STS, jugés conformes aux spécifications pour le vol. D'autres segments, non conformes aux spécifications de vol, ont également été utilisés pour les essais FSB-1 et FSB-2 dans l'Utah.
 

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