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CHRONOLOGIE
SPACE SHUTTLE

CHALLENGER, LES ELEMENTS RECUPERES


Le 28 août 1986, 7 mois après l'accident, les recherches des débris de challenger sont arrêtées. Elles auront coûté 100 millions de $ et mobilisées 6000 personnes, 22 bateaux (dont 3 de la NASA, un de l'USAF et du SUPSALV), 6 sous marins et 33 avions. 9300 km2 de mer ont été exploré sur 365 m de fond permettant de récupérer 518 fragments, soit 15 tonnes de matériaux. Près de 50 % du véhicule a été récupéré. Tous les morceaux récupérés de l'Orbiter ont été stockés dans le Logistic Facility et ceux des SRB dans le hangar "O" de la zone industrielle.

   

Vue générale du hangar où les débris de l'Orbiter ont été stocké

Vue générale du hangar où on été stocké les débris du ET

Ce sont les forces aérodynamiques, l'accélération au delà des limites qui ont détruit l'Orbiter et sa charge utile. L'enquête n'a pas mis en évidence une explosion interne. Le booster droit a dans son mouvement de pivot touché l'avant de l'aile droite et l'a détaché du fuselage. Des traces de résidu d'aluminium ont été retrouvé sur l'aile et le coté du fuselage alors que le booster passait devant crachant ses gaz chaud par la fuite au niveau de l'attache arrière du réservoir. L'Orbiter a du se détacher du réservoir externe dans un mouvement inverse de la rotation des aiguilles d'une montre l'exposant à des charges aérodynamiques intenses. La cabine a été éjecté de la carlingue et est restée relativement intacte jusqu'à l'impact dans l'océan. Au contact de l'eau, le nez en avant et légèrement penchée sur le coté gauche, la cabine s'est fragmentée.
Les moteurs SSME n'ont pas explosé mais ont subi de nombreux dommages internes résultant de la pénurie d'hydrogène. Le moteur 1 a essayé de corriger le manque d'hydrogène, le moteur 2 était en phase d'arrêt et le moteur 3 était toujours en marche lorsque les systèmes hydrauliques ont lâché. Il n'y a aucune indication que le systèmes de propulsion MPS soit en cause dans l'accident. De plus, il n'y a aucune évidence que l'étage IUS avec le satellite TDRS soit lui aussi en cause dans l'accident. 30% de l'Orbiter ont été récupéré dans la mer incluant 75% du compartiment de l'équipage et sa structure avant, les moteurs SSME. L'autre moitié de l'Orbiter repose au fond de l'océan avec 65% de la soute. 

       

   

   

   

Concernant le réservoir externe ET, il apparaît à l'examen des quelques rares éléments récupérés que le réservoir d'hydrogène a lâché suite à son échauffement par le panache issue du booster droit à la 58 eme seconde de vol. L'enveloppe a été percé au niveau de l'attache arrière, le long de la soudure du dôme arrière. Libéré, le booster a pivoté autour de son attache avant, et est rentré en contact avec l'inter réservoir. La structure de l'inter réservoir est alors rentrée dans le réservoir d'oxygène qui s'est instantanément vaporisée. 20% du ET ont été récupéré en mer, correspondant principalement à la zone inter réservoir (80%) et au réservoir d'hydrogène (5%).

Le 1er mai 1986, 42 morceaux des deux boosters SRB avaient été retrouvé, soit 50% comprenant 2 pièces du booster droit montrant le trou par lequel les gaz étaient sortis. Ces deux pièces ont montré à l'évidence la cause de l'accident. Le "frustum" droit a subit plus de dommages que le gauche. Il présentait des traces de mousse isolante du réservoir au niveau d'une zone située entre 240 et 255° sur sa circonférence. De plus, la zone endommagée avait le marquage des stries verticale de l'inter réservoir. Aucun des 19 morceaux du booster droit et gauche examinés pour l'enquête ne donnait d'indication d'une éventuelle défaillance structurelle avant leur destruction commandé par l'USAF.  

       

Morceau arrière du booster avec le trou d'où s'échappait les gaz chaud

Maquette du trou dans le booster droit au niveau du joint arrière.

20 janvier 1987, les restes de Challenger récupérés sont transportés au complexe 31/32 de cap Canaveral juste en bout de la piste d'atterrissage, où ils sont scellés dans deux silos de 24 m de profondeur et dans des salles adjacentes au sol. Il est prévu que le reste soit stocké définitivement.

Photo Rob Svirskas

 

   

   

 

ELEMENTS RECUPERES DE L' ORBITER
ELEMENTS RECUPERES DU RESERVOIR
ELEMENTS RECUPERES DES BOOSTERS