2024
L'étage ULPM sur son banc de montage à Brème
L'étage LLPM
( Lower Liquid Propulsion Module) du premier vol au Mureaux attend
sa mise en container. Une opération qui ne necessite ni de
gros camions ni d’énormes grues. L’étage va être posé sur un
berceau qui roulera doucement vers l’intérieur du conteneur, sur des
« petits véhicules autoguidés » (AGV, automatic guided véhicles).
Une fois le conteneur refermé, il glissera tranquillement vers la
Seine, à moins de 200 mètres du bâtiment, et prendra place sur une
barge pour un voyage d’un peu plus d’une journée vers Le Havre
(Seine-Maritime). Installés en zone sécurisée dans le port maritime,
le conteneur sera ensuite chargés sur le
navire Canopé pour une traversée de l’Atlantique de dix à
quinze jours jusqu’en Guyane, où il est attendu courant février.
L’entreprise Gely, de Cantaranne jusqu’à
Kourou
La quarantaine d’employés vient de finaliser
la réalisation d’une gigantesque structure qui permettra d’installer les
quatre propulseurs de la fusée Ariane 6. Une équipe est en partance pour
la Guyane, où il s’agira de remonter cette installation.
Ils n’en sont pas à leur coup d’essai,
avec à leur actif la réalisation de containers pour le transport de
pièces destinées à l’industrie spatiale, des palonniers ou le câblage du
fuselage des propulseurs de la fusée Ariane 6… Les 40 employés de la
société Gely, basée à Onet-le-Château, viennent de mettre la touche
finale à un chantier d’une ampleur inédite avec la réalisation d’une
structure aux dimensions pour le moins imposantes : 30 mètres de long
sur 12 de large pour une hauteur de huit mètres. Elle servira à l’installation et
l’entretien des quatre propulseurs (ou "boosters", pesant chacun 167
tonnes) d'Ariane 6. Après démontage, les
pièces
prendront la route dans 11 containers pour embarquer depuis Bordeaux et
partir pour Kourou, en Guyane".
Dernièrement, les
équipes d’Ariane sont venues à Onet-le-Château pour inspecter la
structure, qui a nécessité de 6 à 8 mois de travail, inspection à l’issue de laquelle ils ont donné leur feu vert
pour un déménagement à proximité du site de lancement. Le remontage de
l’ensemble est prévu pour avril ou mai, sous la responsabilité de 5
des employés de l’entreprise Gely qui feront le voyage de l’autre côté
de l’Atlantique.
Parmi les projets sur
lesquels planche la société, la réalisation d’un support pour le lanceur
autonome et réutilisable Thémis, en cours de développement. Mais aussi,
plus localement, sur l’arrivée d’un nouveau bâtiment pour héberger une
partie des salariés. |
Les étages du premier vol d'Ariane 6 quitteront l'Europe et
arriveront par le navire Canopée en Guyane en février. Les boosters, fabriqués
dans les usines de Saint-Médard-en-Jalles près de Bordeaux, sont déjà sur place.
L'ESA, le CNES et ArianeGroup visent le premier lancement d'Ariane 6 entre le 15
juin et le 31 juillet 2024 avec un début de campagne le 8 avril. « Nous aurons 6
lancements en 2025 et huit en 2026 » déclare
ArianeGroup qui envisage par la
suite entre neuf et douze lancements d’Ariane 6 par an, soit le double de ce que
proposait Ariane 5. Le vol inaugural d’Ariane 6 sera opéré par l’ESA;
L'agence a lancé un « appel à manifestation d’intérêt » pour des projets de
démonstrateurs académiques et industriels, qui prendront la forme de « cubesats »,
ces petits satellites de forme cubiques, et qui seront installés sous la coiffe
d’Ariane 6. "Une dizaine sont prévus". Le second vol suivra dans l'été avec un
gros satellite à mettre en orbite basse.
1 février, le "Canopé part de Bordeaux, France et rejoint en 2
jours et demi
Brême, Allemagne pour récupérer l'étage
ULPM de FM1. Le navire était à quai au Havre depuis le 4 décembre,
date de son
retour de Guyane, après un bref arrêt à Bordeaux, il en est partie le 27
janvier pour rejoindre Bordeaux le 28 afin d récupérer l'outillage de la
société conçu par l'entreprise Gely. Le 6 février, le navire part de
Breme (récupération de l'étage ULPM) et rejoint en presque 2 jours
Rotterdam, Pays Bas pour récupérer les 2 demis coiffe. Il repart
dans l'après midi et rejoint Rouen, France le 8 pour repartir vers
le Havre qui rallie en 2 jours. Le 10 février, en soirée, le Canopé
part pour la Guyane, un voyage d'environ 2 semaines, arrivée prévue
21 févreir.
Durant l'escale du Canopé à Rotterdam, Airbus a
embarquer le moteur Vulcain 2.1 du vol FM6 à destination du Havre.
La soute du "Canope" chargée avec l'étage LLPM dans son
container sur verins. Le 13 février, le "Canopé"
quitte le Havre pour la Guyane.
Déchargement
de la VuAB en provenance de Rotterdam pour transfert vers Les
Mureaux
21 février, arrivée du navire Canopé à Kourou,
avec à son bord, l'étage principal et supérieur du premier modèle de
vol d'Ariane 6 La campagne de lancement peut commencer avec en mars
l'intégration du corps central dans la BAL. Les 2 étages dans leur
container rejoignent le BAL le 21 février. L'étage supérieur ULPM
est rentré dans le bâtiment le 23 février, l'étage inférieur LLPM le
28. Mi mars, le premier
booster pour vol inaugural sera prêt et stocké et le second début
avril.
BAL, intégration des 2 étages de vol Ariane 6 VA262,
le 28 février
5 mars, sur l'ELA4 a lieu le début du démontage du lanceur qui a
servit aux tests combinés. Le
9 février avait lieu le démontage du composite
coiffe de la maquette Ariane 6 et son transfert vers le BAF.
Ce démontage valide également la possibilité
de démonter le lanceur au cas où des anomalies nécessiteraient un
changement d'étage de la fusée sur le pas de tir. De plus, un « Test
de démontage de charge utile factice » sera exécuté dans le Hall
d'Encapsulation (HE) qui fait partie du BAF.
LA CAMPAGNE ESR
La zone UPG du CSG avec devant le CIH
du BIP chargé d'intégrer l'ESR et à gauche, le BBP, bâtiment basculement
propulseur chargé de mettre l'ESR de la verticale à l'horizontale et le
EFF, ESR Finish Facility chargé de
finir le P120C en ESR. L'usine de propergol UPG
est à droite au fond.
Les
carcasses P120C en fibre de carbone qui constitueront les ESR d'Ariane 6
arrivent d'Europe par bateau de chez Avio en Italie. Dans l'Usine
Propergol Guyanaise, UPG, du CSG, le propergol est chargé, constituant
un booster de 140 tonnes mesurant 13, 5 m de long pour 3,4 m de
diamètre.
Le P120C
est monté à la verticale sur le fardier AIT 250 et amené dans le BBP, le
Bâtiment Basculement Propulseur. Le basculement du P120 à l'horizontale
se fait avec le fardier AIT400, qui avec son système de levage va
récupérer, coucher le propulseur sur le Skidder, son berceau support.
Le P120 est ensuite amené
dans l'une des
cellules d'intégration horizontales du BIP, les CIH
(cellules d'Intégration Horizontale).
Dans les cellules horizontales CIH du
BIP, le P120C est équipé de sa tuyère, son allumeur et son cône avant.
Mars 2024, nouveau transport par fardier 400 au
bâtiment EFF, ESR Finish Facility, pour finaliser le P120C en ESR Ariane
6. Le propulseur est relevé à la verticale et riper sur la palette de
vol. Lorsque le BSB, Bâtiment Stockage Boosters sera opérationnel, l'ESR d'Ariane 6
sera alors amené sur le fardier 250 dans ce bâtiment. Pour cette
première campagne, le premier ESR est stocké dans le BIL Ariane 5 le 11 mars
et le second dans l'EFF.
C'est le fardier 250 qui va amener chaque
ESR à la verticale avec sa palette martyr sur la ZL4.
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Le 13 mars, le modèle CTM d'Ariane 6 est
démonté et enlevé de l'ELA 4. Le 14, le Corps Central (LLPM et ULPM)
est amené dans le BAL (à gauche). Le 15 mars, il pose avec le lanceur FM1 VA262
assemblé. L'étage CTM sera
désassemblé, les étages et la coiffe (dans le BAF) renvoyés en
Métropole par le navire Canopé.
14
mars, l'ESA publie une liste
mise à jour des charges utiles qui seraient embarquées à bord du
premier vol Ariane 6. Le démonstrateur Bikini (40 kg) d'Exploration
Company est l'une des deux capsules de rentrée répertoriées, l'autre
étant l'ArianeGroup SpaceCase SC-X01. La mission Bikini avait
basculé en septembre 2023 sur un lanceur Indien, pour un tir en
janvier 2024.
25-26 mars, le président Français Emmanuel Macron est
en Guyane et au CSG le 26. Cette visite
marque effectivement les 60 ans de l'annonce de la création de la
base spatiale par le général De Gaulle datant de mars 1964. Et avec
l'approche du premier lancement d'Ariane 6 (prévu entre mi-juin et
juillet 2024), une visite du Bâtiment d'assemblage lanceur (BAL)
d'Ariane 6 est au programme. Toujours dans le thème spatial, un
détour par le port de Pariacabo, où le navire Canopée est
actuellement à quai, est au programme. La dernière visite officielle
d’Emmanuel Macron en Guyane date d’ il y a un peu moins de sept ans.
Fraîchement élu, le 8e président de la Ve République s’était rendu
dans le département amazonien fin octobre 2017. En 2015, il était
venu en Guyane en tant que ministre de l'économie et de l'industrie
de François Hollande et avait assister au lancement d'Ariane 5 VA225
le 20 aout.
Le Président Emmanuel Macron a visité, le mardi 26
mars, le Bâtiment d'Assemblage d'Ariane 6 (BAL), en compagnie de
Toni Tolker Nielsen, Directeur du Transport spatial de l'ESA,
Philippe Baptiste, PDG du CNES, Martin Sion, PDG d'ArianeGroup,
Stéphane Israël, CEO d'Arianespace ainsi que du Maire de la Ville de
Kourou
Visite de Canopée du président Macron accompagné de
Jean Michel Berud, Pt de JIFMAR OFFSHORE SERVICES
10 avril, le directeur général de
l'Agence spatiale européenne, Josef Aschbacher, a semblé tempérer
les attentes concernant le vol inaugural d'Ariane 6 lors d'un panel
au 39e Symposium spatial. Aschbacher a expliqué que les premiers
vols de fusées lourdes ont 47 % de chances de connaître une anomalie
majeure. Ariane 6 partage du matériel avec d'autres lanceurs de
l'ESA, Vega pour les ESR et Ariane 5 pour le moteur Vulcain 2. Ce
dernier a durant 92 vols sur les version ES et ECA avec une seule
panne en décembre 2002. Seul le moteur Vinci est nouveau malgré 20
ans de développement. Le dernier essai au banc en décembre 2023 a
été interrompu à peine 120 secondes après le début du test prévu de
680 secondes. Le but de ce test était de démontrer les performances
de la scène dans des conditions dégradées. L'enquête sur
l'avortement prématuré a été laissée à ArianeGroup. Alors que
l'enquête devait être terminée à la mi-janvier, la société n'a pas
encore publié de détails sur ses conclusions. Malgré cela, l’ESA a
déclaré que le test avait poussé la scène au-delà de son profil de
vol normal et qu’elle « ne fonctionnerait pas dans une telle
configuration de test lors du vol inaugural ».
12 avril, ArianeGroup annonce que
l'étage UPLM d'Ariane 6 a réalisé son dernier test de mise à feu à
Lampoldshausen en
Allemagne. Ce dernier test fait suite au dernier réalisé en
décembre, avorté deux minutes après l'allumage
. Ni ArianeGroup ni l'ESA n'ont jamais donné de détails
sur l' enquête . Cependant, avec ce dernier test, les équipes ont
probablement résolu les problèmes restants. L'essai de mise à feu
visait à démontrer les performances de l'étage supérieur
dans des conditions extrêmes et non nominales . En
particulier, l' unité de propulsion auxiliaire (APU)
a été allumée à trois reprises, pour une durée totale de
66 minutes. Par ailleurs, les équipes du DLR et d'ArianeGroup ont
réalisé un profil de séquence de tests comprenant le chargement des
réservoirs d'étage et leur préparation au lancement.
24 avril, VA262, transfert du CCA du BAL vers
la zone de lancement et mise à la verticale. Le CCA tient au dessus de la table
sur ses "chandelles", des colonnettes de soutien. Le premier ESR suit
le 25, celui stocké depuis le 20 mars dans le BIL, le second le
26. Le CCA est alors soulevé et posé sur les ESR. Lors de la campagne des essais
combinés, les ESR étaient déjà à poste sur la table lorsque le CCA est arrivé.
Pour ce premier vol, c'est le scénario "nominal" qui est utilisé,
pour éviter de lever le CCA au dessus des 285 tonnes de poudres
des ESR. L'aspect pyrotechnique est toujours une des principales sources de
danger, donc on évite de faire des opérations en présence des ESR.
CCA et premier ESR en route vers la ZL4
Second ESR au départ du EFF vers la ZL4
Mise en position du second ESR en ZL4
Vol VA262, station de poursuite, plan de vol et
charges utiles
La charge utile du premier vol Ariane 6
comprend 18 expériences et CubeSat avec des missions très variées
provenant de 9 pays et de dizaines d'organisations, des entreprises
commerciales, des agences spatiales et des universités.
Qu'il s'agisse d'acteurs établis comme la NASA ou
d'étudiants concevant leur tout premier satellite, ces missions
mesureront les rayons gamma auto-réparatrices , suivront la faune,
testeront les cellules solaires , confirmeront la théorie du rayonnement
du corps noir et bien plus encore, des satellites pour mesurer la météo
sur Terre ou dans le système solaire et étudier le soleil. Il y a un
satellite d'agriculture intelligente, un démonstrateur de balise radio,
des expériences qui resteront attachées à « l'adaptateur » de charge
utile de l'étage supérieur et même 2 capsules destinées à rentrer dans
l'atmosphère terrestre pour tester de nouveaux matériaux, Bikini et
SpaceCase.
Quatre déployeurs, dont les déployeurs multi-CubeSat
RAMI et EXOpod, lâcheront les satellites depuis l'étage supérieur
d'Ariane 6. Les déployeurs Cubesat sont comme des mini-lanceurs à part
entière, orchestrant une série d'éjections à ressort pour tirer un ou
plusieurs satellites miniatures depuis le lanceur Ariane au bon moment,
à la bonne vitesse et dans la bonne direction pour les mettre en route.
Comme les CubeSats ne disposent pas de leur propre propulsion, ils
resteront sur la même orbite sur laquelle Ariane 6 les a lancés.
Les deux capsules de rentrée et les 9 CubeSats appelés
à voler librement sont placés dans un ordre de lancement parfaitement
synchronisé pour être mis en route après avoir quitté le lanceur à 600
km au-dessus de la Terre.
YPSat restera attachée à l' étage
supérieur d'Ariane 6 pour enregistrer l'intégralité de la mission, du
lancement à la fin. YPSat, prendra lui-même des photos et des vidéos
d'Ariane 6 une fois qu'elle volera librement. 4 autres expériences
(LiFi, SIDLOC, PariSat et Peregrinus) resteront fixes, effectuant leur
travail pendant toute la durée du vol du lanceur et revenant toutes
ensemble à l'unisson, tels des parachutistes se tenant fermement pour
leur descente sur Terre.
1-ExpoPod NOVA, ExoLancement, un déployeur 16U pour 4
CubeSat:
3Cat4, Bureau d'Éducation de
l'ESA/Université Polytechnique de Catalogne, CubeSat 1U
3Cat 4
est un CubeSat 1U développé à l'Université Polytechnique de
Catalogne (UPC) pour réaliser plusieurs expériences technologiques. Il
démontrera l'adéquation de ce type de plates-formes pour effectuer l'observation
de la Terre avec des instruments passifs. En complément de ses capacités de
télédétection, ce nano-satellite embarquera également un radiomètre passif en
bande L mis en œuvre avec un SDR (Software-Defined Radio) commercial.
Parallèlement à ces deux charges utiles, le ³Cat-4 intègre également un
détecteur AIS (Automatic Identification System) lui permettant de suivre les
navires dans leurs routes intercontinentales. Cat 4 a été sélectionné par l'ESA
"Fly Your Satellite!" Programme en 2017 pour être déployé en orbite depuis l'ISS
en 2018 ou 2019. Finalement, il a été affecté au vol inaugural d'Ariane-62.
ISTSAT, Bureau d'éducation de
l'ESA/Université de Lisbonne, CubeSat 1U
ISTSAT 1
, 2 kg, initialement connu sous le nom d'
ISTnanosat 1 , est un 1U-CubeSat
conçu par l'Instituto Superior Técnico (IST), au Portugal. ISTSAT-1 sera
utilisé pour réaliser une étude de faisabilité sur l'utilisation de
nanosatellites pour recevoir les signaux du système ADS-B utilisé dans
la surveillance des aéronefs dans des zones non couvertes par des
stations terrestres, comme les routes océaniques ou les zones isolées.
ISTSAT 1 a été sélectionné par le programme « Fly Your Satellite ! » de
l'ESA. Programme en 2017 pour être déployé en orbite depuis l'ISS en
2018 ou 2019. Finalement, il a été affecté au vol inaugural d'Ariane 62.
CURIE, NASA, Cubesat 2x3U
CURIE
CubeSat Radio Interferometry Experiment
mission de radioastronomie), développée par l'Université de
Californie à Berkeley, se compose de deux CubeSats 3U de 5,2 kg identiques pour
utiliser l'interférométrie radio afin d'étudier les émissions de sursauts radio
provenant d'événements éruptifs solaires tels que les éruptions cutanées et les
éjections de masse coronale (CME) dans l'héliosphère intérieure. Les satellites
seront lancés ensemble sur un seul lanceur sous la forme d'un Cubesat 6U, puis
séparés en deux Cubesats 3U une fois en orbite.
GRBBeta, Spaemanic, CubeSat 2U
GRBAlpha, 1kg,
est une mission nanosatellite de type CubeSat 1U visant à
démontrer la technologie et l'électronique des détecteurs pour la future mission
« Cubesats Applied for MEasuring and LOcalising Transients » (CAMELOT), qui est
une constellation prévue de nanosatellites offrant une couverture de tout le
ciel avec une sensibilité et une précision de localisation élevées. suite à des
détections de transitoires de rayons gamma. Le premier a été lancé en mars 2021
par un Soyouz depuis Baikonour.
2 Bikini, La Société d'Exploration, une capsule de rentrée
La capsule Bikini conçue à partir d'un matériau
composite à base de liège et de résine, déjà testé avec succès sur
Mars, ce qui permettra de réduire d'un facteur de 4 les couts du
kilograme lancé dans l'espace. Pensé comme un consommable, à
l’instar des pneus d’une voiture, ce bouclier en liège est
facilement remplaçable et peu couteux à produire. Encore plus à
Mérignac, à proximité du liège landais. Le chêne-liège, arbre
indigène de la région et matière première d’une industrie historique
de la région,
3-OOV-Cube, rapidCube, CubeSat un déployeur et son CubeSat
4-ENDIRECT, OLEDCOMM, expérience
5-SIDLOC, Libre Space, expérience
6-PariSat, Garet Aerospatiale, expérience
7-Pellegrinus, Collège de St pierre, expérience
8-RAMI, Espace UARX, un déployeur 12U pour 3 CubeSat:
RIDE 6U, RIDE Space, CubeSat 6U
REPLICATEUR, RIDE Space Orbital Matter, CubeSat 3U
ROBUSTA-3, CSUM Centre spatial universitaire de Montpellier (CSUM), CubeSat 3U de 3,6 kg
Robusta 3A Méditerranée est le seul représentant
universitaire français. Il a été co-financé par la Fondation Van
Allen et le Cnes et a impliqué quelque 300 étudiants. Le projet
s’est étalé sur toute une décennie. Essentiellement destiné à
améliorer la précision des prévisions météorologiques autour du
bassin méditerranéen et en particulier les épisodes cévenols,
Robusta 3A Méditerranée pourra ainsi, dès cet été, relayer les
données récoltées par des bateaux scanners, notamment au départ du
port de Sète. Après cette mission de démonstration, une couverture
permanente pourra être envisagée, avec de nouveaux satellites
déployés sur orbite et davantage de bateaux équipés.
9-SpaceCase SC-X01, ArianeGroup, une capsule de rentrée
10-CuriumOne, Système de transport planétaire, un déployeur et son CubeSat 12U
11-YPsat, QUE, expérience
Young Professionals Satellite, est un
projet entièrement géré par les jeunes professionnels de l'ESA pour leur
donner une première expérience directe de la conception, de la
construction et des tests pour l'espace, conçu comme le premier d'une
longue série de projets de ce type. L'objectif d'YPSat est simple :
capturer toutes les phases clés du vol inaugural d'Ariane 6. Durant les
3 heures de la mission, il acquerra des images et des vidéos de la
séparation de la coiffe d'Ariane 6, du déploiement de ses CubeSats et
des vues en orbite de la Terre et de l'espace. De plus, il mesurera le
champ magnétique terrestre le long de la trajectoire de lancement à
l'aide d'un capteur quantique innovant, tandis qu'une antenne embarquée
permettra aux passionnés de radioamateur d'entrer en contact avec YPSat.
La charge utile s’activera plus tôt dans le vol que le vaisseau spatial
traditionnel volant avec elle. Un système personnalisé entièrement conçu
par de jeunes professionnels appelé « Système de réveil » activera la
charge utile plus tôt en détectant le décollage. Le 20x20x50 cm 3
YPSat vise à acquérir des images du carénage et des séparations de
charge utile, à prendre des photos depuis le sommet de l'étage
supérieur, puis à relier toutes les données avant qu'elles ne brûlent
dans l'atmosphère avec le reste de l'étage supérieur.
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29 avril, Arianespace reçoit la commande de la
commission européenne de lancer les 4 premiers satellites de la nouvelle
constellation Galileo. Depuis 2011, avec le retrait des Russes du CSG, l'arrêt
d'Ariane 5 et le retard d'Ariane 6, plus aucun Galiléo n'a été lancé. L'Europe a
du confié l'automne dernier le lancement de 4 satellites Galiléo par le Falcon 9
de Space X pour un montant de 180 millions $. Ce 27 avril, les satellites
Galiléo FM25 et 27 (paire L12) rejoignaient les 28 autres lancés depuis 2014, FM
26 et 28 seront lancés plus tard). « Ce nouveau lancement élargit la
constellation Galileo déjà en orbite, en vue d'atteindre sa pleine capacité avec
24 satellites opérationnels dans des positions nominales et des satellites de
réserve en orbite », explique Bruxelles dans un communiqué.
Cette commande porte à cinq le nombre total de lancements prévus à bord d'Ariane
6, les 3 derniers lancements des paires de satellites de première génération
(L14-L15-L16) ainsi que les 2 premiers de la seconde génération (L17-L18). Après
des lancements des derniers satellites de première génération en 2025, ces deux
nouveaux lancements supplémentaires sont prévus en 2026 et 2027 et emporteront
par paires les quatre premiers satellites Galileo de seconde génération sur les
12 commandés aux industriels Airbus et
Thales Alenia Space).
Les satellites, d'une masse d'environ
2.000 kilos et pourvus d'une propulsion électrique, rejoindront ensuite l'orbite
opérationnelle Galileo à 23.222 km d'altitude. Première infrastructure commune
produite et financée par l'Union européenne, l'UE en est également propriétaire,
Galileo étant placé sous la responsabilité globale de la Commission européenne.
L'Agence spatiale européenne (ESA) est responsable de la conception, de
l'évolution et du développement technique de son infrastructure tandis que la
gestion opérationnelle du programme Galileo a été confiée par la Commission
européenne à EUSPA, l'agence chargée du déploiement, de la maintenance et des
évolutions limitées du système. EUSPA veille également à la performance et à la
continuité des services Galileo.
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