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CHRONOLOGIE
SPACE SHUTTLE

LE SCOTTER SPATIAL M.M.U

L' idée d' un fauteuil spatial pour ce déplacer dans l' espace n' est pas nouvelle: dès la seconde sortie d' un américain dans l' espace, Eugene Cernan (mission Gemini 9) teste le AMU Astronaut Manoeuvering Unit fixé à l' arrière de l' adaptateur de la cabine Gemini. L' expérience sera un échec, les efforts considérables qu' a du déployé Cernan pour se hisser dans le fauteuil ne suffiront pas à le libérer de son attache.

L' idée est abandonnée jusqu' au programme Skylab. Avec un habitacle de 8 m de diamètre, les américains vont demander à leurs astronautes de tester un fauteuil spatial dans les conditions réelles d' apesanteur avec la sécurité en plus.

Deux modèles sont ainsi testés, le ASMU Automatically Stabilized Manoeuvering Unit reprenant le AMU de Cernan avec deux poignés commandant l' éjection de bouffées d' azote pour contrôler la trajectoire et le FCMU Foot Controled Manoeuvering Unit comparable à une bicyclette de l' espace, commandé par un pédalier.       

Avec ses expériences, les américains conçoivent le fauteuil spatial de la navette. Construit par Martin Marrietta à Denver, il prend place dans la soute de l' Orbiter dans un poste appelé Flight Support Station sur le coté avant de la soute. développé sous les conseils de Charles Conrad qui expérimenta le ASMU dans le Skylab, le MMU Manned Manoeuvering Unit a la forme d' un "sac à dos" haut de 122, 5 cm pour 82 cm de largeur et 67 cm de profondeur. Sa masse est de 150 kg au sol.

Maquette du MMU en 1976 

Construit en aluminium, il comporte deux batteries zinc argent de 16, 8 V, un poste de contrôle électronique et un système qui commande 24 petites tuyères, chacune pouvant créer une poussée de 7,5 kg en éjectant de l' azote gazeux stocké sous 210 atmosphères dans deux réservoirs de 75 cm de haut pour 25 cm de diamètre (5,9 kg). Grâce à deux poignées situé au bout de deux bras télescopique, l' astronaute peut effectuer des mouvements de translation et de rotation et ainsi se déplacer dans toute les directions. L' autonomie est de 468 secondes permettant de créer une impulsion totale de 22 m/s capable d' amener l' astronaute à 75 m de l' Orbiter.       

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Les MMU volent par deux à chaque mission, le premier essais a lieu au cours de la mission 41 B en 1984. Les astronautes Bruce Mc Candless et Robert Stewart utilisent les MMU n° 3 et 2 au cours de leurs sorties dans l' espace permettant à Mc Candless de s' éloigner de plusieurs dizaine de mètres de l' Orbiter.
Pour la mission 41 C, le MMU n° 2 sert pour récupérer le satellite Solarmax . Enfin à la fin de l' année, c' est encore le MMU n° 2 qui récupère les deux satellite de télécommunication en perdition Palapa et Westar.

  

Après l' accident de Challenger, les missions commerciales sont retirées du Shuttle, il n' y a donc plus de satellites à récupérer et à réparer, le MMU ne revolera plus jamais. Les raisons, le coût élevé de chaque vol et une plus grande confiance des astronautes dans le bras RMS pour réaliser le même type de mission. 

Les 2 exemplaires de vol ont été stockés chez Lockheed dans une salle blanche par la NASA jusqu'en 1998. La NASA transféra le MMu 3 au musée NASM de Washington. Il est aujourd'hui suspendu au dessus de l'Orbiter Discovery. En 2013, le MMU 2 a été placé à coté d'Atlantis au KSC

En remplacement du MMU, le centre spatial Johnson développe dans les années 1990 le SAFER Simplified Aid For EVA Rescue, un petit paquet autonome propulsé capable de réaliser des opérations de secours dans l' espace notamment dans le cadre de la construction de la grande station spatiale.
Le SAFER se fixe dessous le système de survie du EMU avec deux attaches repliables sur les cotés. En temps que système de secours, il n' a pas l' autonomie et les capacité du MMU. elle est de 13 minutes grâce à 24 tuyères éjectant de l' azote permettant des mouvements sur 6 degrés de liberté. La commande est unique, c'est une poignée fixée sur le torse de l' astronaute reliée par un ombilical. La NASA a développer le SAFER en coopération avec l'ancien astronaute Skylab Joe Kerwin, Paul Cottingham et Ted Christian et la firme Loockheed, une contre partie de l'abandon du projet initial de station orbitale Freedom.

Le SAFER est utilisé pour la première fois en avril 1994 avec la mission STS 64. Quelques temps après, la mission STS 76 en mars 1996 permet de tester une autre version dite intermédiaire entre le modèle de base et celui qui sera utilisé pour l' ISS. Dans le cadre du programme de station orbitale, il devra rester en orbite près de un an avant d' être ramené sur terre pour être vérifié.

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Mark Lee avec le SAFER, mission STS64

Le SAFER est testé lors de la mission STS 92 par les astronautes Wisoff et Lopez Allegria qui "vole" à coté de l'Orbiter à 15 m de distance en étant attaché. Lors de la mission STS 121, Piers Sellers teste les techniques de réparation des tuiles thermiques de la carlingue de l'Orbiter en utilisant le SAFER. Le loquet est malencontreusement déplacé en position "déverrouillage" et Fossum est obligé de le tenir attaché pour continuer la sortie. Pour les prochaines EVA, le loquet sera vérouillé avec du Kapton, un ruban adhésif spatial.

 

LES SCAPHANDRES SPATIAUX DU SHUTTLE E.M.U
LISTING DES E.M.U UTILISES
LA TENUE L.E.S