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CHRONOLOGIE APOLLO

APOLLO 13, L'ENQUETE

Une commission d' enquête est formée après l' accident le 21 avril. Présidée par Edgar Cortright, elle comprend une dizaine de membres dont l' astronaute Neil Armstrong Elle remet son rapport en juin précisant que l' explosion était bien dù au réservoir d' oxygène n°2. 

Le module de service de forme cylindrique se compose de 6 secteurs répartis autour d' une section centrale. Cette section abrite le moteur de propulsion SPS avec sa tuyère à l' une des extrémités. Les autres section abritent les réservoir de carburant comburant pour le moteur (section 2, 3, 5 et 6) et les piles à combustibles dans la section 4 juste au dessous de l' ombilical de liaison avec le module de commande.

La section 4 abritent trois piles à combustible, deux réservoirs d' hydrogène, deux d' oxygène et tout le système de lignes, canalisations nécessaire au fonctionnement. L' oxygène de bord du système de contrôle environnemental est aussi fournit par ces réservoirs.

Aménagement des piles à combustible et des systèmes cryogéniques dans la baie 4 du SM.

   

Baie n° 4 du SM Apollo 13: le réservoir d' hydrogène 1 avec au dessus le réservoir d' oxygène 2. A droite détail du réservoir d' oxygène 2.

En 1965, le réservoir d' oxygène 2 ainsi que tous les équipements de bord Apollo furent conçue pour une tension d' alimentation de 28 V fournit par les piles à combustibles internes du vaisseau. Les réservoirs contiennent de l' hydrogène et de l' oxygène liquide à moins 170°C, une température très basse permettant de maintenir les gaz dans un état mi-liquide mi-gazeux, évoquant de la neige fondue. Cette température permet aux gaz de s' écouler facilement et de s' évaporer dans les conduites d' alimentation des piles. Si la pression n' est pas assez suffisante, on fait monter la température, ce qui vaporise du gaz et fait monter la pression. Le dispositif de chauffage dans le réservoir est équipé d' un thermostat, qui coupe l' alimentation si on dépasse les 26° C.

Sur la rampe de lancement, le vaisseau Apollo est alimenté par les 65 V de la tour, un voltage incompatible avec l' équipement de bord. Pour cette raison, le constructeur North Américan demanda à ses sous traitants de modifier tous ses équipements afin qu' ils soient compatibles avec ceux du sol. Ainsi presque tous furent modifiés, sauf les rupteurs des thermostats.

Les réservoirs d' Apollo 13 sont expédiés le 11 mars 1968 à l' usine de NAA à Downey, en Californie, et montés sur un cadre dans le CSM 106 du vol Apollo 10. Mais à la suite d' améliorations techniques apportées dans la conception générale des réservoirs, les techniciens décident de démonter les réservoirs en place pour les remplacer par des plus récents. Le 21 octobre, lors des manœuvres de démontage du cadre, il subit un léger choc, qui est consigné par écrit. Après inspection, il s' avérera que les réservoirs n' ont subi aucun dommage. Modifiés au nouveau standard, il sont remontés sur le CSM 109 du vol Apollo 13.

Lors des opérations de CDT en mars 1970, quand les techniciens s' aperçoivent que la vidange du réservoir n°2 s' effectue mal, on pense qu' un tuyau servant à cette vidange avait du être légèrement écrasé lors du choc à l' usine en octobre 1968. Comme ce tuyau se sert qu' au sol pour la vidange après les simulations, les techniciens imaginèrent qu' en se servant du dispositif de chauffage du réservoir, ils pourront vidanger l' oxygène. Cette opération se déroule le 27 mars 1970, et elle dure très longtemps. Pendant les huit heures de chauffage, le thermostat alimenté sous les 65 V de la tour a tout le temps de se mettre en court circuit et de fusionner. De plus comme la température ne devait pas dépasser les 26°C, personne au sol ne s' aperçoit que la température monte beaucoup plus haut. De toute façon, le cadran des instruments de contrôle n' est gradué que jusqu' à 26°C, aucun dépassement ne peut être interprété. 
Conséquence, le réservoir a bien été vidangé et par la même occasion l' isolation en Téflon du câblage à l' intérieur du réservoir a fondu. Un réseau de fils de cuivre dénudés parcourt désormais le réservoir vide, destinés à être immergés dans de l'oxygène pur.

Dix sept jours plus tard, à 320000 km de la terre, quand un brassage est demandé, une étincelle a jailli d' un fils à nu, enflammant les restes de Téflon. Les 120 litres d' oxygène explosent dans la partie n°4 du module de service, soufflant le panneau extérieur. Le réservoir n°1 n' est pas directement endommagé par l' explosion, mais partageant la plomberie avec le n°2, il perd tous ces tuyaux, répandant tout son contenu dans l' espace. Au passage, les valves d' alimentation des moteurs de contrôle d' attitude se ferment les mettant hors service. En plus, comme l' explosion et la fuite du réservoir ont provoqué des embardées, le pilotage automatique essaye de stabiliser le vaisseau, en vain.

La commission d' enquête simula la défaillance ce qui confirma le scénario. Quand à la dérive du vaisseau sur sa trajectoire, les contrôleurs de Houston l' imputèrent au gaz d' échappement du système de refroidissement du LM. La commission recommanda en priorité la vérification des thermostats, une amélioration du câblage et l' ajout d' un troisième réservoir d' oxygène dans une baie indépendante.

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Le nouveau réservoir d' oxygène pour Apollo 14

Jim Lowel quittera la NASA en mars 1973 pour devenir président et chef du bureau exécutif de la Towing Cie à Houston jusqu' au 1er janvier 1977. Il devient ensuite vice président du Centel Corporation. Maintenant il est président de Lowell Communications, dans Illinois.

Fred Haise, après le vol Apollo 13 fut pressenti pour Apollo 19, mais le vol fut annulé en septembre, de même qu' Apollo 15.Il participera en 1977 au vol atmosphérique de la navette spatiale "Enterprise", puis sera assigné comme commandant d' un des quatre vol d' essais du Shuttle. Il quitte la NASA le 29 juin 1979 pour quittera la NASA pour le présidence de la division technique de Grumman Corp, Titusville en Floride.

Jack Swigert quittera lui aussi la NASA pour entamer une carrière politique dans le Colorado, d' abord comme sénateur ou il fut battu; En 1982, il se fera élire à la chambre des représentants, mais il décédera trois jour avant son investiture en janvier 1983.

A Houston, le directeur de vol Glynn Lunney a été chef des opérations sur ASTP avant de devenir VP pour Rockwell-Houston. Il est retiré depuis 1991.
Sy Liebergot, le EECOM a travaillé sur Skylab avant de se retirer en 1998 pour aller travailler chez Rockwell dans le bureau du porgramme STS. Il est travaille actuellement pour le Spacehab et la station ISS.
Tommy Holloway, le FAO est devenu directeur de vol STS, un des adjoint de Kranz. Il s'est retiré depuis.
Gary Coen est devenu directeur de vol, puis chef du bureau des directeurs de vol, responsable des opérations Shuttle MIR. Il est retiré depuis 1993.
Chuck Dieterich, le RETRO devient chef adjoint Fido. Il est retiré depuis 1990. 

Gene Kranz a servit comme directeur du MOD au JSC à Houston de 1983 à 1994. Gerry Griffin a été directeur du JSC. John Aaron devient un manager du programme ISS, il est retiré depuis peu. Jay Creene est devenu directeur de vol STS, comme Ascent Flight sur la mission 51L. Par la suite, il est un manager du programme ISS. Jerry Bostick et Ed Fendell sont probablement retirés.

DOCUMENTS INTERNET

Mission Apollo 13 compilé par Daniel R Adamo (fichier pdf de 1,1 Mo)
Apollo By the numbers
de Richard W Orloff (
fichier pdf de 620 Ko)
Rapport de la commission d' enquête  
Transcription des communications de la mission Apollo 13 

 

LE DRAME DE LA PLATEFORME 34, APOLLO 1