PROCESSING DU SHUTTLE
LES RESPONSABILITES
Les
éléments du STS, système
de transport spatial sont construits par plus de milles entreprises à travers
les USA, sous le contrôle de la NASA. Dans
le cas de l' Orbiter Vehicle, le constructeur principal est Rockwell
International, à Downey en Californie. La majeure partie des composants et des
sous systèmes sont assemblés par ses firmes à Palmdale en Californie. L'
Orbiter, une fois construit et terminé est transporté au
centre spatial Kennedy en
Floride sur le dos du
Boeing 747 porteur SCA. Les
moteurs principaux SSME sont fabriqués par une
division de Rockwell, la Rocketdyne Division, à Canoga, en Californie. Ces
moteurs sont envoyés au centre Kennedy après des tests de mise à feu réalisés
sur les bancs d' essais du centre John C Stennis (ancien
National
Space Technology laboratories), prés de St Louis, dans le Mississippi. Le
réservoir de carburant extérieur,
External tank est construit au centre NASA
de Michoud Assembly Facility, prés de la New Orleans, en Louisiane par la société
Martin Marietta Corp, Michoud Aerospace. Le réservoir est envoyé au centre
Kennedy par bateau, en
contournant la Floride et arrivant
par le canal de la rivière Banana, prés du bâtiment d'
assemblage VAB. Plusieurs
firmes participent à la fabrication des boosters SRB. Le moteur à propergols
solides
SRB est construit par
Wasatch division de la Norton Thiokol Chemical Corp, à Brigham
City,
dans l' Utah. Les autres composants sont réalisés par United Space Boosters
Inc, à Hunsville,
en Alabama. L' assemblage des segments pour former le booster SRB est réalisé
par Lockheed Space Opérations Co , à Titusville
en Floride. Cette société est sous contrat de la NASA depuis octobre 1983.
Auparavant, c' est Rockwell qui réalisait ces prestations (missions STS 1 à
STS 11). Les opérations du Space Transportation System STS sont sous la direction de la NASA: _
Le John F
Kennedy Space Center, en Floride est responsable pour tous les lancements,
atterrissages
et opérations de rotation des missions nécessitant des orbites équatoriales. _ Le
Lyndon B Johnson Space Center, à Houston, Texas est
responsable pour l' intégration complète du Space Shuttle et sert de point de
contrôle central pour les missions orbitales. _
Le Georges
C Marshall Space Center, à Huntsville,
Alabama est responsable pour les moteurs principaux SSME, le réservoir externe
ET et les boosters SRB. _
Le
John
C Stennis Space Center , à St Louis, Mississippi est responsable pour
les tests des moteurs SSME sur ses bancs d’ essais. _ Les
opérations de l' US Air Force avec le STS devaient initialement se dérouler de
la base de Vandenberg, en Californie, depuis le
Shuttle launch Complex 6 spécialement construit pour l' occasion. Malheureusement
après l' accident de Challenger en 1986, la base est abandonnée, et les opérations
militaires avec le STS transférées sur des lanceurs classiques Titan 3. LA PLANIFICATION DES MISSIONSComme
on peut s' y attendre, l' entraînement des équipages et la planification d'
une mission particulière du STS sont liés très intimement.
ces
liens reposent
sur la définition de la mission elle même, des activités de l' équipage et
des fonctions pour le soutien en vol. L' entraînement des astronautes par
exemple est géré par le Johnson
Space Center à Houston, Mission Operations Directorate MOD. Les opérations de
« processing » sont réalisées au centre spatial Kennedy. Elles sont
programmées par la société qui gère le Shuttle United Space Alliance et
réparties à travers plusieurs équipes. Les opérations
nécessitants la mise en puissance du matériel de vol sont gérées par le
centre de contrôle LCC au KSC. Les directeurs des tests NASA et les ingénieurs réalisent
toutes les opérations avec du personnel très qualifiés. Les activités
additionnelles, planification, soutien et service sont réalisées par les
autres centres de la NASA, principalement le JSC et le quartier général de
l’ agence à Washington. Pour le programme
Shuttle, la direction revient au quartier général au travers du bureau du STS.
Il supervise au KSC le bureau du « processing » et celui des ingénieurs,
avec une hiérarchie similaire au JSC et chez USA. Les opérations de
« processing » et de chargement sont réalisées par la NASA dans le
cadre du contrat opérations vol spatial, le SFOC. Les deux opérations étaient à
l’ origine sous des contrats séparés, mais pour plus d’ efficacité et
afin de réduire les coûts ils ont été réunis. Depuis 1995 et cela pour 7
ans, le contrat est signé avec la société United Space Alliance, qui
regroupe Lockheed- Martin et Rockwell
(Boeing à présent),
et
qui a
la responsabilité de toutes les opérations au sol et des missions STS. La maîtrise
du lancement et de l' atterrissage auparavant assurée par Lockheed, puis
Lockheed-Martin englobe les opérations de modifications, d’ essais, de
lancement, d’ atterrissage, de récupération et de préparation du STS. USA a
également la responsabilité collatérale de certaines installations du KSC
avec la NASA. La société fournit ses
techniciens, son personnel de soutien à travers leur bureau dans la plupart des
centres NASA, principalement le KSC et le JSC. Le contrat comprend : __ Les opérations au
sol, avec l’ intégration et le « processing au sol, le soutien aux
installations, aux équipements, le soutien aux opérations de lancement et de récupération. Le « processing »
actuel du STS dans les bâtiments du KSC (OPF, VAB et LC 39), sont réalisés par les techniciens de USA. La NASA n’ a qu’ un rôle
de soutien et n’ intervient qu’ en cas de problèmes urgents. La planification des
missions STS est réalisé longtemps avant le « processing » et l’
assemblage pour le vol. Les missions STS sont programmées pour des vols 5 à 6
ans à l’ avance, avant même que ne soit établies les places pour les
charges utiles. En fait, l’ assignation des charges utiles peut s’ intégrer
très facilement dans le « processing » des Orbiters jusqu’ à
peut près 13 mois avant le lancement. Un calendrier normal est généralement
établi un an avant le lancement. Chaque mission nécessite des préparations
standardisées, comme la réparation de la protection thermique, la vidange des
fluides et la maintenance des moteurs, ou spéciales comme un système d’
attache pour une charges utile précise, l' installation de besoins en électricité
et contrôle particulier, des tests d’ interface avec la charge utile, la
modification de logiciel pour les opérations avec la charge utile. A cela s’ ajoute les
modifications et les tests non prévus sur un composant, réservoir, boosters ou
l’ Orbiter lui même
et les mises à niveau du matériel. Pour
les Orbiters qui ont déjà volé dans l’ espace, les rotations entre missions
comportent plusieurs variétés d' opérations après-vol et de maintenance qui
sont faites en parallèle avec le déchargement des charges utiles et l'
installation d' équipements nécessaire a la prochaine mission. Si
un nouveau composant est installé, des tests de pré-lancement sont d'
ordinaire demandés. Par exemple, si un nouveau APU, unité de puissance
auxiliaire est installé, il devra subir des tests "à chaud". Si des
changements sont faits sur le réservoir extérieur, un test de remplissage sera
réalisé. Ce test appelé "Confidence check" détermine si le réservoir
est apte à supporter la pression et les très basses températures des
propergols cryogéniques. Après
que soient terminées les vérifications sur le matériel, les demandes sur une
partie des éléments de vol , l' intégration du STS commence par l' assemblage
des boosters
SRB sur la plateforme de lancement
MLP
dans une des deux baies du bâtiment d' assemblage
VAB.
Le réservoir extérieur
suivra de sa baie de stockage pour être accolé aux boosters. L' Orbiter, après
des contrôles pré-lancement et intégration de sa charge utile horizontale,
sera amené de son bâtiment de maintenance OPF vers le VAB pour être assemblé
au réservoir extérieur. Le
concept de lancement sur plateforme mobile hérité du programme Apollo est
reconduit pour le STS. L' engin est préparé pour son vol à l' abri dans différents
bâtiments, et amené sur le pad de tir juste avant le lancement. Quand les opérations
de pré-lancement dans le VAB sont terminées, l' ensemble Orbiter/
ET et SRB fixé
sur le MLP est soulevé par le
Crawler transporter et transporté vers le pad 39. Quelques
minutes après, les équipes de récupération, stationnées dans l' Atlantique,
se préparent pour la récupération des
boosters SRB, en vue de leur reconditionnement
et leur réutilisation. Quand
l' Orbiter atterrit, il est à nouveau réintégré dans le circuit de vol et préparé
pour une autre mission si nécessaire. Les événements
principaux dans le « processing » du STS demandent une mise au point
et un parfait planning. Ces événements sont établis avec les équipes de
coordinations entre les différents représentants de la NASA et de USA. Dans
les cas les plus favorables, ces événements s’ échelonnent sur 2 mois, avec
60 jours avant le vol la revue des besoins du site de lancement,
30 jours avant la revue de vol du site de lancement, la revue d’
assemblage ET/ SRB, le rollover de l’ Orbiter et la revue d’ assemblage au réservoir,
la revue de vol Flight Readiness Review avant l’ obtention du certificat de vol
COFR, la revue à
2 jours du lancement en vue du remplissage du
réservoir externe. Suivent le compte à
rebours, la mission et la revue après l’ atterrissage si celui ci a lieu à
Edwards AFB en vue du transport au KSC. Le « processing »
des Orbiters se déroule premièrement en 2 catégories principales :
restauration et réparation des Orbiters après leur retour sur terre ainsi que
les modifications et intégration du véhicule pour une prochaine mission. __ Premier accès sur la
piste d’ atterrissage pour la mise en sécurité. Ce cycle dure en moyenne
10 semaines. Au final, l’ Orbiter est monté sur son transporteur est conduit
au VAB, son train d’ atterrissage rentré.
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