2008

Sea Launch réalise 6 tirs de Zenith 3, dont 5 depuis Odyssey et le premier tir du Land Launch depuis Baikonour.

15 janvier, SL 25 est lancé depuis la plateforme Odyssey avec dans sa coiffe Thuraya 3 (5200 kg).

19 mars, lancement du SL26 avec dans la coiffe le satcom DIRECT TV 11.

24 mars, premier tir du Land Launch, un Zenith 3 lancé depuis Baikonour et opéré par Sea Launch et Space International Services, Ltd à Moscou, une filiale crée par Sea Launch. Il emporte le satcom Amos 3 de l'opérateur Israelien Spacecom Satellite Communications.
Le Land Launch est aussi un Zenith 2 ou 3SLB à 2 ou 3 étages pratiquement identique au Zenith de Sea Launch avec une coiffe de 3,9 et 4 m de diamètre fabriquée par NPO Lavochkin.

Le Land Launch est opéré depuis Baikonour dans le Kazakhstan. Les différents éléments du lanceur et les satellites arrivent sur l'aéroport de Yubileiny. Les charges utiles sont dirigés vers la zone 31 pour leur intégration et l'encapsulation. Le lanceur lui est intégré en zone 42 puis lancé du complexe 45 des Zenith. Près de 60 lanceurs ont été processé depuis ces zones

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Space International Services, Ltd regroupe SDO Yuzhnoye/PO Yuzhmash, Dnepropetrovsk, Ukraine, RSC Energia, KBTM (bureau d'étude transport et mécanique) et TsENKI (infrastructure sol) toutes basées à Moscou, en Russie.

21 mai, SL27 lance Galaxy 18 de l'opérateur US PanAmSat Corporation.

16 juillet, lancement de SL28 avec dans sa coiffe Echostar 11.

Pour terminer l'année SL29 lance Galaxy 19.

2009

Le premier lancement pour Sea Launch et le second Land Launch le 26 février avec le satcom Telstar 11N.

SL 30 suit le 20 avril avec le satellite militaire italien SICRAL (Sistema Italiana de Communicazione Riservente Allarmi).

1er juin, Sea Launch se place sous la protection du Chapitre 11 de la loi sur les faillites, un équivalent de redressement judiciaire. Sea Launch avec 10 ans d'activité sans avoir fait le moindre bénéfice opérationnel (Boeing aurait fait passer son investissement initial par profits et pertes) laisse la porte ouverte à Arianespace et ILS. Ce denier a d'ailleurs pris l'intégralité de leur carnet de commande. Dans la réalité, Sea-Launch n'était plus totalement en concurrence avec Arianepace après la signature de l'accord "Launch Service Alliance", accord de principe pour que si l'un est dans l'incapacité de lancer un satellite, ce soit l'autre qui le fasse à la place. Cet accord a permis à Sea-Launch de lancer des satellites qu'Ariane ne pouvait lancer faute de place pour la période désirée par le client et ça a permis à Arianespace de lancer des satellites lorsque Sea Launch était cloué au sol.
La mise en faillite de SL ne devrait pas augmenter la cadence de lancement des autres acteurs, SL réalisait 3 tirs par an. Qui profitera de cette faillite ? Peut être Lockheed et son Atlas V, Space X et son Falcon 9 ou MHI Mitsubishi Heavy Industry et sa H2B, mais à coup sur à Arianespace et ILS.
Les pertes de SL sont estimées à 1 milliards $.

21 juin LL3 est lancé de Baikonour porteur du satellite MEASAT 3a pour Orbital Sciences Corp.

Juillet, Sea Launch va poursuivre son activité et lancer les satellites de son carnet de commandes. La mise sous la protection du Chapitre 11 lui permet en effet de continuer à fonctionner, tout en lui laissant le temps de chercher un accord avec ses créanciers.

Août, Perminov, le directeur de Roscosmos annonce que le "dépôt de bilan" de Sea-Launch ne va pas affecter le niveau d'activité de l'entreprise qui assurera ses lancements, tout en réalisant une restructuration interne. Le carnet de commande de SL n'a pour l'heure que deux commandes alors qu'il lui en faut au moins cinq pour théoriquement parvenir à l'équilibre annuel. Son endettement chronique se traduit par de nouveaux prêts pour couvrir des remboursements et une partie de l'argent payé par ses clients est allé à ces remboursements au lieu de servir à l'achat de matériel de lancement comme prévu, d'où des retards, ce qui a entraîné la colère des clients qui ont commencé à annuler leurs contrats et à demander des remboursements, propulsant Sea Launch dans une spirale d'insolvabilité.

Septembre, le satcom W7 passe chez ILS avec un Proton. Il resterait 3 contrats dans le carnet de commande de Sea Launch; à savoir XM-5 et O3b Networks en 2010 et Intelsat 17 en 2011. Concernant Land Launch, l'avenir n'est guère plus reluisant, il reste 2 satellites à lancer : Intelsat 15 et 18

Novembre, Boeing envisagerait de se retirer de Sea Launch. Depuis 2007, la société a investit plus de 448 M$.

30 novembre, Land Launch 4 lance Intelsat 15.

2010

Mars,  Un second apport financier de Space Launch Services (12 M$) devrait permettre de réorganiser Sea Launch et en particulier la chaîne des fournisseurs, mais aussi la participation équitable des différents investisseurs.

Avril, RSC Energia mettrait 150 à 200 M$ pour renflouer Sea Launch.
Mai, Energia prend le contrôle de Sea Launch en payant au travers de sa filiale "Energia Overseas limited" 30 millions de dollars. Les russes ont maintenant la possibilité de lancer depuis l'équateur. Boeing n'a plus que 25% tandis que Energuia devient avec 85% l'actionnaire principal grâce à l'apport de 140 millions $.

Juillet, SeaLaunch signe un nouveau contrat de lancement avec un satcom asiatique pour 2012-14. LA société sortira du chapitre 11 en octobre et espère reprendre les tirs d'ici la fin de l'anné.

2011

Juin, la société à participation désormais majoritaire russe (Energia) va relancer son activité en fin d'année avec le lancement d'Intelsat-18. La fusée Zénit 2SL et le bloc DM-SL vont être acheminés vers Long-beach pour la prochaine campagne. Avec une commande de 10 Zenit, la société est confiante sur la reprise des activités et donc de retrouver la confiance de leurs clients.

Juillet, reprise des opérations avec l'arrivée de la fusée Zenit à Long Beach. Lancement de Atlantic Bird 7 prévu en septembre.

24 septembre, reprise des vols du SeaLaunch avec le lancement du satcom Atlantic Bird 3400 kg en orbite GEO.

Entre temps, Land Launch a lancé depuis Baikonour 3 Zenith pour placer en orbite Elektro L1 (satellite météo russe), Spektr R satellite astronomique, puis Intelsat 18 en octobre.

2012

Sea Launch réalise 3 lancements en 2012, 2 pour Intelsat en lançant le 1 juin Intelsat 19 et le 19 août Intelsat 21 (5600 kg). Le 3 décembre, le Zenith 3 lance depuis l'équateur Eutelsat 70B (5200 kg).

2013

Le premier lancement de l'année, le 1er février est un échec causant la perte d'Intelsat 27. Le défaut est du au système hydraulique de direction du premier étage.

La reprise des vols a lieu le 31 août avec le Zenith terrestre depuis Baikonour pour mettre en orbite AMOS 4.

2014

Avril, SeaLaunch repousse le lancement de son Zenith avec Eutelsat 3B au 15 avril. Le retard est du au fait que le lanceur a été légèrement endommagé durant les tests de pré vol avant son embarquement dans l'Odyssey. Ce sera le premier tir après l'échec du tir en février 2013. Il ne reste qu'une seule autre double charge utile pour SL jusqu'en 2016 (Energia 100 et AngolaSat).

12 mai, la plateforme Odyssey quitte la Californie pour l'équateur au milieu du Pacifique. Le lancement est prévu le 26.

26 mai, le 20e Zenith 3 quitte la plateforme Odyssey et place sur orbite Eutelsat 3B 5900 kg.

Dans l'été, Sea Launch annonce quelle suspend ses lancements en mer faute de contrat. La société envisage de déplacer la plateforme aux larges des cotes du Brésil et de remplacer le lanceur Zenith par Angara. Le conflit entre la Russie et l'Ukraine qui éclate débute 2014 paralyse l'activité de Sea Launch dont les actionnaires et les fournisseurs se répartissent entre ces deux pays. L'actionnaire principale RKK Energia annonce publiquement qu'il est à la recherche d'investisseurs car les charges annuelles hors lancement s'élèvent à 30 million US dollars pour l'entretien de la plate-forme de tir et le bateau accompagnateur.

2015

Mars, RKK Energia envisage plusieurs possibilités pour sauver Sea Launch : le rachat de la plateforme par Roscosmos, la vente à un client étranger, la mise en faillite de la société. Mais la réorganisation du secteur spatial russe en cours n’a pas permis d’avancer sur ces options ; 4 lanceurs Zenith destinés à être utilisés par Sea Launch sont en phase de production à Dniepropetrovsk en Ukraine. Depuis 2013 la Société Boeing réclame 350Millions de dollars à RKK Energia, et aux deux entreprises ukrainiennes de Dniepropetrovsk en règlement des procédures de mise en faillite selon la loi américaine de la société en 2009. Depuis sa réorganisation en 2010, le consortium international Sea Launch regroupe la société de construction spatiale russe Energia Overseas Limited, une filiale de RKK Energia (95%), une filiale du géant aéronautique américain Boeing (3%) et le norvégien Aker Solutions (2%). Le siège de la société se trouve à Berne (Suisse).

2019

Septembre, le holding qui détient la compagnie aérienne russe S7 Airlines (3e compagnie de Russie) rachète à RKK Energia les actifs de Sea Launch pour un montant de 150 millions US$. Compte tenu des travaux de remise en marche des installations et des équipements ainsi que des démarches administratives accompagnant la reprise de la société, le nouveau propriétaire prévoit un alors un premier lancement d'une fusée Zénit fin 2018/ début 2019.

Décembre, la plateforme Sea Launch et le navire accompagnateur Odyssey devraient quitter les USA et traverser le Pacifique en 2020 selon S7. Elle devrait passer ensuite au moins une année en chantier naval avant de pouvoir accueillir la fusée Soyouz 5. il est prévu d'en faire 12 depuis Sea Launch avant de modifier la plate-forme pour Soyouz-5. Soyouz-5 "Irtysh" (alias Fenik ou Sunkar) avec moteur RD-171 MV dont le premier vol serait maintenant prévu en 2023, pour un jour aussi aller vers la Lune. En effet, c'est un lanceur Soyouz 5 qui lancerait le nouveau vaisseau habité russe ORIOL, successeur de la cabine Soyouz.

 

 

LES INSTALLATIONS SEA LAUNCH

Remerciement Jean Jacques Serra et Sea Launch.