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CHRONOLOGIE
SPACE SHUTTLE

SILTS, l'oeil Infrarouge de Columbia

Depuis la mission 61C en janvier 1986, Columbia a transporté toute une série d'appareils et d'équipements de mesure destinés à mesurer les conditions que rencontre en vol les Orbiters ceci dans le but de fournir des données pour les prochains véhicules réutilisables. Ainsi donc, le sommet de la dérive verticale de Columbia est équipé d'un oeil électronique le SILTS Shuttle LeesideTemperature Sensing Experiment.

Columbia SILTS 01.jpg (163783 octets)

Les 22 tuiles noires HRSI servent aussi bien à distinguer Columbia des autres véhicules qu'à protéger le pod des hautes températures.

C'est le centre Langley en Virginie qui est responsable de cet appareil. Le SILTS permet de voir les différentes zones de températures que subie la partie supérieure de l'Orbiter durant la rentrée dans l'atmosphère. Il permet le relevée de données réelles permettant d'affiner les prévisions faites sur informatique par le calcul au sol. L'idée date de 1978 et Columbia est le premier Orbiter à en bénificier.

Le SILTS est installé dans un "pod" cylindrique de 50 cm de diamètre sur la dérive verticale. La caméra IR peut se tourner pour "regarder" à travers deux fenêtres de 6 cm de diamètre et permet un angle de vue de 40° à l'avant de l'Orbiter et sur le coté gauche. Un petit réservoir d'azote permet de refroidir en permanence l'équipement lors de la traversée de l'atmosphère. Les caméras détectent les hautes températures entre 93 et 537°C.

Le SILTS est utilisé lors des missions STS 61C, 28 et 32 dès 121 km d'altitude alors que la vitesse est de 28 000 km-h. Les capots protégeant les fenêtres de la caméra sont éjecté et le système mis en marche. Toutes les 11 secondes, la vue de la caméra change avec une vue centrale et une vue oblique alternativement. La caméra arrête de filmer à 24 km d'altitude quand la vitesse est de 3 km-h. Pendant les 20 minutes de fonctionnement, le SILTS permet de prendre 110 paires d'images qui sont stockées dans un enregistreur à l'avant de l'Orbiter le OEX.

Les données du premier vol 61C mal enregistré n'ont pas pu être interprétées correctement, mais tout est rentré dans l'ordre sur le suivant. 

Après STS 52 et 6 missions, l'équipement du SILTS est enlevé mais le "pod" est toujours resté en place.

L'instrument SILTS était l'une des 3 expériences qui faisaient partie du programme d'expériences Orbiter (OEX). Les 2 autres étaient SEADS (Shuttle Entry Air Data System) et SUMS (Shuttle Upper Atmosphere Mass Spectrometer). Tous les 3 ont été installés pendant l'OMDP avant STS-61C en janvier 1986 et retirés après STS-40 en 1991.


SEADS a utilisé un nez spécial RCC qui avait 14 pénétrations qui se connectaient à des capteurs de pression installés derrière le nez. SEADS a mesuré la pression atmosphérique à la fois à la montée et à l'entrée. Lorsque l'expérience SEADS a été retirée en 1991, le capuchon spécial a été remplacé par un capuchon standard. Le nez de SEADS est maintenant exposé au Tellus Science Museum NW d'Atlanta, en Géorgie.

 

Une partie de la raison pour laquelle Columbia avait le module SILTS est que son aile gauche avait des instruments supplémentaires installés pour les premiers vols. Ainsi, l'imagerie SILTS a été comparée aux capteurs déjà installés.

Sur STS-107, ce sont les capteurs de l'aile qui ont détecté très tôt que quelque chose n'allait pas lors de la rentrée. Aucun des autres orbiteurs n'était équipé de ces capteurs.
Si la rupture des 107 était arrivée à un orbiteur différent au lieu de Columbia, il aurait peut-être été plus difficile de déterminer la séquence des événements.