LES LANCEURS JAPONAIS


FUSEES SONDES LAMBDA ET Mu

La première fusée japonaise s'appelle Lambda 4S. Elle mesure 16,5 m de hauteur pour une masse de 9500 kg et brûle du carburant solide. Le premier étage a 77 cm de diamètre et il est assiste pendant 7 secondes par deux petits boosters. Le second étage a le même diamètre. Le 3eme est plus petit (55 cm). Un étage supérieur de 88 kg de carburant est au sommet. un bouclier thermique assure l'interface avec les charges utiles.
Le Lambda est lancé depuis une rampe inclinée fixée au sol depuis le centre Kagoshima. Le guidage est assuré pour le 4eme étage par un système gyroscopique avant son allumage, après une phase balistique. D'août 1963 à août 1977, le Lambda a été lancé 23 fois, avec 5 échecs pour tenter de mettre en orbite le premier satellite japonais dans les années 1966-70. Le Lambda réussira la mise en orbite de Oshumi le 10 février 1970 à l'occasion du 16eme tir.

Une nouvelle fusée est mis en service, le Mu 4S, avec des performances améliorées. Elle mesure 26 m de hauteur pour une masse de 44 tonnes. La performance est de 100 kg sur une orbite de 500 km inclinée à 33°. Le premier étage voit son diamètre doublé (141 cm) et 8 boosters assurent le décollage. Le second a le même diamètre, le 3eme 86 cm et le 4eme 79 cm. Il supporte la coiffe. Le guidage est assuré au niveau du 4eme étage par éjection de gaz.

En 1974, une nouvelle version du Mu entre en service avec seulement 3 étages, le Mu 3C. Le premier étage est les boosters restent, le second étage est modifié et équipé d'un système de radio guidage à inertie utilisant des gaz pour le contrôle en roulis et tangage. Le 3eme étage est le 4eme du Mu 4S.

Le Mu 3H apparaît en 1977. Le premier étage est allongé, comme la coiffe qui abrite un 4eme étage destiné à des insertions en orbite elliptiques. Le Mu 3H peut placer 100 kg à 700 km d'altitude en version 3 étages et 200 en version 4 étages.

La version Mu 3SI diffère par l'adjonction d'un système de pilotage sur le premier étage. Du gaz fréon est injecté dans la tuyère au niveau des 4 empennages.

La dernière version, la Mu 3SII est complètement modifiée, gardant simplement le premier étage. 2 boosters de 74 cm de diamètre assurent l'aide au décollage. Le second étage est allongé, le 3eme voit soit diamètre passé à 1,41 m. La coiffe pass à 1,65 m de diamètre. La performance atteint 680 kg en LEO (33°).

LANCEUR M5

Alors que les Mu étaient basé sur des étages de 141 cm de diamètre, les fusées M5 1 utilise un nouveau premier étage de 251 cm de diamètre, plus puissant, doublant les performances en orbite. Cet étage M14 mesure 13,7 m de haut et pèse 70 tonnes. La poussée est courte mais puissante (85 secondes). Le second étage M24 a le même diamètre et pèse 30 tonnes. Il est attaché au premier étage par une mêche qui en brûlant sépare les étages et allume le second. Le 3eme étage M34 a 220 cm de diamètre et pèse 10 tonnes. Les étages inférieur utilisent une tuyère en fibre de carbone renforcé, le 3eme une tuyère en époxy. La coiffe enferme le 3eme étage et les charges utiles. La performance est de 1800 kg à 240 km et 1215 kg en GTO.

       

3 M5 sont lancé entre 1997 et 2000, plaçant en orbite les sondes astronomiques Muse B et Planet B (vers Mars) Le 3eme tir est un échec le 10 février 2000 avec le satellite Astro E.

En 2003 est lancé une version améliorée du M5, le M5 II avec un nouveau second étage M25 avec une tuyère orientable par vérins. Le lanceur est tiré depuis Kagoshima le 9 mai 2003 et place en orbite la sonde Muse C. Le second M5 II place Astro E2 en orbite en juillet 2005, le M5 8 le satellite Astro F en février 2006 et le dernier MV 5 9 la sonde Solar B.