SON HISTOIRE...EN IMAGES ET ANECDOTES Sisteron et sa Citadelle sont indissociables dans leur histoire. Dès le Moyen-Age la ville offrait une position privilégiée puisqu'elle défendait la frontière entre le Comté de Provence et le Dauphiné et contrôlait tout le ravitaillement de ces deux provinces par route et par eau. Au 13e siècle, le rempart du haut est déjà construit. La première occupation du site par le château des comtes de Forcalquier, intégré par la suite à l’enceinte de la ville, est attestée au milieu du 13ème siècle. La chapelle abrite la garde de la ville. En 1402, la tour de l’Horloge devient beffroi et sert de clocher à la chapelle voisine reconstruite en 1417 et transformée en donjon au moment de son intégration à la citadelle. La ville est réunie au domaine royal avec l'ensemble du comté de Provence en 1487. Durant les guerres de Religion, le pouvoir royal décide la construction d’une citadelle pour répondre à deux objectifs : défendre un point stratégique du territoire et soumettre la ville qu’elle dominait. L’année 1568 marque la fondation de la citadelle... Durant la première Guerre Mondiale la citadelle fut utilisée comme centre de détention pour les prisonniers de guerre allemands. En 1925 le classement au titre des monuments historiques des "rempart supérieur, tour de l'horloge, chapelle et échauguette dite guérite du diable de l'ancienne citadelle de Sisteron" Le 2 juin 1928 la ville fit l’acquisition de la citadelle et fait aménager un théâtre de verdure au milieu de l'enceinte nord, ce lieu accueille depuis, un des plus anciens festivals de théâtre en France. De 1931-1936 des travaux de restauration sont réalisés avec notamment la destruction du bâtiment situé à l'extrémité est de la plateforme de la chapelle, pour faire place au belvédère actuel. En août 1944, les bombardements alliés occasionnent de nombreux dégâts sur la ville mais aussi sur la Citadelle, la chapelle est entièrement détruite et les bâtiments militaires de la moitié Sud aussi ou partiellement. le programme de restauration débute en 1967 soutenu par les Monuments Historiques. la chapelle sera reconstruite mais pas les bâtiments militaires. Entre temps, une association "ATM" se propose de restaurer le site et de rouvrir le théâtre de Verdure fermé en 1939.
Une des plus vielle, sinon la plus vielle photo de Sisteron, prise en 186, gravée sur papier 50 ans après la découverte de la photographie par Nicéphore Niepce. A gauche, la montagne de la Baume et à droite, la face Nord de la Citadelle. Le pont du Buech n'a pas encore été détruit pour y construire le nouveau. Pas de viaduc pour le train et pas encore de végétation.
Sisteron à la fin du 19e siècle, la ville commence à
se construire hors les murs de sa forterresse. Une époque ou Sisteron
était un carrefour économique et commercial du département des Basses
Alpes. Sisteron au début du 20e siècle. Le pré de foire avant la construction de la mairie. Au premier plan, les bâtiments de l'Hospice. Les commerces dans la première moitié du siècle à Sisteron sont essentiellement concentrés rue de Provence, rue Saunerie, traverse de la place (Paul Arène), place de l'hôtel de ville (Grand place) et la rue Mercerie. Il est très florissant et très varié comme le café du peuple, au bout de la rue Saunerie, il deviendra le "café du Dauphiné", le rendez vous des habitants de St Geniez et La Motte du Caire ou la quincaillerie Turcan au bout de la rue de Provence ou encore l'hôtel du Cours au départ de la route de Marseille avec à coté un garage et sa station essence. La maison André se trouve rue Droite au milieu de celle ci où passe la route nationale aujourd'hui. Détruit par les bombardements, il s'installe à la place de l'actuel Bartex. A la place de l'actuel petit Casino de la rue de Provence se trouve la boutique "vins et spiritueux" de M Chauvin. Le magasin de laine "la Cigale" se trouve lui rue Droite haute. il y avait aussi 3 hôtels avenue de la gare, le "Guindon" (devenu la "Potinière") et le "Touring", crée en 1910 et les "Acacias", av Signavoux (monté du Thor). Au "4 coins" croisement de la rue Droite, Mercerie, Saunerie et Pardenrières se trouvent les magasins des "Rullan". Rue Droite, à la place de l'actuelle pharmacie "Rey" se trouve un magasin de meubles. L'hôtel de la Poste est à l'actuel magasin de maroquinerie (ex Claire Merlin). La rue de Provence est le centre ville, la première rue a avoir été construire "hors des murs" de la forteresse. Les premières constructions sont réalisées sur les remparts, avec les 2 tours aux extrémités, la tour du Fort au Nord près de la Citadelle et la tour des gens d'Armes. On y trouve toutes sortes de magasins, principalement des cafés. C'est aussi la rue des défilés musicaux et manifestations. La rue Droite est la colonne vertébrale de la ville. Comme son nom ne l'indique pas, elle n'est pas droite, mais en pente (du mot patois "drèche"). Depuis le moyen âge, elle relie la rue Saunerie à la porte du Dauphiné et la porte de Provence. Elle regroupe la plupart des commerces traditionnels, les artisans et les petits négociants. LA VIE EN 1939...Témoignages des anciens. L'Octroi, où l'on payait les droits de la ville se trouvait à l'entrée de Sisteron, porte de Provence devant la tour des gens d'Armes. Devenu le syndicat d'initiative, le lieu aujourd'hui est un WC public ! La partie basse de la ville est le quartier agricole. "A Bourg Reynaud ou à la Coste, c'était des paysans, ils avaient tous un âne, un morceau de jardin, une vigne", Sisteron, comme l'avait dit Paul Arène était une ville de Vigneron. Entre la rue Saunerie et le Bourg Reynaud, le dénivelé est de 3 étages. La Citadelle est un lieu ouvert à tous, les enfants y s'amusent au gendarmes et aux voleurs. Sur la partie Nord, dans le théâtre joue le dimanche après midi des pièces de théâtre 2 ou 3 fois dans l'été. Le pré de foire est le rendez vous de tous les gerbiers, les paysans apportaient leur gerbiers et on foulait. Le pré de foire sert aussi de lieu pour les foires avec les bestiaux. Là où se trouve l'actuelle mairie est un terrain de football et là ou se trouve la gare routière, un terrain de baskett pour les filles et les garçons, avec une équipe locale formée par le "Sisteron-Vélo". L'équipe féminine a été champion des Basses Alpes en 1941. Les hommes, eux jouent aux boules, de partout, sur le pré et dans la ville. A cette époque, pas de voitures ou presque... La musique et les danses sont très présentes avec le Quadrille Sisteronais, en présentation sur la grande place, actuelle place du marché, à coté de l'horloge. Le Corso lui défile pour les fêtes de Pentecôte, le long de l'actuelle poste, le dimanche avec ses chars. Il s'arrête pour la guerre et ne reprend qu'en 1947. On circule à vélo, en calèches et en voitures. Mais, il n'y en a pas beaucoup à cette époque. Au bar, on y va pour boire, mais aussi pour téléphoner, car eux seul l'on à cette époque. C'est un lieu de rencontre autour du "Pastis".
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