4 mai, le CNES valide la
Commission de Revue des Essais
type 1 des LBS, liaisons bord sol. Les bras
Cryogéniques et les caissons MANG sont validés pour 30 ans de
service. Cette validation confirme que
les spécifications de performance et fiabilité des éléments
d’avitaillement des étages supérieur et inférieur sont atteintes. 6
ans de travail acharné, des 2 côtés de l’Atlantique, pour arriver à
ce magnifique résultat. Vont suivre dans l'immédiat, des essais
combinés des systèmes de connexion cryogéniques CCS CRYO visant à
simuler une déconnexion « à froid » des caissons MANG (Module
d’Avitaillement Nouvelle Génération) et des pièces interfaces (FCB :
Fluidic Connection Box) qui sont montées sur le lanceur. Ces tests
permettent de valider la bonne circulation des fluides cryogéniques
(Oxygène liquide = -183°C et hydrogène liquide = -253°C), et de
vérifier l’influence de ces conditions de températures sur les
efforts supportés par les pièces d’interfaces (FCB) du lanceur,
avant le décollage. Plusieurs configurations sont testées, en
déconnexion nominale (séparation automatique des interfaces via
vérin pyrotechnique), et en déconnexion secours (séparation sans
déclenchement pyrotechnique des interfaces). Ces essais sont les
derniers tests de fonctionnement du pas de tir seul. La prochaine
séquence de qualification sera faîte avec la maquette représentative
d’Ariane 6, actuellement en cours de montage dans le Bâtiment
d’Assemblage Lanceur.
31 mai, qualification des caissons MANG
LH2 sur l'ELA 4.
23 juin, le CCA6, Corps Central Ariane 6 est
complètement assemblé dans le BAL
Fin juin, l'assemblage des 4 boosters ESR débute
sur la ZL4. Les maquettes pylônes utilisés lors des opérations précédentes sont
remis à contribution; les pylônes 1,2 et 3 présents en ZL et le 4 situé dans le
bâtiment de finalisation.
2 juillet, mise en position des maquettes des ESR sur la table en configuration
AR64: Avec coté Ouest, les pylônes 3 et 4 (mat) et coté Est, les pylônes 1 et 2
(mat). Le pylône 4 est le P120C DM, Demonstrator Model, équipé comme un vrai ESR
de vol mais avec des matériaux inertes.
Les pylônes ESR et le ESR DM à table sous le
portique:
Dans le sens des aiguilles d'une montre, à 11h, le pylône 1 simulant la position AR
pour ESR 3&4 (ESR 4 au S-E), à 2h, le pylone 3 simulant la position AR pour ESR
1&2 ('ESR 2 au S-O), à 5h le ESR DM
(en gris) simulant la position AV pour ESR 3&4 (ESR 3 au N-O) et à 8h le pylône 2 simulant la
position AV pour ESR 1&2 (ESR 1 au N-E). Les ESR 1&2
(N-E et S-O) correspondent à la version 62 et les ESR 3&4 (N-O et S-E) à la
version 64. Les ESR 1&2 et 3&4 sont interchangeable sur la table. Le mat
ombilical est sur le devant à 6h.
Les pylônes 1, 2 & 3 sur la table pour les essais combinés.
12 juillet, le CCA6 des tests combinés quitte le BAL sur son
berceau de transport conduit par 2 véhicules AGV pour la ZL, 800 mètres plus
loin à la vitesse de 3km/h. Arrivé devant la table, il est redressé et mis à la
verticale par la grue du portique. Le CCA6 est alors monté dans le portique,
positionné au dessus des 4 ESR déjà en place sur la table, puis redescendu en
leur centre et tourné de 180° pour que les ombilicaux soient à la bonne place.
Le CCA6 est alors attaché au bielle des ESR.
Les tests combinés ont pour but de vérifier toutes les interfaces et
communications entre le lanceur Ariane 6 et son pas de tir. Seront également
testés les logiciels de vol, les logiciels de banc de contrôle et les opérations
de remplissage et de vidange des réservoirs, indispensables au bon déroulement
d'une séquence de lancement. La prochaine étape sera l'installation du composite
supérieur - qui se compose principalement du carénage et de la charge utile -
directement sur le noyau central. Une fois les réservoirs remplis, le moteur
Vulcain 2.1 sera alors allumé, le pas de tir servant pour la première fois de
banc d'essai, bien qu'il n'y ait évidemment pas de décollage.
Le CCA6 quitte le BAL,
avec à ses cotés la maquette qui a servit aux tests durant la validation de
l'ELA4.
Arrivée en ZL, le CCA6 est redressé à la verticale
et hissé au sommet du portique. Les portes se ferment, le CCA6 est redescendu
entre les 4 ESR, puis tourné de 180° afin de faire correspondre les ombilicaux
aux MANG de la table. L’assemblage de l’ensemble a
consisté à lever verticalement le corps central de 50 à 70 mm pour le dégager
des chandelles, puis à le faire descendre d’une quarantaine de cm pour le poser
sur les interfaces supérieures des pylônes et de l’ESR MD (upper attachments).
Dans cette configuration avec 4 boosters, il faut que les interfaces soient
parfaitement planes. On doit atteindre un niveau de précision époustouflant, de
quelques dixièmes de mm, que l’on obtient grâce à la topométrie laser. Dans le
cadre des essais CTLI ZL Méca, cette opération a été réalisée plusieurs fois
afin de tester différentes situations d’assemblage : une première fois en
nominal, puis en simulant plusieurs situations dégradées, telles qu’un décalage
de l’ESR MD de 1 mm vers le haut, d’un pylône de 2 mm dans le sens radial puis
orthoradial. La dernière configuration testée, qui minimise les efforts au
niveau des interfaces, est celle dans laquelle seront effectués les essais à
feu. « Pour chaque configuration testée, nous
avons mesuré les déformations au niveau des interfaces, afin de valider le
modèle d’assemblage et de connaître les efforts qu’elles subissent. Nous avons
aussi vérifié qu’elles étaient bien orientées et que la pose était bonne »,
e. Cette phase d’assemblage se termine par la fixation du corps central à l’ESR
MD et aux pylônes au niveau des interfaces supérieures (upper attachment), puis
à d’autres interfaces situées plus bas (lower attachment), effectuée fin
août. Dans le courant du mois de septembre, c’est le composite supérieur
contenant les maquettes de charges utiles qui sera à son tour transféré sur la
zone de lancement par le véhicule spécial UCT. La coiffe sera alors posée sur le
corps central et fixée par deux brides circulaires pour former le lanceur. Le
raccordement des ombilicaux électriques et pneumatiques du mât avec le corps
central marquera enfin la dernière opération des essais mécaniques.
Séquence d'assemblage CCA sur la table, les ESR en position
arrière: levage du CCA, positionnement entre les ESR, rotation de 180° et
abaissement
Succès de la manœuvre, le CCA6 des test combinés
est en place
14 octobre, le "composite supérieur" est amené en
ZL4 et posé sur le lanceur CTM.
Cet ensemble installé sur l’étage supérieur,
au sommet du corps central, est constitué de la coiffe et d’un adaptateur
structural sur lequel est montée une maquette représentative d’un satellite.
La coiffe est longue de 20m pour un diamètre de 5,25m. Le lanceur
est prêt pour effectuer des tests de raccordements électriques et fluides avec
le pas de tir.
Le "composite supérieur" sur le véhicule de
transfert, l’UCT (Upper Composite Trailer) développé spécifiquement pour Ariane
6. Le convoi a roulé sur les 10 kilomètres séparant le bâtiment BAF de la ZL4, à
une vitesse moyenne de 5 km/h. Arrivée à destination, la partie haute a été
hissée à l’intérieur du portique mobile par un pont roulant, puis assemblée sur
le corps central. Une fois cette opération réalisée, le lanceur est en
configuration Ariane 64 complète sur son pas de tir.
Ariane 64 sous son portique, le 7 décembre. Noter que le numéro
des ESR a été collé sur les pylônes maquettes. Ainsi, devant, au Sud, le pylône P3
devient le ESR1
et P1 le ESR3. Coté mat, le pylône P2 reste l'ESR 2 et P4
DM reste ESR4. En version 62, seul resteront les ESR 1 (P3) et 2 (P2).
2023
Ariane 6, le 18 mars
reset du banc fait, lanceur sous tension et raccordements fluide
des interfaces sol bord, à commencer par les bras cryo (test étanchéité)
Mai, mai, le raccordement fluide entre le lanceur, les bras
cryotechniques et les caissons MANG est réalisé. Cette opération ouvre la voie à
l’essai CTLO1 qui déroulera pour la première fois une chronologie complète avec
l’allumage du moteur Vulcain 2.1 du premier étage pendant 4 secondes.
15 juin, le comité directeur de la qualification sol, composé
d’experts du CNES, de l’ESA et d’ArianeGroup, a prononcé la qualification des
moyens sol de l’ELA-4. Cette décision intervient au terme d’un long processus de
revue qui a permis de démontrer que les installations sol sont conformes aux
exigences définies par l’ESA à la fois pour les interfaces avec le lanceur et
pour la sûreté de fonctionnement des systèmes. Une première phase de
qualification avait été réalisée en début d’année, analysant les dossiers
industriels et l’ensemble des rapports d’essais déroulés au long de la
qualification technique des moyens sol. Ceux-ci intègrent les campagnes
effectuées sur les systèmes mécaniques, les opérations d’assemblage de maquettes
représentatives de lanceur au BAL, l’intégration du composite supérieur au BAF-HE
et les essais des différents moyens de transfert et d’intégration sur la zone de
lancement. Pour parvenir à la qualification complète des moyens sol, il fallait
encore finaliser les essais G4 sur le banc de contrôle.
La campagne G4 s’est basée sur
l’analyse des risques du banc de contrôle et sur une
cartographie des pannes possibles. Elle a consisté à
placer le banc dans les conditions d’un
vrai lancement, et à mettre en œuvre les différentes
phases, y compris la séquence synchronisée finale qui aboutit à
l’allumage du moteur et au décollage, en provoquant
volontairement des pannes. Les
essais G4 simulent la séquence synchronisée du lancement, selon
plusieurs scénarios nominaux et dégradés, dans des conditions
réelles mais sans que le lanceur soit connecté. La première
phase des essais, au mois d’octobre dernier, avait permis de
lever un certain nombre de faits techniques qui ont été analysés
et exploités. La seconde phase a eu lieu au mois d’avril pendant
10 jours, permettant de finaliser le plan composé d'une
cinquantaine d’objectifs d’essais.
22 juin, roulage du portique laissant apparaitre Ariane 6 au
complet, l'opération a duré environ une demi-heure. Un premier roulage puis la
remise en place du portique a également permis de valider l'infrastructure au
sol d'Ariane 6.
2 "dry rehearsals", sans remplissage des réservoirs
en ergols ont également été réalisés permettant de
passer à l'étape suivante : déroulement de chronologies avec ergols avant la
mise à feu du Vulcain 2 au sol prévu d'ici la fin du mois de juin selon la
directrice du CSG. L'opération, qui dure environ une demi-heure, était un galop
d'essai en vue d'une série de tirs d'essai du moteur Vulcain 2.1. Ces tirs
d'essai seront effectués sur le pas de tir dans le cadre des préparatifs en
cours du premier vol d'Ariane 6.
18 juillet, première répétition de chronologie avec
remplissage des réservoirs du lanceur sur l'ELA4. L'opération débute tôt le
matin, objectif préparation des installations sol, remplissage des 2 étages du
lanceur, allumage de la chambre de combustion du Vulcain 2.1 puis allumage
complet, vidange des réservoirs et remise en condition. En fin d'après midi, les
équipes au CDL 3 atteignent le premier H0, l'allumage de la chambre par les
allumeurs au sol sous la table. Le second objectif, l'allumage complet du moteur
n'est pas atteint. Après avoir rempli pour la 1ère fois le lanceur, les
opérations de vidange débutent. Les équipes travailleront jusqu’au bout de la
nuit pour remettre en configuration le lanceur et le sol : vidange des
réservoirs, purge des canalisations au sol, retour du portique mobile.
"La simulation de
lancement comprenait la dépose du portique mobile, le refroidissement des
circuits fluidiques sol et lanceur, le remplissage des réservoirs de l'étage
supérieur et central en hydrogène liquide (–253°C) et en oxygène liquide
(–183°C), et en fin d'essai, la réussite d'une chronologie de lancement jusqu'à
l'allumage de la chambre de poussée du moteur Vulcain 2.1 par le système sol. Au
cours de l'exercice de 26 heures, les équipes ont testé avec succès de nombreux
modes dégradés et de contingence, démontrant que le lanceur et la base de
lancement s'emboîtaient correctement. Les procédures opérationnelles, les étages
inférieur et supérieur, l'avionique, les logiciels, la base de lancement et le
banc de contrôle ont fonctionné correctement ensemble, et les performances du
système de lancement complet ont été mesurées avec d'excellents résultats. La
dernière partie du test – un court allumage du moteur Vulcain 2.1 – a dû être
reportée à la prochaine séance d'essais faute de temps. Les équipes travaillent
maintenant à la poursuite de l'exercice, en vue d'un test de tir à chaud de
longue durée plus tard cet été". 2 répétitions "humides" sont
prévus avant un premier tir statiques court puis un essais du Vulcain nominal
correspondant à la durée de la mission, soit 460 secondes.
Aout, Ariane 6 dispose de deux transporteurs à 9 essieux pour
le transport vertical des propulseurs P120 vers la nouvelle zone de lancement
ELA4, spécialement créée pour le lancement d'Ariane 6. Les deux véhicules sont
respectivement équipés de deux moteurs Volvo de 235 kW et de deux moteurs Scania
de 566 kW et peuvent fonctionner dans deux configurations de transport : une
pour le lanceur de l'Agence spatiale européenne, Vega-C, et une pour la nouvelle
Ariane 6. Ces deux configurations différentes fournissent des accélérations, des
vitesses à vide et en charge et des décélérations spécifiques pour chacune des
deux configurations. La mise en œuvre d'exigences particulièrement strictes est
une autre réalisation exclusive de l'ingénierie Cometto. Outre la qualité et le
progrès technologique, le service est l'une des clés du succès de Cometto. Une
équipe de service spécialisée de Cometto a visité CSG en Guyane française
pendant trois semaines pour donner des instructions détaillées sur les nouveaux
véhicules. Les équipes ont parfaitement travaillé ensemble et CSG est désormais
prêt pour les missions à venir.
29 aout, la première chronologie
complète d’Ariane 6,CTO1c, C Combined Test LOading 1 3eme essai,
qui devait déboucher sur un court allumage du moteur Vulcain 2.1 sur l'ELA 4 a été
reporté au 5 septembre suite à un problème sur le banc de contrôle
régissant les opérations fluidiques critiques (remplissage du lanceur et compte
à rebours automatisé). A venir pour le mois de septembre, à
Lampoldshausen mise à feu statique du moteur Vinci le 1er, conférence de
presse le 4 septembre, mise à feu statique courte du premier étage le 5 et mise
à feu statique longue du premier étage le 26.
4 septembre, mise à feu durant 4 secondes du moteur Vulcain
2.1. Le tir statique a eu lieu après une
simulation de l'intégralité de la séquence de lancement. Une première simulation
a été réalisée le 18 juillet, à Kourou, jusqu'à l'allumage de la chambre de
poussée du moteur Vulcain 2.1. La réussite de cet essai permet de qualifier
toutes les opérations d'une séquence de lancement d'Ariane 6, depuis le
remplissage des réservoirs jusqu'à 4 secondes de fonctionnement stabilisé du
moteur Vulcain 2.1 de l'étage central.
.
En cours de construction sur la zone des
propulseurs à poudre du Centre Spatial Guyanais, le bâtiment
de stockage des boosters (BSB) pourra accueillir jusqu’à 12
propulseurs immédiatement disponibles pour être intégrés sur
le lanceur.
Le
bâtiment de stockage des boosters (BSB) viendra
compléter durant l’année 2024 les infrastructures sol de l’ELA-4.
Le BSB est un hangar technique dans lequel les propulseurs
seront entreposés après leur préparation, en attendant
d’être transportés sur la zone de lancement et intégrés sur
le corps central du lanceur. Le bâtiment, de grande
dimension (60 m de long, 28 m de large, 32 m de haut),
pourra stocker jusqu’à 12 boosters en même temps, répartis
en 2 rangées de part et d’autre du hangar. Ce seront
principalement les ESR d’Ariane 6, mais deux emplacements
pourront également accueillir les propulseurs A1A du lanceur
Vega C. Les boosters seront transportés par un fardier qui
pénétrera à l’intérieur du bâtiment et les déposera sur leur
poste de stockage.
Le BSB sera
le plus grand bâtiment de
stockage d’équipements pyrotechniques dans un pays européen.
Cette spécificité impose des contraintes très fortes en
matière de sécurité. Son emplacement, calculé par la
sauvegarde du CSG, est ainsi situé au bout d’une route de
850 m de long. Autre particularité, il devra supporter des
charges au sol très importantes : chaque ESR pèse 140 t, et
le convoi avec le fardier atteint 330 t.
Le bâtiment s’appuie sur une forêt de
256 pieux de 12 à 23 m de long, pouvant chacun recevoir une
charge de 149 t. Et au-dessus, la dalle de béton atteint
60 cm d’épaisseur. »
Parallèlement, à l’intérieur du bâtiment, un système de
rails permettra de déplacer les boosters entre le fardier et
les postes de stockage. Cet interface entre 2 systèmes de
rails devra atteindre un niveau de précision extrêmement fin
, de l’ordre de 0,5 mm. Pour 2 emplacements pouvant recevoir
alternativement les ESR d’Ariane 6 ou les A1A de Vega, un
outillage mécanique spécifique a été développé pour passer
d’une configuration à l’autre. La construction de ce
bâtiment de très grande capacité sera achevée à l’été 2024 .
Après la livraison prévue à la mi-août, le BSB passera une
campagne de qualification technique.
Ces opérations devraient durer 2 mois
après la réception du bâtiment. Ensuite, le BSB sera
opérationnel pour la réception des premiers boosters à
partir d’ octobre 2024.
Bâtiment situé entre la voie d'accès au BSE
(Bâtiment de Stockage EAP) et EFF (ESR Finishing Facility).
La zone est à 1,5km de l'EFF. Sa construction initialement
prévu en 2019 a été retardé
Principaux contractants NOFRAYANE (Vinci
Construction), Telematic Solutions (VINCI Energies France)
et EQUANS BeLux mandataire du contrat pour le CNES en
collaboration avec le Centre National d’Études Spatiales
pour le nouveau BSB |